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Sommes-nous capables de sauver le pays?
Publié dans Leaders le 05 - 12 - 2011

Il est évident que NON si tout ne change pas totalement et profondément. Durant plus d'un demi-siècle depuis l'Indépendance, de multiples crises et des troubles nombreux ont entravé le développement économique et le progrès social dans notre pays. On rappellera :
1. La crise youssefiste qui s'est traduite par des morts très nombreux : une tuerie invraisemblable entre Tunisiens.
2. La liquidation de l'occupation (Bizerte) et l'épreuve de la guerre d'Algérie.
3. La généralisation du système coopératif et son échec: 10 ans d'instabilité.
4. L'union improvisée avec la Libye en janvier 1974 et la tension avec le voisins : de nouveau, 10 ans d'instabilité.
5. L'attribution à Bourguiba de la « présidence à vie » en 1975, la détérioration de sa santé et ses multiples absences.
6. La tension avec les étudiants, les jeunes, les ouvriers, les syndicats qui culmine avec les émeutes de janvier 1978 et leurs conséquences dont notamment « l'apparition» du policier, futur dictateur.
7. La Tunisie, devenue « un trou » selon l'expression désespérée du Chef de l'Etat, a failli sombrer avec le coup de Gafsa perpétué par nos frères et voisins pour se « partager » la Tunisie, partage envisagé entre les deux complices. Le Premier ministre victime d'une attaque cérébrale est éliminé.
8. Le petit «printemps» d'avril 1980 à novembre 1981 et sa fin rapide avec les élections falsifiées.
9. La crise du « pain » et de la caisse de compensation en 1984 et le naufrage du nouveau premier ministre qui l'éliminera avec la « faillite » financière de 1986.
10.Enfin, le « coup d'Etat médical » préparé de longue main par les complices du «général» pour se « maintenir ». Le «sauveur » devenu le pire des dictateurs finira par provoquer la Révolution libératrice qui se déroulera du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011. Révolution imprévisible spontanée, populaire qui a surpris partis politiques, dirigeants gouvernementaux et administrations de sorte qu'aucun organisme ou institution ne peut aujourd'hui se l'approprier.
Ce demi-siècle a connu finalement un coup d'Etat et une Révolution.
Que sera le demi-siècle qui va suivre ?
Il ne peut être que meilleur si nous savons tenir compte des erreurs commises et les éviter dans l'avenir. Voyons ce qui s'est passé depuis le 14 janvier avec clarté, objectivité et raisonnablement.
La période a commencé avec un cafouillage constitutionnel qui a permis de substituer au chef de l'Etat en fuite ses deux principaux collaborateurs durant des années : les personnes ne sont pas en cause mais les fonctions occupées (Premier ministre et président de l'Assemblée, ne les destinaient pas spécialement à lui succéder, bien au contraire). On a écarté l'institution d'un Conseil de la Révolution qui aurait créé du neuf. On a gardé ce qu'on a sous la main. Il fallait, surtout avec le départ du premier ministre visiblement dépassé par les évènements et l'arrivée de son successeur, non compromis et plus expérimenté, jouer le jeu et faire bloc autour de lui et du Président par intérim, surtout que le gouvernement n'est que « provisoire », n'est pas élu, et a besoin d'un soutien fort de l'opinion. Or, il va être discuté et s'abstiendra d'agir avec la puissance nécessaire pour faire face aux évènements et contribuer au succès de la Révolution. Il se contentera de garder les ministres en place et poussera les chefs de partis non compromis avec la dictature à quitter le gouvernement. Or il est normal pour des leaders politiques d'avoir une « activité politique». Ce qui affaiblira ce gouvernement qui l'était déjà par son caractère «provisoire».
Il fallait, après une Révolution, et faute d'un «Conseil de la Révolution», constituer un «gouvernement d'union nationale» qui aurait une plus grande légitimité et une meilleure crédibilité. Il est difficile à gérer, certes, mais il aurait été plus « productif ». Les divergences et les difficultés provoquées par le caractère provisoire et technocratique et une représentativité restreinte auront créé plus de difficultés que les discussions au sein d'un « gouvernement d'union nationale » dont les membres se seraient sentis plus responsables.
Un gouvernement d'union nationale ne doit pas se limiter aux partis politiques. Il doit comprendre aussi les représentants des syndicats, de la communauté des chefs d'entreprises, de l'Université et de la société civile en général. Associer les courants d'opinion les plus représentatifs aurait demandé des efforts importants au départ mais auraient permis d'obtenir des meilleurs résultats par la suite.
