Tunis-Le Temps: Cette affaire de meurtre a commencé par la découverte au Kef du cadavre d'un quadragénaire, criblé de 27 coups de couteau. Originaire de Kairouan, celui-ci était un commerçant qui possédait un étal au souk hebdomadaire de Kasserine. Il avait donc l'habitude de s'absenter de chez lui à cet effet et sa famille était au courant de son activité qui l'obligeait à de fréquents déplacements. Pour tranquilliser sa femme et ses enfants , il leur téléphonait, et les avisait de la date de son retour. Cependant la dernière fois, il ne les a plus contactés depuis qu'il les a quittés comme à l'accoutumée. Son fils s'inquiétant de ce silence, d'autant plus que son père ne répondait pas au téléphone, éprouva le besoin pressant de se déplacer jusqu'à son étal à Kasserine pour s'enquérir de ce qu'il advint de lui. Ce fut de cette façon qu'il découvrit le corps de son père inanimé,abandonné dans un bâtiment désert, baignant dans une mare de sang. Ahuri et choqué à la vue d'un tel spectacle auquel il ne s'attendait pas, il se déplaça au poste de police pour informer les agents de la brigade criminelle de cette triste découverte. Ceux-ci se dépêchèrent sur les lieux ainsi que le procureur de la République, afin de faire les constats nécessaires et procéder à une enquête pour connaître les circonstances exactes de ce meurtre. L'autopsie révéla que la mort a été causée par une forte hémorragie due aux 27 blessures dont une portée au cœur de la victime. Les deux jeunes suspects arrêtés par la police ont été soumis à une analyse de l'ADN, qui présenta des similitudes avec celles des tâches de sang trouvées sur les vêtements de la victime. Ce qui permit aussi bien au juge d'instruction qu'à la chambre d'accusation de confirmer leur inculpation d'homicide volontaire avec préméditation et complicité. Le dossier a été transmis à la chambre criminelle près le tribunal de première instance devant laquelle ils comparaîtront bientôt pour y être jugés.