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Après la dégradation de la notation S&P pour la Tunisie : Quelles voies de sortie ?
Publié dans Leaders le 26 - 05 - 2012

Les conséquences directes et indirectes du passage du classement souverain de la Tunisie de ‘'BBB''- à ‘'BB'', voulant dire que l'opinion prospective de l'agence S&P n'est pas très optimiste à propos de la capacité et la volonté de l'Etat tunisien à honorer ses engagements sur les marchés financiers internationaux, se répercutent non seulement sur l'appréciation des bailleurs de fonds mais aussi sur celle des investisseurs étrangers quant à leurs désir de s'installer en Tunisie. Ceci rendrait la mission plus difficile à accomplir la mission du rétablissement de l'Economie tunisienne passant par une transition démocratique unique dans son histoire. Mais avant de proposer des voies de sortie, il serait d'utilité que d'établir un bilan rapide sur les principaux auteurs d'une situation si-dégradée par l'agence S&P et évaluer même sa portée.
Certes, l'agence s'est basée sur des faits observés, mais aussi sur des anticipations. Outre le fait que la notation est simplement technique et établie en dehors de circonstances de révolution imposant la refonte du système et occasionnant donc des coûts d'ajustement que les économistes connaissent bien, le climat des affaires est le principal cadre opérationnel, témoignant de l'évolution d'indicateurs permettant d'avoir une opinion prospective. L'état de l'art du climat des affaires est amplement influencé par les messages dégagés par les autorités de politiques économique. Ces messages ne sont que l'interprétation des agents économiques de la conduite de la politique économique déterminant ainsi leurs anticipations pour le futur. Ceci est rien que pour revenir à Lucas.
Quant à la conduite de la politique budgétaire, bien qu'à contenu défendable et à objectifs réalisables, le retard qu'elle a accusé pour se mettre en ouvre aurait semé le doute pour un taux d'exécution permettant la réalisation des effets multiplicateurs attendus. Sinon, les risques inflationnistes, de dépréciation du dinar, de l'élargissement du déficit courant et donc budgétaire, ainsi que de pénurie des réserves de change ne seront gérés que par l'autorité budgétaire puisque l'autorité monétaire est actuellement désarmée et n'a pas de perspectives d'efficacité du moins dans le court terme. En effet, la révision à la baisse du taux directeur et des réserves de change à leur plus bas niveau historique sans que des effets en matière de relance économique n'aient lieu, a rendu la politique monétaire emprisonnée de sa propre mise en œuvre.
Aucune autre manipulation des taux n'est possible. Une révision à la baisse additionnelle du taux directeur rendrait le taux de l'intérêt réel négatif, engendrerait un freinage des afflux de capitaux internationaux, occasionne des tensions inflationnistes et contribuerait à l'élargissement du solde commercial. En revanche, une révision à la hausse ferait l'objet d'une incohérence inter-temporelle, remettant en cause la crédibilité de la politique monétaire aux yeux des agents nationaux et internationaux.
De surcroit, le rapport de de S&P 9 novembre 2011 a recommande à la BCT de mettre en œuvre des mesures améliorant la performance du système bancaire, ce qui n'a jusqu'alors pas été fait. C'est cette perception d'une macro-économie ainsi incapable à faire anticiper une performance qui serait à l'origine de la dégradation, bien que la viabilité de la dette envisagée lors des projections budgétaires ait été calculée sur la base du ‘'test de stress'' adopté par le FMI. La structure de la dégradation de la notation, dans la version originale du rapport S&P est que la dette souveraine en monnaie locale et étrangère est rabaissée de BBB(-) à BB, ainsi que le crédit émetteur de la BCT passant ainsi de BBB(-) à BB stable.
S'ajoute à ceci bien entendu l'arrêt de l'activité économique pendant des semaines, sinon des mois ainsi que les messages d'insatisfaction assez médiatisés, dégagés par des représentativités de la société civile et des partis politiques. Ceci est signe d'une instabilité sociopolitique qui a nuit au climat des affaires pendant 2011. Face à cette situation que nous ne considérons pas si dramatique, de part la notation elle-même, il faudrait que les messages d'optimisme soient véhiculés par l'annonce de réformes concrètes portant non seulement sur l'objectif de la stabilité socio-politique améliorant le climat des affaires, mais aussi institutionnelles.
Dans sa composante institutionnelle, la reforme devrait combler le vide occasionné par l'absence de coordination entre autorités budgétaires et monétaires, traiter le thème de l'indépendance de la BCT, ayant marqué les communications de la BCT souvent de manière non-contextualisée et jusqu'ici non expliquée de manière opérationnelle (il y a plusieurs types d'indépendance et les textes de loi existants ne tranchent pas sur le nature et le statut de l'Institut d'Emission dans la nouvelle configuration institutionnelle de la Tunisie post-14..), traiter dans des délais raisonnables les dossiers de corruption rattachés au système bancaire depuis des années...
Enfin, il faudrait valoriser les récentes tendances à la reprise et à l'amélioration du climat des affaires, que l'exécution du budget de l'Etat soit immédiate et que la population sache que seule la récupération des 4 points de chômage perdus pendant la récession de 1011 sont à récupérer dans le court terme.
Ali Chebbi


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