Flambée des prix : liste des aliments touchés par une hausse à deux chiffres en août 2025    La rentrée du préscolaire vire à la crise : inscriptions en chute libre dans les jardins d'enfants    En Tunisie, 25 % des citoyens souffrent d'addiction    Tunisie–Palestine : renforcement de la coopération dans le numérique et les TIC    Tunisie : prolongation des soldes d'été    Approvisionnement en café vert : l'OCT ouvre ses stocks aux professionnels    La crédibilité du pays en jeu : Faouzi Ben Abderrahman pointe la responsabilité des autorités tunisiennes    Tunisie–Arabie saoudite : signature d'un accord de coopération en formation diplomatique    Habib Zitouna : le climat des affaires reste défavorable à la création de richesse    Taxi collectif : la violence comme ligne de conduite    Tunisie : le Laboratoire national du génome humain, une priorité stratégique selon Ferjani    L'Etoile du Sahel recrute le défenseur kényan Alphonse Omija    Les Défis du Chott 2025 : cap sur la 28e édition dans le désert tunisien    La cheffe du gouvernement effectue une visite officielle en Egypte    Mohamed Ali Nafti reçoit son homologue iranien Abbas Araghchi    Le chef de la diplomatie iranienne attendu, mercredi, à Tunis    Attaque sioniste contre Doha : La Tunisie dénonce « l'agression lâche » contre le Qatar    Météo : Orages et Baisse des Températures au Nord et au Centre    10 septembre, journée mondiale de prévention du suicide: Comprendre le vécu pour changer le récit...    Al-Soumoud affirme qu'un nouveau navire de la flottille a été pris pour cible    Qu'est-ce que l'accord Sykes-Picot ?    Convergence de vues entre Tunis et Riyad sur les questions d'intérêt commun    Grève en France : Tunisair annonce des perturbations sur ses vols    Qui est Khalil al-Hayya, cible principale des raids de l'entité sioniste à Doha ?    Tunisie : seulement 9 concessionnaires proposent des voitures électriques    Ahmed Ben Salah: un homme d'Etat au destin contrarié    Orages et pluies intenses attendus sur le nord et le centre à partir de mardi    Tunisie : 5 millions de dinars pour redonner vie à l'Institut Bab Jedid à Sousse    Francesca Albanese et Mandla Mandela saluent la Flottille mondiale Soumoud au départ de Tunis    Qualifications Mondial 2026 – 8e journée Guinée équatoriale-Tunisie (0-1) : Bonjour la Coupe du monde !    Dix penseurs du XXIe siècle pour décrypter le monde contemporain    Kaïs Saïed insiste sur la réforme de l'éducation et la simplification administrative en Tunisie    La Garde nationale dément toute attaque de drone à Sidi Bou Saïd    La Tunisie décroche son billet pour le Mondial 2026    Achèvement du projet de l'autoroute Tunis – Jelma en 2027    Les Rencontres Internationales de la Photographie de Ghar El Melh font leur grand retour    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    London Film Festival 2025 : deux films tunisiens en sélection, Dhafer Labidine à l'affiche d'un film palestinien    Nouveau séisme inquiète la population    La dépendance stratégique de l'Occident aux terres rares chinoises: Enjeux géopolitiques et perspectives    Kaouther Ben Hania décroche le Lion d'argent à la Mostra de Venise    « La Voix de Hind Rajab » bouleverse Venise et rafle six prix parallèles    Les funérailles de Mohamed Hajj Slimane auront lieu samedi à Gammarth    Violences dans les stades : le gouvernement muscle son jeu, le Parlement sur la touche ?    La Maison des Arts du Belvédère et Art Cot organisent l'exposition "Big moments" du 06 au 20 septembre 2025    Le designer tunisien Hassene Jeljeli illumine la Paris Design Week 2025    Les pays les plus chers pour les expatriés en 2025    la destination la moins chère pour les expatriés en 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quand les Affaires sociales célèbrent le récit de leur histoire, dans les mémoires de Mohamed Ennaceur (Vidéo et Album photos)
Publié dans Leaders le 09 - 04 - 2021

Ils s'appellent Naceur Gharbi, Sayed Blel, Sadok Belhaj Hassine, Najeh Belkhiria Karoui et de nombreuses autres figures historiques du 27 boulevard Beb Bnet de Tunis. Tous étaient émus et ravis de se retrouver jeudi 8 avril 2021 à la Cité de la Culture, invités par le ministre des Affaires sociales Mohamed Trabelsi, à partager des moments exceptionnels. Dans une initiative inédite, il a en effet tenu à célébrer la parution des mémoires de son illustre prédécesseur Mohamed Ennaceur, publiées dans un gros pavé de 684 pages, sous le titre de « Deux Républiques, une Tunisie » (Editions Leaders).