On serait parvenu à mieux traiter les différents aspects de la scène politique en commençant par une nouvelle loi sur les partis politiques en soumettant leur agrément à des conditions essentielles traduisant leur orientation positive, leur représentativité et le niveau à atteindre lors des élections avant d'obtenir des sièges dans les assemblées élues. En s'abstenant de le faire, on a laissé se créer plus de cent partis, ce qui aura des conséquences désastreuses par la suite. La loi électorale promulguée désorientera et égarera le corps électoral et on parlera plus avant de ses effets malheureux sur le déroulement et les résultats des élections à l'Assemblée constituante. Ce que devrait faire un gouvernement d'union nationale a été fait par une «commission» hétéroclite dominée par les partis politiques concernés spécifiquement par leurs seuls intérêts électoraux.
Etant donné la faiblesse du « gouvernement provisoire » on ne pourra pas traiter le cas des responsables de la dictature et particulièrement celui du premier d'entre eux, le président déchu. On a entendu, à son avènement, le Premier ministre qualifier de haute trahison la fuite du commandant en chef de l'armée, chef de l'Etat. Puis ce fut le silence. On attendait son extradition. Il était évident qu'on ne pourra pas l'obtenir. On n'en avait pas un grand besoin. Elle ne pouvait qu'aggraver l'agitation dans le pays. Il fallait une condamnation par contumace facilitant le rapatriement difficile des fonds en l'absence d'une décision judiciaire officielle, le « déchu » n'étant qu'une qualification populaire et politique. On aurait pu ainsi rétablir probablement de meilleures relations avec le royaume saoudien dans l'intérêt du pays. Le condamné, probablement à la peine la plus grave, aura à se trouver un moyen de survivre comme il peut. Mais on aura liquidé un problème et répondu à l'exigence d'une population frustrée.
En tant que «provisoire» et limité, le gouvernement qui a dirigé le pays de mars à novembre 2011 a fait ce qu'il a pu: il a réussi, malgré les difficultés, à organiser des élections considérées comme réussies quoique marquées par quelques imperfections. Leur résultat n'est cependant pas probant. Leurs conséquences seront fragiles. La moitié environ du corps électoral n'a pas cru utile de se déranger pour voter. La multiplicité des partis, le caractère compliqué et incompréhensible de la loi électorale pour l'électeur moyen et même plus que moyen ont égaré et dérouté l'opinion et les électeurs. Il faut ajouter que ces deux phénomènes n'ont pas amélioré la qualité de la «politique» et le discrédit des «politiciens». Ce discrédit a poussé les candidats à établir des listes indépendantes. Les listes ont atteint un nombre extravagant, une soixantaine dans la plupart des circonscriptions. Conséquence : le tiers des votes a été « perdu» c'est-à-dire n'a pas permis à ceux qui les ont obtenus de se voir attribuer un siège à l'Assemblée. Les deux tiers ont été attribués au parti sorti majoritaire, aux autres partis dont deux appartiennent à ce qu'on appelle la gauche et qui n'ont recueilli que 50 sièges sur 217!
Un mois de tractations entre le parti majoritaire et les deux autres partis ont permis d'établir une coalition qui peine encore à constituer un gouvernement. Cette dispute sur l'attribution des postes n'a pas amélioré l'image de marque de cette coalition. Cette dernière a été appelée « gouvernement d'intérêt national» qui ressemble plutôt à un gouvernement d'intérêt « partisan ».
On devait de nouveau, comme après le 14 janvier, créer un «gouvernement d'union nationale». Est-ce que les Tunisiens n'aiment pas l'union nationale ou est-ce que ce sont leurs dirigeants qui préfèrent se disputer, se coaliser, s'affronter et ne pas s'unir même quand le pays, après 9 mois de gouvernement transitoire et se trouvant dans une situation économique et sociale difficile, appelle au secours pour être sauvé.
Un gouvernement d'union nationale nécessite que l'on mette de côté les querelles partisanes et les disputes idéologiques et théologiques pour se concentrer sur les problèmes essentiels du pays dont en tout premier lieu le chômage qui ne peut être réduit que par l'instauration d'un climat de paix et de confiance entre Tunisiens et de sécurité avec nos partenaires à l'extérieur. Un tel gouvernement est nécessaire dans les conditions critiques comme c'est le cas. Les disputes au sein de ce gouvernement peuvent être réduites. Les divisions dans le pays et au sein de l'opinion aggraveront l'insécurité et l'instabilité. Les gouvernements classiques, comprenant majorité et opposition pourront reprendre lorsque le pays aura été stabilisé et mis sur le bon chemin, ce qui est loin d'être encore le cas. Mais comme cela a été dit, pour être crédible et efficace, un gouvernement d'union nationale ne doit pas se limiter aux partis politiques mais comprendre toutes les institutions de la société civile et les cadres qualifiés et expérimentés sans considération de leur appartenance politique.
Ce gouvernement d'union nationale doit pouvoir travailler dans la durée. Or, par une convention entre les partis entérinée par un décret-loi, on a limité le mandat de l'Assemblée constituante élue le 23 octobre à une seule année. C'est là, à notre avis, une erreur fondamentale. Une telle assemblée, élue pour une période normalement de 4 ou 5 ans devrait élaborer la Constitution durant la première année de son existence mais ne doit pas disparaître à la fin de cette période pour laisser la place à une nouvelle assemblée parlementaire issue de nouvelles élections. Deux élections générales qui se suivent au cours d'une année ne sont pas la meilleure solution pour «désintoxiquer» le pays politiquement et le mettre et se mettre au travail.
