La fête continue au Festival international de Tozeur qui a invité cette fois-ci de grosses pointures de la musique tunisienne dont le duo Olfa Ben Romdhane et Aymen Lassik qui ont enflammé la place de Tebabsa . A 20h30, Olfa Ben Romdhane fait son apparition sur la scène. Elle est accueillie avec de longues acclamations et des youyous stridents. La belle voix féminine, souriante , n ́a pas dissimulé son bonheur de se retrouver en face d ́un public aussi attentionné. Cette grande chanteuse s'est imprégnée, dès son jeune âge, du patrimoine musical local et des grands standards de la chanson arabe. Mais elle a eu aussi accès aux musiques occidentales classique ou moderne, ce qui lui a permis d'avoir un très large champ de références. C ́était un bonheur teinté de douleur auquel elle a convié ses amoureux. Ses chansons répercutées par sa voix magique sont une invite à la nostalgie, une randonnée dans le paradis artificiel d ́une jeunesse faite de rêves et d ́illusions.Elle nous séduit par ses anciens succès et quelques morceaux puisés du patrimoine marocain. Rayonnante comme à son habitude, Olfa fut égale à elle-même, présentant son show coloré. Communion immédiate et bouleversante. Visiblement touchée, elle invite à la fête et insuffle à la scène une énergie débordante. Il y avait de quoi puisque Olfa rythme ses paroles. Le public l'accompagnait à chaque instant. Sa voix a éclaté à chaque tube et surtout lorsqu'elle a chanté un succès jéridien et surtout « Jérit jarit » et « Ayrouni bik ya hamma »! La place s'échauffe de nouveau avec le chanteur Aymen Lassik. Cet artiste virtuose au cœur très sensible, une sensibilité visible à travers sa voix, son interprétation, et à travers ses gestes a ébloui ses fans. Avec son style, son look,sa voix lyrique et sa façon de bouger sur la scène, il a réussi à retenir ses fans . C'est magique dans cet univers musical si magnifique. Un spectacle haut en couleur et en mouvements. Les sons du violon, du oud, du Tar et de la Darbouka traversent à chaque instant cet espace intime. Sa prestation, il faut le dire, et sa présence imposante sur scène étaient extraordinaires. Le public s'est amusé en écoutant un cocktail de chansons tunisiennes et algériennes .