Une année 2016 qui s'achève et se referme avec ses bonnes et ses mauvaises humeurs, avec ses hauts et ses bas, avec des déboires pour les uns et des profits choquants pour d'autres et une nouvelle année 2017 qui s'ouvre. Mais qu'attendent les tunisiens de 2017 ? En cette période des fêtes où chacun s'efforce à l'optimisme, plusieurs tunisiens veulent croire que 2017 sera pour eux-mêmes une meilleure année que celle écoulée. Certains anticipant plutôt une dégradation et d'autres croient à une amélioration de leurs conditions de vie. «Que cette année nouvelle enclenche le compte à rebours de 365 jours de réussite, de bonheur et de joies en tout genre, pour douze mois bien remplis, je l'espère » affirme Nejla, un cadre bancaire. « 2016 était pourrie estime Malek avec ses attentats, son terrorisme et son chômage. 2017 sera-t-elle mieux ? Mais ça ne me coûte rien de souhaiter qu'elle soit faite de bonheur et de joie. » « Une bonne santé et des finances prospères, des projets nombreux, l'amour des miens et de mes amis, et une pleine réussite dans tout ce que je compte entreprendre. Voilà l'essentiel pour démarrer une bonne année 2017 ! dit-il . « Alors que l'année se termine, une nouvelle va la remplacer. L'occasion pour moi de dépasser toutes les difficultés que j'ai pu rencontrer au cours de l'année dernière, et les remplacer par de nombreux succès tout au long de cette année » espère Fatma qui a beaucoup souffert en 2016. Mohamed Ali, un jeune prof, compte aller de l'avant en 2017 « Voici mes vœux pour une année réussie : beaucoup de rencontres enrichissantes, des projets plein la tête, et l'énergie pour les réaliser. Que 2017 m'apporte la joie qui éclairera mes journées et la santé qui me permettra de réaliser l'ensemble de mes projets » Et la santé surtout, hein !» C'est la phrase qui résonnera le plus à l'occasion de la nouvelle année. La santé reste ainsi ce qu'il y a de plus important à souhaiter à quelqu'un à l'occasion du nouvel an. « Bonne et bonne santé » souligne Jabeur « L'essentiel pour moi est d'être bien dans sa tête et dans son corps , avoir le moral, ne pas souffrir de maladie grave ou d'infirmité et avoir de l'énergie ». Quant à Ahmed , il nous propose ces quelques conseils pour une année 2017 réussie : « sourire à la vie, chasser le stress, écarter la mauvaise humeur, profiter de chaque petit bonheur, faire preuve de philosophie, garder en toutes circonstances un esprit zen... Ce sont les clés pour passer une année 2017 en toute quiétude et en bonne santé!» dit-il. Les préoccupations financières Les préoccupations financières apparaissent significatives, ainsi que celles relatives au travail, centrées sur l'espérance de conserver ou d'accéder durablement à l'emploi. « Je suis au chômage depuis quatre ans, j'espère trouver en 2017 un emploi. J'ai beaucoup souffert et je ne pourrai pas rester toute ma vie les bras croisés » affirme Hédi, un jeune diplômé. Plusieurs jeunes interviewés sont pessimistes quant à la disponibilité des offres d'emploi pour l'année avenir et plusieurs s'attendent à une hausse du nombre de chômeurs en 2017. « On doit trouver une solution urgente à ce problème, souligne Nabil. A mon avis il faut ouvrir les portes à l'émigration organisée notamment vers les pays pétroliers et l'Amérique. » « Pour Sami, un homme d'affaires, 2017 sera une année difficile et là dit-il il faut bien l'entamer qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme et contre le chômage ou de la relance de l'investissement. Les vœux comportent parfois une critique du pouvoir d'achat. Plusieurs ménages considèrent que leurs revenus ne couvrent plus leurs dépenses. « Personnellement avoue Senda, une institutrice je m'endette chaque mois. La vie est devenue trop chère et les exigences de mes enfants se multiplient chaque jour » dit –elle. C'est l'avis de sa copine Nehla qui puise dans son épargne pour boucler ses mois . « 2016 était difficile. On s'attend à mieux en 2017 avec la maîtrise des prix et la lutte contre la spéculation et la contrebande. » Il est vrai que le contexte économique, malgré les annonces rassurantes, reste plombé, avec un fort taux de chômage qui ne semble pas devoir s'infléchir. Du coup, plusieurs personnes sondées ont bien l'intention de limiter leurs dépenses au cours des prochains mois et malgré la morosité ambiante, plusieurs tunisiens semblent faire encore confiance au politique pour changer le contexte.