Qu'y a–t-il derrière cette «affaire» d'une année ? Une spéculation partisane de ceux qui espèrent une élection présidentielle qui les hante depuis le début ? La peur des autres de voir un parti s'incruster et l'espoir de pouvoir se reprendre et éviter cette issue ? Toutes ces prévisions peuvent se révéler fausses. Du reste, le mandat limité à une année va exacerber les luttes partisanes : les majoritaires veulent le devenir encore plus, ceux minoritaires voudront devenir majoritaires ou moins minoritaires. C'est ce qui explique l'âpreté de la répartition des postes ministériels. Ces postes vont être utilisés spécialement pour mieux obtenir la faveur de l'opinion. Les plus « prestigieux » reviendront au parti majoritaire. Ils sont essentiellement « politiques » et en politique, on peut plus aisément obtenir des résultats tangibles plus et mieux que dans le domaine économique et social où le facteur temps limite les succès rapides. On attribuera probablement aux « alliés » ces départements pour éviter un échec qu'on prévoit déjà plus que probable. C'est de l'ordre de la «combinaison» politique qui, partout, ne vole pas très haut. La population et l'opinion en sont conscientes et ne pardonneront pas.
Un parlement bénéficiant d'un mandat normal de quatre à cinq ans et un gouvernement d'union nationale contraindront les uns et les autres à réduire leurs prétentions et leurs ambitions à s'éloigner des querelles stériles, à éviter les discussions oiseuses qui concernent la vie individuelle des citoyens, leurs libertés et leur comportement. Les « affaires » de ce genre qui se multiplient depuis quelque temps constituent une indication sur le sort qui nous attend : l'excès, le fanatisme, l'obscurantisme, la violence, l'inquisition, l'intolérance, la haine, la peur autant, de facteurs pour détruire un pays et disloquer une nation. Les responsables, quel qu'ils soient, ne peuvent, sans faillir à leur mission, céder à la facilité, tolérer de tels débordements, ce qui ne peut être considéré que comme une complicité inavouable. A ces dirigeants de prouver par leur comportement au sein d'un gouvernement d'union nationale qu'ils sont à la hauteur de la mission historique qui leur incombe.
Ces considérations s'adressent à toutes les formations politiques. Toutes ont eu ou peuvent avoir des comportements d'hostilité, de division et de non-compréhension et déboucher sur des échecs. Cela a été le cas des partis dits de la gauche démocratique. Chacun est parti dans une direction. Tous ont voulu privilégier leurs intérêts partisans et les destins de leurs responsables. En vue de rééquilibrer la scène politique, ils devaient s'unir, fusionner et créer un grand «parti démocratique du centre» de nature à en faire une alternative crédible ou un allié respecté.
Qu'est-ce que le centre ? C'est le juste milieu, rejetant extrême et excès, c'est la modération dans les attitudes, les écrits, les discours excluant l'invective, l'injure et la colère. C'est une conciliation entre le rôle indispensable de l'Etat souverain sans interventionnisme excessif et aussi sans libéralisme excessif dit sauvage. C'est l'équilibre entre les pouvoirs constitutionnels nous protégeant contre l'aventure et la dictature. C'est l'égalité entre citoyens et régions sans l'égalitarisme faux et impossible. C'est la liberté sans le désordre. C'est l'absence de démagogie et des fausses promesses. C'est la tolérance et le respect de l'autre. C'est enfin la non-intervention de l'idéologie et de la théologie dans la direction de l'Etat et la gestion de la société. C'est en bref la non-violence, la paix et l'harmonie entre les citoyens, les dirigeants et tous les partenaires. Les hommes ne sont pas des dieux pour pouvoir atteindre tous ces objectifs. Mais il leur est possible d'essayer et de se rapprocher du divin qui est en chacun de nous. On ne voit pas comment un citoyen tunisien normal pourrait ne pas approuver cette conception du centre, s'y rallier et espérer que son pays puisse être gouverné selon ses principes.
On a cité au début de ces propos les CRISES subies par la Tunisie durant le demi-siècle qui vient de s'écouler. Il faut espérer que les choix que nous ferons aujourd'hui en ce qui concerne la gouvernance du pays, la direction de l'Etat, la gestion de l'économie et l'orientation de la société puissent nous éviter des crises du même ordre et d'obtenir outre le succès politique, des résultats économiques nous permettant de ne pas élargir le fossé qui nous sépare des pays développés mais au contraire de le restreindre et de rattraper ceux qui, au lendemain de l'Indépendance, étaient au même stade de développement et qui aujourd'hui ont un revenu par habitant 10 fois supérieur au nôtre.


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