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Sofiane Zribi : Et si Palestiniens et Israéliens s'invitaient réciproquement?
Publié dans Leaders le 10 - 02 - 2020

Je vous le dis tout de suite, je ne crois pas au récent plan de paix annoncé, même si c'est" l'affaire du siècle".
Je ne crois pas à un partage qui met un peuple en cage et un autre en position de géôlier.
Mais je crois que la paix est possible. Avec un peu de bon sens et beaucoup de volonté, il suffit d'aimer...
Les Israéliens tiennent à ce lambeau de terre, berceau de leur histoire et ferment de leur identité; ils ne pourront pas y renoncer et on ne pourra pas les contraindre.
Les Palestiniens vivent sur cette terre depuis des millénaires et on ne peut pas le leur reprocher. Ces deux peuples ont payé, fortement payé, chacun à sa manière un lourd tribu de sang.
Aujourd'hui, couper la poire en deux et donner équitablement à chacun une part n'est plus une solution possible, en tout cas militairement. Israël est une puissance nucléaire capable d'anéantir quiconque menace sa sécurité. En plus, année après année, ce sont les partis extrémistes qui gagnent du terrain, alors qu'en même temps les territoires "alloués aux Arabes" rétrécissent.
Gaza est un chaudron à ciel ouvert, surpeuplé et incapable de survivre par elle-même. Qant à la Cisjordanie, entourée de murs et de barbelés, elle ne survit que grâce aux aides internationales et au travail que procurent en noir les entreprises israéliennes. A chaque révolte, à chaque soulèvement, Israël répond par du plomb nourri, à l'encontre même de simples enfants ! Achaque encerclement, à chaque spoliation, à chaque maison confisquée ou détruite, le désespoir palestinien porte aux actes fous tout aussi désespérés et inutiles dans l'espoir de rendre coup pour coup, de se venger...mais ce terrorisme est monté en justifications pour le vainqueur, pour plus de confiscations et plus de murs.
A quoi sert ce plan de paix ?
Dans l'esprit de Donald Trump, c'est un lot de consolation que jette le vainqueur au vaincu pour ne pas anéantir complètement son adversaire. C'est aussi une solution à moindre coût pour l'Administration américaine afin de se débarrasser d'un lourd fardeau qui l'occupe depuis des années.Mais pour les arabes encore debout, l'honneur empêche d'accepter, le droit est bafoué et les cris des enfants affamés sont étouffés.
Monsieur Trump dit qu'il n'y aura pas d'autres offres ni de contre offres, cela veut dire ou vous acceptez ou... ou quoi? C'est de cette question inquiétante qu'il faut parler.
Ou quoi? Faire définitivement partir les palestiniens des territoires, les jeter à la mer ou continuer à leur rendre la vie si impossible qu'ils partiront par eux-mêmes. Combien faut-il encore de morts et de sang pour qu'un peuple vive au détriment d'un autre?
Le blocage vient en fait de la manière dont l'ONU a décidé en 1948 de créer l'Etat d'ISRAËL et la PALESTINE. A la manière actuelle, sans la présence des palestiniens et sans leur accord.Avec la certitude que le monde arabe n'acceptera cette solution et entrera en guerre. La suite, tout le monde la connait. Le seul dirigeant arabe qui a compris les enjeux fut le président Habib Bourguiba, et il s'en est ouvert en 1963 aux palestiniens, alors encore maîtres de Jérusalem.
Pourtant il reste encore une voie que les politiques n'ont pas vraiment cherché à sonder car trop attachés à leurs rôles de leaders et obnubilés par la solution des deux états:
Si, au lieu de se faire la guerre, indéfiniment, ces deux peuples décidaient de s'inviter mutuellement. La terre appartient aux deux peuples, ils ont tous les droits pour y vivre et prospérer. Les Palestiniens invitent les Israéliens à venir vivre avec eux et inversement. Les villes et les villages à majorité palestinienne seront dirigées par les palestiniens, celles à majorité juive, par les israéliens. Une constitution respectant l'identité et la religion de chaque peuple sera écrite. Un engagement solennel avec de assurances suffisantes pour la sécurité des deux parties sera pris.
Aucune question ne sera écartée du débat y compris la nécessité pour Israël de maintenir un équilibre démographique, déjà deux millions d'arabes israéliens vivent en Israël sans trop de soucis.
Je le dis sans détours, la paix est possible, pourvu qu'on décide de s'accepter, de collaborer ensembles et de travailler pour la paix. Le monde devra y mettre du sien, car la meilleure défense contre la violence est et restera toujours la justice, adossée à une force rationnelle dissuasive.
A mon sens, continuer à penser dans la logique de deux états est un non-sens total. Peut-être faudrait-il un long travail de préparation psychologique au niveau des deux parties, un entrainement au pardon et à la réconciliation.
Faire le deuil d'un rêve pour s'ouvrir à la réalité de l'amour, en tant que psychiatre, je sais que c'est difficile, très difficile mais néanmoins possible.
En tant que Tunisien, fils de cette terre elle aussi millénaire, mon identité plonge loin au-delà de l'arabité et la berbérité loin vers l'humain primitif qui a habité le Djebel Gafsa et qui a accueilli sans jamais trop rechigné, phéniciens, romains, vandales, byzantins, arabes, ottomans, espagnols, andalous, français...
Ne baissons pas les bras et continuons le travail pour la paix.
En terminant ce texte, je pense très fort au président Bourguiba bien sûr mais aussi à deux hommes qui ont cru que la paix était possible et ont essayé de la réaliser au péril de leurs vies: Yitzhak Rabbin et Yasser Arafat.


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