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Les tractations de la dernière chance?
Dialogue national du 16 octobre
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2012

Au fur et à mesure que la date du 23 octobre approche, les événements s'accélèrent. Pour la première fois, depuis les élections d'octobre 2011, tous les partis qui comptent devraient se retrouver autour de la même table, le 16 octobre, dans le cadre d'une conférence de dialogue national.
Cette conférence est issue de l'initiative de l'Ugtt qui remonte à juin dernier. Ennahdha, le Cpr, Ettakatol, Masser, Al Joumhouri ont confirmé , sous conditions pour certains leur participation, et selon nos recoupements Nida Tounes devrait également être présent.
Tous les partis qui prendront part à ce dialogue, auront au préalable adhéré à la plateforme proposée par l'Ugtt et qui compte différents points, comme instaurer un Etat civil, assurer la neutralité de l'administration et des mosquées, garantir l'égalité homme-femme, et le respect des droits de l'Homme et des valeurs universelles, renoncer à la violence sous toutes ses formes, réduire les disparités sociales et régionales par l'instauration d'un nouveau modèle de développement....
Tout indique que les partis de la Troïka espèrent sortir de ce dialogue avec une légitimité renouvelée, basée sur une feuille de route, un consensus sur l'ensemble des points d'achoppement, et éventuellement un gouvernement élargi. D'ailleurs, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste, annonce dans son interview à Shems fm jeudi, qu'une déclaration commune et solennelle sera faite deux jours après la tenue de ce dialogue. En référence à la date symbolique du 18 octobre 2005.
Pour rappel, à l'occasion du sommet mondial de l'information tenu à Tunis, une grève de la faim a été entamée par un groupe d'opposants regroupant toutes les tendances politiques, à l'instar d'Ahmed Néjib Chebbi, Samir Dilou, Hamma Hammami. Grève qui a soulevé un tollé. A la suite, il y a eu dans la foulée, la création d'un collectif réunissant plusieurs partis de l'opposition démocratique ainsi que les islamistes d'Ennahdha. Ce collectif a travaillé sur une plateforme consensuelle minimale, en imaginant ce que pourrait être une démocratie tunisienne. Il avait publié une déclaration collective du 18 octobre qui reconnaît, entre autres, le Code du statut personnel, l'égalité homme-femme, les efforts d'interprétation de la religion, et qui reconnaît également la liberté de conscience. C'est à cet esprit consensuel que Rached Ghanouchi vient faire référence en essayant d'attirer dans son giron les alliés du passé. Depuis l'eau a coulé sous les ponts.
L'initiative de l'Ugtt, elle, semble revenir sur le devant de la scène avec les honneurs, après l'accueil poli qui lui a été réservé lors de son lancement. L'échec constaté de fait de l'ensemble des négociations et autres tractations annoncées ou cachées entre les partis politiques au pouvoir et d'opposition semble acculer ce beau monde à se réunir autour de l'Ugtt. La centrale syndicale, qui s'est toujours présentée comme républicaine, neutre et fédératrice est dans son rôle et bien plus. Cette initiative serait-elle celle de la dernière chance, avant une implosion crainte et annoncée par plusieurs observateurs et acteurs de la vie politique tunisienne ? Nous en avons interrogé quelques-uns, voici ce qu'ils en pensent.
