Quelques centaines de policiers et gardes nationaux en civil se sont rassemblés jeudi matin devant le ministère de l'Intérieur à l'appel des syndicats nationaux des forces de l'ordre et de l'Union Nationale des Syndicats des forces de sécurité intérieure pour protester contre les agressions à répétition dont ils disent être la cible et réclamer une protection juridique plus efficace dans l'exercice de leurs fonctions. Les syndicats commanditaires du mouvement ont indiqué avoir demandé qu'aucun agent ne participe au rassemblement pendant ses heures de travail afin de ne pas perturber le fonctionnement du service public. Des rassemblements similaires ont eu lieu au même moment dans plusieurs régions du pays, principalement en solidarité avec l'officier de la Garde nationale agressé à la machette à Douar Hicher. Les protestataires, bardés de pancartes et de banderoles exprimant leurs revendications, scandaient des slogans réclamant l'avènement d'une police républicaine et faisant part de leur rejet de toute instrumentalisation politique de l'appareil sécuritaire. Le porte-parole de l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité intérieure présent sur les lieux n'a pas manqué de rappeler, à cette occasion, que plus de 600 agressions ont eu lieu au cours des trois derniers mois contre des agents de l'ordre.