Seule la prestigieuse salle de l'Opéra d'une capacité de 1700 sièges pouvait convenir, en respect de la jauge de restrictions sanitaires, pour accueillir les nombreux convives. Parmi eux, on reconnaissait d'anciens ministres des Affaires sociales (Ahmed Smaoui, Mahmoud Ben Romdhane, Habib Kechaou…), des dirigeants de caisses sociales et d'assurance maladie, d'offices de l'Emploi, et des Tunisiens à l'étranger, le corps de l'Inspection du Travail et celui du Développement social, ainsi que des syndicalistes et des chefs d'entreprise. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane El Abassi, et le ministre des Finances, de l'investissement et de l'appui à l'économie, Ali Kooli, étaient parmi les invités personnels de Mohamed Ennaceur, tout comme Abdelmajid Charfi, Sonia Mbarek, Fadhel Jaziri, Dorra Bouchoucha, Brahim Letaief et de nombreuses figures universitaires, culturelles, de l'économie et des finances. Sans oublier des députés, d'anciens collaborateurs et des amis, tous réunis dans l'œcuménisme de l'auteur.
Le programme, animé par Mohamed Ahmed Gabsi, était structuré en deux séquences : des allocutions des dirigeants d'organisations nationales (UGTT, UTICA et UNFT) ainsi que le bâtonnier des Avocats, et des lectures par des universitaires avisés, Hamadi Redissi avec Mohamed Kerrou, Hatem Kotrane, et Hammadi Ben Jaballah. L'ouverture par le ministre Trabelsi, sera poignante, prenant tous de court.
Le gauchiste et le ministre
Ce n'est pas le ministre qui s'est exprimé, mais le jeune militant de la gauche tunisienne et le syndicaliste des années 1970, qui a livré son témoignage, de l'homme dont il avait entendu parler, puis de celui qu'il connaîtra et pratiquera. « En un mot, dira-t-il, il aura été l'exception. » Par rapport à l'idée qu'il se faisait d'un homme du pouvoir, d'un ministre de Bourguiba, puis de ce qu'il constatera de lui-même pendant plus de 40 ans. L'acte majeur dans la carrière politique d'Ennaceur, qu'il relèvera particulièrement, c'est sa démission du gouvernement Nouira, le 25 décembre 1977, lorsqu'il avait acquis la certitude que la Tunisie allait sombrer dans un redoutable bras de fer avec l'UGTT et au risque d'en pâtir pendant des années. Quelques jours après, les évènements meurtriers du 26 janvier 1978 le confirmeront. « Oser démissionner sous Bourguiba et accepter une aventureuse traversée de désert en pleine situation d'insécurité et de répression, relevaient de l'absurde, sauf pour des patriotes », ponctuera-t-il.
Beaucoup ne savent pas que Mohamed Trabelsi était depuis sa prime jeunesse un talentueux écrivain, féru de théâtre, happé des belles lettres par le syndicalisme et la politique. En l'écoutant déclamer son texte, d'une voix posée, percutante, haletante, parfois, retrouvent ses élans de jeunesse, muris par les années d'expérience.
