Non à l'ostracisme : l'intransigeance du Secrétaire général de l'UGTT a finalement pays. La conférence du Dialogue National devra démarrer comme prévu le 16 octobre à l'initiative de l'UGTT, de la LTDH et du CNOA, en présence des principaux partis y compris Nida Tounès sur la participation duquel la troika avait émis des réserves excipant de ses accointances réelles ou supposées avec l'ex RCD. Y prendront part, également, les présidents des groupes parlementaires et des personnalités nationales. Invité mardi par Shemsfm, M.Houssine Abassi a tenu à cadrer le dialogue : nous n'avons pas l'intention de nous substituer à l'ANC comme nous le reprochent certains. Nous serons une force de proposition, des facilitateurs. Notre objectif est de parvenir à un consensus, un engagement moral sur toutes les questions sur lesquelles il y a eu achoppement comme la nature du régime à mettre en place, la date des prochaines élections et d'établir un agenda à propos des prochaines échéances qu'il sera loisible aux élus de l'ANC d'en débattre dans une deuxième étape. Il a néanmoins reconnu que le dialogue se poursuivra au-delà du 23 octobre. Ce faisant, l'UGTT entend renouer avec une tradition qui remonte aux premières années qui ont suivi sa création, lorsque son fondateur, Ferhat Hached joua un rôle de premier plan dans le rapprochement entre les différentes ailes du néo destour en l'absence de Bourguiba, réfugié au Caire, puis lors du déclenchement de la lutte armée.