Ahmed Brahim : « Il n'y a pas de légitimité électorale sans une légitimité consensuelle »
Dès que cette initiative avait été annoncée en son temps, nous avions été parmi les premiers à réagir positivement. Le pays a en effet besoin de construire un consensus solide. Il faut donc parvenir avant le délai du 23 octobre à désamorcer les divergences autour de la Constitution, la composition de la haute instance des élections et la feuille de route. Je tiens à dire que tout ce qui a été fait jusqu'ici au nom de la légitimité électorale a été néfaste. Il n'y a pas de légitimité électorale sans une légitimité consensuelle. Or, cette étape de transition nécessite un consensus pour que les élections se déroulent dans la confiance. Il faut que le pays ait une perspective claire. Quant à la réactivation de l'esprit du 18 octobre, nous sommes dans ce jeu du double discours, et rien ne correspond à une volonté politique sérieuse. Tous les indices montrent qu'il y a des discours sur le consensus et une pratique qui dit le contraire. Nous restons positifs malgré tout et espérons que toutes les parties s'assoient autour d'une table et que les questions sérieuses soient posées pour sauver le pays. Par ailleurs, qui dit recherche d'un consensus national, dit rejet de tout exclusive à l'égard de quiconque, naturellement. Tous les partis politiques représentés sous une forme ou sous une autre à la Constituante, devraient être associés. Toutes les forces politiques et sociales, toutes les tendances ont droit d'y participer. Il faut savoir que les éléments constitutifs d'une crise sont déjà présents, ces éléments précurseurs s'aggravent de jour en jour. Les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Ou on veut sauver le pays ou on ne veut pas, il faut choisir.
Maya Jeribi : « Ou on est démocrate, ou on ne l'est pas. La démocratie s'oppose à l'exclusion»
Je voudrais dire que la nécessité d'un débat national sur la question du 23 octobre est impérative pour l'intérêt du pays. Al joumhouri et Massar ont annoncé une initiative autour de cette question, ils ont été soutenu par Nida Tounès et l'UTT. Le président de la République a annoncé sa prédisposition à accueillir un débat de ce type. Par conséquent, il y a une dynamique autour de cette question et nous nous en félicitons. Maintenant, le temps presse, il faut aller vers l'apaisement pour rassurer les Tunisiens et pour ouvrir des perspectives réelles pour le pays. Nous nous devons de résoudre cette question avant le 23 octobre. L'initiative de l'Ugtt est globale et multidimensionnelle, et ne peut résoudre toutes ces questions avant cette date. Donc un débat national autour d'un point essentiel, la date du 23 octobre est vivement recommandé pour pouvoir traiter par la suite les autre dossiers. Deuxième remarque, la Troïka se doit de convenir d'une feuille de route avec tous les partis représentés à l'ANC. J'en appelle au sens national de tous les partis politiques et les acteurs de la vie pour saisir la gravité de la situation sociéconomique du pays. Hier j'étais à Sidi Bouzid et à Menzel Bouzaiène, et j'ai vu à quel point la tension monte. Il y va de l'intérêt national de reconnaître le droit des Tunisiens à une feuille de route claire et à une date arrêtée des élections. Par ailleurs, je tiens à dire qu'il y a le 18 octobre, et il y a le consensus. Le 18 octobre avait répondu à une exigence du moment pour réunir les forces contre la dictature, et il a porté ses fruits. Il appartient à une époque de l'histoire. Maintenant prôner un consensus national pour la question du 23 octobre et pour les étapes suivantes et élaborer la constitution, sont les exigences de l'heure. Ce à quoi appelle Al Joumhouri. Quant à la participation de Nida Tounès, ou on est démocrate ou on ne l'est pas. La démocratie s'oppose à l'exclusion. Nous sommes contre les punitions collectives, que justice soit faite dans la clarté totale. J'étais étonnée d'entendre M.Ghannouchi dire que Nida Tounès est plus dangereux que les salafistes, parce qu'il compte des Rcdistes qui menacent la révolution. Je suis en droit de demander et les Rcdistes qui sont au gouvernement? Et ceux qui sont à Ennahdha et le Mounached à la tête de la Banque centrale ? Est-ce qu'ils ne menacent pas, eux, la révolution ? Les deux poids et deux mesures à des fins politiques ne sont pas faits pour faciliter les choses. Il faut décompresser cette situation de haute tension qui menace le pays. Restons positifs pour que le débat national n'échoue pas et que la Troïka reconnaisse le caractère urgentissime de ce dialogue.