Radhia Jerbi, présidente de l'Union des Femmes, trouve que les mémoires de Mohamed Ennaceur constituent un legs de nobles valeurs et surtout une forte interpellation. « Ce livre nous secoue, nous alerte sur ce qui nous guette et réveille notre conscience », dira-t-elle.
Des causes communes défendues, des consensus bâtis
Noureddine Taboubi et Samir Majoul étant retenus par une importante réunion ont dépêché chacun l'un de leurs premiers adjoints. Au nom de l'UGTT, Samir Cheffi, qui transpire le syndicalisme renouvelé de Hached et Achour, trouve qu'il s'agit d'un livre qui alterne des questions et des réponses, sans nécessairement s'articuler ensemble mais qui aident à décrypter des moments importants de l'histoire de la Tunisie au cours des cinquante dernières années. « Son parcours a été jalonné de causes communes défendues, de consensus bâti, et d'une vision d'avenir portée chevillé au corps », affirmera-t-il.
Naceur Jeljli soulignera que l'UTICA a toujours trouvé en Mohamed Ennaceur un homme d'écoute, et de compréhension, capable de conduire à l'entente et la concorde. « C'est un fervent défenseur de l'entreprise, soucieux de sa pérennité, dévoué à sa dimension sociale », insiste-t-il.
Le bâtonnier des Avocats, Me Brahim Bouderbala, sera magistral dans sa « plaidoirie ». « C'est l'un des nôtres ! » commencera-t-il par dire. Et d'ajouter : « Le barreau est fier de le compter parmi ses membres. Une voix de raison de pondération et de sagesse. Qu'il soit de l'autre côté du prétoire, lorsqu'il avait exercé en tant qu'avocat après sa démission du gouvernement en 1977, ou à de hautes charges de l'Etat, il a été un grand défenseur des justes causes, faisant montre de réelle estime à ses confrères, toujours disponible, toujours à l'écoute. »
Sans intermède, on passe à des lectures des mémoires de Mohamed Ennaceur. Hamadi Redissi présentera un texte commun rédigé avec Mohamed Kerrou, ayant suivi la genèse de ce livre. Hatem Kotrane, livrera de son côté un éclairage instructif sur la politique sociale telle que conçue et mise en œuvre par l'auteur. Quant à Hammadi Ben Jaballah, en philosophe, donnera sa lecture d'un ouvrage qu'il trouve d'un grand intérêt pour « tracer une période marquante qu'une pensée en perpétuelle interrogation. »
Les gouvernants ont le droit et le devoir de nous en sortir
Emu par tant d'hommages, Mohamed Ennaceur devait remercier le ministre Trabelsi, les intervenants et les présents. Visiblement ravi de se retrouver parmi les siens, il rappellera qu'au-delà d'un parcours de vie, combien « la question sociale » demeure au cœur de la dynamique en tourbillon dans le pays, et de la demande des Tunisiens ainsi que de leurs attentes. Sans s'ériger en donneur de leçon, en cette pleine situation de blocage politique, il affirmera qu'il est du droit et du devoir des gouvernants de mettre fin à cette situation et de trouver les voies de sortie de crise.
La scène est prise d'assaut par de nombreux amis montés le saluer et solliciter une dédicace… Guère épuisé par plus de trois heures à l'affilée, Mohamed Ennaceur se prêtera à ce rituel de son nouveau métier d'auteur, en le savourant.
Deux Républiques, une Tunisie
de Mohamed Ennaceur
Editions Leaders, mars 2021, 684 pages, 88 photos, 38 DT
En librairies et sur www.leadersbooks.com.tn
Aussi sur www.ceresbookshop.com/fr
Lire aussi
Nouveau tirage - Où trouver le livre de Mohamed Ennaceur : Deux République, une Tunisie (Vidéo)


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.