Les audiences ont repris normalement cette semaine, après la grève des avocats, suivie de celle des magistrats. Entre les deux, le justiciable balance. Il ne sait plus à quel saint se vouer, mais fait toujours confiance en la justice, car notre pays reste un pays de droit, malgré tout. Il y a tout de même un manque d'information qui fait que le citoyen lambda n'est pas renseigné sur ses droits, dans la plupart des cas. a titre d'exemple, la plupart des travailleurs, n'osent pas porter plainte contre leurs employeurs que dans le cas extrême où ils sont licenciés, alors que le fait de demander un droit par l'intermédiaire du tribunal, n'affecte en rien les relations du travail. Idem en matière matrimoniale, où, dans la plupart des cas, les épouses ne formulent de demande de pension alimentaire qu'au cours d'une procédure de divorce. Au tribunal de l'Ariana..... Il y a toujours affluence devant les bureaux des juges de la famille, au cours des audiences de conciliation au tribunal de l'Ariana. Cela est dû au nombre croissant des affaires de divorce, mais aussi au manque de magistrats, qui font de leur mieux, pour gérer les dossiers qui leur sont confiés. Un plus grand nombre de juges de la famille, permettrait de mieux gérer ces affaires bien délicates eu égard aux différents intérêts à préserver, dont notamment ceux des enfants que certains parents semblent négliger. C'est dire la mission o combien délicate du juge de la famille. ...Et de Ben Arous Le problème de fixation des audiences en matière de divorce est toujours le même, étant donné le nombre d'affaires, à croire que tous les habitants de Ben Arous divorcent. Une demande présentée en janvier par exemple, est fixée pour fin février ou début mars. Une affaire en divorce peut durer un an et plus, surtout si elle est engagée sur la base du paragraphe 2, de l'article 31 du code du statut personnel, c'est-à-dire un divorce pour faute, celle-ci étant, souvent, difficile à prouver, à part la violence, ou le flagrant délit d'adultère... Conseil supérieur de la magistrature: La crise perdure En attendant le 23 janvier courant, date prévue pour la réunion des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sous la présidence du magistrat de Hédi Zramdini, l'Association des magistrats tunisiens (AMT) continue à soutenir mordicus qu'il est dans l'illégalité totale, la procédure prévue pour son installation n'ayant pas été respectée. Une réunion au local de l'AMT à la Soukra a eu lieu hier, sous la présidence de Raoudha Karafi, pour débattre de tous ces problèmes et prendre les résolutions qui s'imposent. Bons offices de l'Ordre des avocats Dans son communiqué du vendredi l'Ordre national des avocats, a appelé les avocats élus parmi les membres du CSM à oeuvrer à surmonter la crise qui a retardé sa mise sur pied, en trouvant les solutions adéquates à cet effet. Il a, par ailleurs proposé ses bons offices afin de mettre fin à toutes les difficultés, et ce, dans le respect de la loi suprême, en vertu de laquelle l'indépendance de la magistrature est primordiale et intangible. A la salle d'audience -Le président: vous êtes cité comme témoin dans cette affaire, êtes-vous prêt toujours à témoigner? -Oui monsieur le président - Vous jurez de dire la vérité, rien que la vérité? - Je le jure! -Vous avez déclaré avoir vu le voleur sortir en courant de la maison de la victime? -Oui, je l'ai vu dans les parages, mais ce n'est pas lui qui m'a dit qu'il était le voleur.....mais c'est la mère de la victime qui m'a dit de dire ça devant le tribunal.....et comme je sais qu'elle ne ment pas....... Nécrologie Nous annonçons le décès de: -La mère de Me Kais Baltagi, avocat au barreau de Tunis, qui a été accompagnée à sa dernière demeure, au cimetière du Jellaz vendredi dernier. -Le père de Me Nizard Souilhi, avocat au barreau de Tunis, qui a été accompagnée à sa dernière demeure au cimetière du Jellaz, vendredi dernier. Puisse Dieu Le Tout Puissant leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son éternel Paradis. Ahmed NEMLAGHI