Boujemâa Remili : « Avec la caution morale de l'Ugtt, il faudra s'entendre sur les échéances importantes mais également sur les instances »
Nous avons considéré cette initiative très positive depuis son lancement, surtout venant de la part de l'Ugtt, et lui avons accordé l'attention qu'il faut. Etant entendu par ailleurs que l'ensemble des acteurs n'ont pas mis le même entrain. Maintenant cette initiative semble se concrétiser davantage autour de la date du 16 octobre, et l'Ugtt compte bien nous inviter, nous irons avec nos propositions. Ne perdez pas de vue, lorsque l'Ugtt lance un mot d'ordre selon lequel, elle n'exclut aucun parti, Ennahdha annonce son refus de prendre part à un dialogue à côté de Nida Tounès. Donc Ennahdha pose les obstacles avant même le démarrage du dialogue. Peut-on parler d'un esprit constructif dans ce cas? Et pourquoi parler de nos tares, je lui retourne la question et les problèmes dont elle est directement responsable dans la gestion du pays ? Il faut peut être balayer devant sa porte avant de donner des leçons d'honorabilité. Maintenant, si jamais cette journée parvient à se tenir avec la présence de tous les acteurs, il faudra qu'il y ait un engagement solennel avec la caution morale de l'Ugtt sur un planning précis, sur les échéances importantes mais également sur les instances. Nous voulons que ces accords se transforment en lois pour engager tout le monde, pour que les Tunisiens soient rassurés ainsi que les acteurs économiques et pour que le pays y voie clair. Par ailleurs, qui va croire M.Ghannouchi quand il compare Nida Tounès aux salafistes. Le ministre de l'Intérieur lui-même considère que les salafistes constituent un danger réel et que l'affrontement est inévitable. C'est donc une déclaration de trop et un excès qui jette le doute sur son sérieux. Quant à la réactivation de l'esprit du 18 octobre, c'est ce qu'on appelle ranimer les cadavres, il est mort de sa belle mort. A l'époque, Ettajdid et moi-même n'étions pas d'accord pour nous lier avec Ennahdha sur quoi que ce soit à l'exception de lutter contre la répression de l'ancien régime. Maintenant toutes les conditions ont changé et M.Ghannouchi court derrière des chimères. Ce que je peux dire en revanche, nous restons dans Nida Tounès, très positifs et adhérons totalement à l'initiative de l'Ugtt, basée sur des décisions concrètes. Si les acteurs nationaux se retrouvent autour de ces principes pour les concrétiser de manière consensuelle en actes et dans le cadre d'un agenda politique, ce serait un succès. Mais si ce dialogue échoue, ce sera une difficulté supplémentaire dont on n'aurait pas besoin. Mais il faut tout de suite délimiter les responsabilités des uns et des autres dans le succès ou l'échec pour mettre chacun face à ses responsabilités devant la nation.
A tout prendre, tout le monde espère trouver un consensus dans cette période de haute tension et éviter au pays le pire. Tout le monde aussi espère en tirer le maximum. Toujours est-il, les grandes lignes du consensus s'annoncent les suivantes : finaliser la mouture de la Constitution d'ici la fin du mois, en incluant explicitement l'égalité homme/femme, la liberté de conscience, un régime politique qui sera probablement semi-parlementaire, la composition et les prérogatives des trois instances des médias, des élections et de la magistrature seraient également tranchées, trancher la question du code électoral et la date des élections qui auraient lieu probablement fin juin, début juillet 2013. Bonne chance à tous, et surtout à la Tunisie.
Hella Habib
Ameur Laârayedh : «Oui à des propositions à caractère consensuel»
La réussite du dialogue national est tributaire de l'instauration du consensus, au service de l'intérêt supérieur de la Tunisie.
Le dialogue national ne doit pas constituer une opportunité pour que tel ou tel parti marque des points aux dépens de l'intérêt national.
Au cas où le dialogue national parviendrait à des solutions consensuelles et qui seraient soumises à l'Assemblée nationale constituante, je pense que cette dernière interagira positivement avec ces propositions.
Quant aux partenaires dans ce dialogue, ce sont ceux qui se sont soulevés contre la dictature et la répression. Ceux qui se sont compromis dans la torture, la corruption et la falsification des élections, plusieurs années durant, je ne crois pas qu'ils puissent être des partenaires dans l'édification de la démocratie et l'organisation d'élections libres et démocratiques.
