Dix-sept jihadistes incarcérés pour leur implication présumée dans l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre dernier, ont été relâchés sur ordonnance du juge d'instruction en charge du dossier, a annoncé l'association « Liberté et équité », réputée d'obédience islamiste. On apprend d'autre part que deux autres éléments salafistes, dont Hassen Brik, porte-parole du groupe jihadiste radical Ansar Al-Chariaa, tous les deux en grève de la faim à la prison de Mornaguia depuis près de deux mois, ont accepté de suspendre leur mouvement au terme d'un long entretien avec l'avocat général près la Cour d'appel de Tunis. Bien qu'entrés dans une phase très critique, Hassen Brik et Ali Trabelsi refusaient obstinément de s'alimenter et de se laisser soigner. Finalement ils ont accepté ce mardi d'être transférés à l'hôpital Charles Nicolle pour y recevoir des soins d'urgence. Deux autres jihadistes grévistes de la faim, Mohamed Bakhti et Béchir Golli avaient péri le week-end dernier à la même prison de Mornaguia, après une grève de la faim d'un peu moins de deux mois.
