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Haythem Bouhamed : Le styliste tunisien qui habille les princesses du Golfe
Publié dans Leaders le 07 - 12 - 2011

A 37 ans seulement, il est parvenu à imposer son nom dans la haute couture au Koweït et dans les pays du Golfe. Haythem Bouhamed, styliste tunisien qui fait partie des TOP 5 grands couturiers de la région, a su séduire les femmes les plus exigeantes, grâce à un talent sans cesse confirmé, un raffinement très épuré et le sens du détail bien soigné. Chaque pièce devient une oeuvre unique. Sa marque — Haythem Bouhamed — se décline aujourd'hui sur toute la gamme, de la haute couture aux robes de mariée, en passant par les grandes tenues de soirée, le prêt-à-porter et les accessoires. Ses créations sont très suivies lors des défilés de mode et Fashion Weeks, ce qui lui vaut les couvertures des magazines spécialisés et des interviews télévisées sur de grandes chaînes. Une saga qui mérite d'être racontée.
«Je dois tout aux miens qui, dès ma prime enfance, m'y ont beaucoup encouragé, confie-t-il à Leaders. D'abord, mon père, paysagiste, qui a dessiné les jardins de grands hôtels à Djerba, Sousse et Hammamet, m'avait inspiré avec ses créations. Très tôt, il avait éveillé en moi le sens de la nature, des couleurs et de l'harmonie. Je me mettais à ses côtés lorsqu'il imaginait ses aménagements floraux et j'essayais à mon tour de croquer des dessins, habiller des femmes et leur donner plein de sensualité et de beauté. Ma mère aussi demeure ma grande muse et mon éternel soutien. Mes yeux se sont ouverts sur l'art grâce à Adel Megdiche, proche parent, mais aussi mon maître à l'Ecole de stylisme modélisme où j'ai fait mes études».
Lauréat à New York
Envoûté par sa passion, Haythem a rapidement choisi de s'inscrire dans cette école. « Mon père m'y avait encouragé en me disant de faire ce que j'ai le plus envie de faire, et de n'y suivre que ma passion et mon inspiration». La chance lui sourit en se portant candidat au concours international organisé chaque année par la fondation Felissimo à New York et l'Unesco, pour encourager les jeunes stylistes de par le monde. Parmi plus de 2.000 candidats, il est proclamé lauréat et sa création a été placée dans un grand musée au Japon. Inspirée de la mosaïque tunisienne, elle s'était distinguée bien nettement, raflant le plébiscite du jury. Son voyage à New York pour recevoir le Grand Prix lui a permis de découvrir les grandes marques internationales et surtout donné le goût du challenge. En se promenant sur la 5ème Avenue, temple de la mode, Haythem a commencé à rêver d'une grande destinée. Tout en gardant les pieds sur terre, il s'est mis à l'oeuvre, convaincu qu'il est que seul le travail créatif, inventif finit par payer.
De retour à Tunis, il ouvre un petit atelier et commence à dorloter la fine fleur tunisoise de ses superbes robes, croyant pouvoir les séduire. Il n'y arrivera que très peu, snobé par les grandes dames qui ne cherchaient que les grands couturiers français. Sans perdre espoir, il s'échinera à dessiner des modèles des plus innovants, mais ne parviendra à courtiser que des expatriées vivant à Tunis et quelques femmes qui savent déceler le talent confirmé. Grâce à ses contacts internationaux, Haythem continuera à participer à des défilés, ici et là, se frottant aux grands talents et affûtant sans cesse ses innovations. De retour d'un voyage à l'étranger en 1998, il a la pénible surprise de trouver son atelier mis à sac, de fond en comble. Jalousie ? Brimade ? Bref, de quoi le décourager quelque peu. Il se consacrera à l'enseignement dans une école de stylisme, sans perdre la main.
Les portes s'ouvrent au Koweït
Découvrant son oeuvre, une maison de haute couture koweïtienne vient lui proposer un contrat. Il se rendra à Koweït City en 1999 et y passera 8 mois durant lesquels il a commencé à détecter les préférences et les goûts. Puis s'y installera dès l'an 2000. « La femme koweïtienne, dit-il, est très ouverte sur la mode internationale. Elle est férue de nobles tissus et d'innovantes créations, alliant raffinement du détail et harmonie des formes. Au Koweït, le stylisme entre par la grande porte et doit faire preuve de son génie ». D'un premier atelier de renom « Prestige », il passe à un deuxième «Bourgeoise».
En six ans, il parvient à se hisser parmi les stars et lancera alors la marque Angelos. De présentations privées en défilés de mode, à Koweït City, Dubaï et toute la région, ses robes feront fureur. Son secret, s'inscrire toujours dans les nouvelles tendances internationales, mais rester unique, sans jamais copier ni être facile à se faire copier. Ses sources d'inspiration son la nature avec toute ses richesses, l'art, dans ses diverses représentations et le rêve que chaque femme peut se faire d'elle-même. « A la limite, je deviens presque un directeur artistique pour la femme que j'habille, dit-il. J'essaie de la mettre en valeur, au mieux qu'elle puisse l'être, de la conseiller non seulement sur sa robe, mais aussi sa coiffure, ses accessoires, son attitude ».
Le succès aidant, et poussé par des partenaires investisseurs, il se décide à ériger son propre nom en grande marque. Et c'est ainsi qu'est née cette année sa griffe Haythem Bouhamed, avec un superbe premier show room, de grands ateliers et tout un programme de lancement dans les pays du Golfe, en attendant l'internationalisation. Sur les traces d'Azeddine Alaya et autres Hedi Ben Slimane (ex- Dior) qui brillent à Paris et de par le monde, Haythem creuse laborieusement son sillon à partir du Koweït. Il n'oublie jamais de rendre hommage à l'école tunisienne de stylisme-modélisme qui, dit-il, «regorge de talents prometteurs, tels que les Ahmed Telfit et Mehdi Kallel, pour ne citer que ceux-là ». Un clin d'oeil particulier à Anis Montasser qui réussit un évènement crucial Fashion Week Tunis, mobilisant chaque année les différents acteurs du textile-habillement. « Je suis heureux d'y participer, dit-il, et j'estime que c'est là une grande opportunité pour montrer la créativité tunisienne et stimuler les jeunes talents. Voilà une initiative qui gagne à être soutenue, car nous avons d'excellents stylistes qui ne cherchent qu'à être encouragés ». Haythem, très passionné par son art, convaincu du génie tunisien, ne demande qu'à aider ces jeunes et les soutenir. Un seul regret, il doit sauter dans l'avion et regagner Koweït où mille engagements l'attendent.


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