Sami Tahri : «L'Ugtt invitera tout le monde»
A l'Ugtt, nous pensons que les conditions de la réussite de notre initiative consistent, d'abord, en la conscience des participants au dialogue, en l'importance du consensus en tant que seule voie pour sortir notre pays de la crise dans laquelle il se débat actuellement.
Ensuite, ils doivent réaliser qu'il y a réellement crise et que l'initiative de l'Ugtt ne cherche pas à gagner du temps ou à réaliser des objectifs à caractère politique.
Notre initiative est bien celle de la dernière minute et non pas celle qui intervient dans le temps perdu comme certaines parties n'ont pas hésité à le souligner.
Nous sommes convaincus qu'il n'y a plus d'issue pour la Tunisie au cas où notre initiative échouerait.
Si par hasard, cette éventualité se produisait, nous considérerions que plus personne ne croira à d'autres initiatives et l'avenir du pays sera menacé par toutes les dérives possibles.
Pour ce qui est de la participation de Nida Tounès, Ennahdha n'a pas exprimé son opposition, à ma connaissance.
Lors de la dernière rencontre du secrétaire général de l'Ugtt avec Rached Ghannouchi, ce dernier a précisé texto : «La question peut être discutée». Hamadi Jebali a également souligné à l'adresse de Hassine Abbassi : «Nous n'avons aucune réserve sur les participants au dialogue que l'Ugtt invitera».
Nous craignons fort que le mouvement Ennahdha subisse actuellement les pressions de certains membres du CPR qui sont contre la participation de Nida Tounès.
Il demeure, toutefois, que nous sommes déterminés, à l'Ugtt, à inviter tout le monde et à n'exclure personne.
Pour nous, l'essentiel est que le dialogue parvienne à faire sortir la Tunisie de l'impasse et que les participants trouvent un terrain d'entente.
Slaheddine Jourchi : «Un non catégorique à l'exclusion»
Pour moi, l'initiative appelant au dialogue national se distingue par trois spécificités.
D'abord, elle émane de l'Ugtt, organisation indépendante jouant un rôle de premier ordre dans la vie politique nationale.
Ensuite, elle intervient à un moment où le paysage politique national vit une polarisation à plusieurs composantes, laquelle polarisation risque de se transformer en une bipolarisation que beaucoup semblent ne pas désirer.
L'état de tension que connaît notre pays a besoin, à mon sens, d'une pareille initiative, surtout qu'elle est l'œuvre d'une organisation aussi prestigieuse et crédible que l'Ugtt.
Enfin, cette initiative n'est pas un simple appel à caractère moral. Elle a, plutôt, proposé une formule pratique pour la gestion du dialogue attendu, ce qui a fait que toutes les parties ont accepté cette initiative et ont réagi positivement à son contenu.
Maintenant, il faut savoir comment activer cette initiative et lui réunir les conditions de réussite.
Pour moi, il faut que les participants au dialogue y prennent part avec l'idée de faire triompher le consensus et non celle de marquer des points aux dépens de leurs adversaires que je qualifie de partenaires.
Le dialogue attendu ne doit pas se résumer en une série de discours ou d'interventions politiciennes. Il doit être consacré à des questions vitales et fondamentales permettant de sauver le processus de transition démocratique de l'impasse.
Parmi les problématiques à discuter, je citerai la nécessité de mettre en place un agenda clair et consensuel sur la date définitive des prochaines élections et sur la création des instances qui constitueront les mécanismes fondamentaux ayant la charge de gérer la prochaine étape, à savoir les instances des élections, des médias et de la magistrature.
Et afin que le dialogue national soit constructif et réponde à nos attentes, il faut éviter l'exclusion d'une quelconque partie, car cette attitude ne fera qu'aggraver davantage les divisions. D'autant plus que plusieurs partis politiques n'accepteront pas la mise à l'écart de Nida Tounès. Je pense que la direction de l'Ugtt doit œuvrer à rapprocher les points de vue et à éviter de tomber dans le piège de l'exclusion.
A. DERMECH


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