Après sa défaite face au Sénégal, la sélection nationale était tenue impérativement de l'emporter contre l'Algérie afin de pouvoir se replacer dans la course pour une place en quart de finale. Malgré la difficulté de la mission devant un adversaire composé d'une pléiade de joueurs vedettes évoluant dans des clubs réputés du vieux continent, le onze tunisien a réussi à aller jusqu'au bout de son sujet et engranger ainsi les trois précieux points de la victoire qui confortent substantiellement ses chances de qualification au prochain tour. Le réalisme retrouvé de la Tunisie La victoire tunisienne est d'abord le fruit du véritable esprit de corps d'une équipe solidaire à souhait. Nos représentants ont en effet négocié les débats de bout en bout avec beaucoup de cran et de hargne. Mais pour avoir réussi à battre les camarades de Riadh Mehrez, ils ont fait valoir un réalisme de bon aloi en attaque, qualité qui leur a fait malheureusement défaut contre le Sénégal. L'équipe tunisienne ayant tiré les enseignements qui s'imposaient de leur sévère défaite, a su profiter à bon escient des occasions qui se sont présentées à elle sur des fautes criantes de son adversaire. Le collectif a prévalu sur les individualités Les individualités de l'équipe algérienne ont beau dépasser d'un cran, en qualité technique intrinsèque les joueurs tunisiens. Mais, par leur victoire, les «Aigles de Carthage» ont non seulement confirmé leur ascendant sur les «Fennecs» et en même temps, ils ont administré de nouveau la preuve qu'en football la valeur des individualités pourrait plier face à la force du jeu collectif même si certaines individualités ont grandement contribué à la victoire des nôtres et là nous faisons surtout allusion plus particulièrement à Youssef Msakni, Mohamed Amine Ben Amor et au gardien Aymen Methlouthi qui est à notre avis l'homme du match. Le gardien étoilé par ses arrêts décisifs, il a sauvé en première mi-temps et effacer systématiquement trois buts certains, permettant ainsi à la Tunisie de demeurer dans le match. Rien n'est joué La victoire aux dépens de l'Algérie n'est qu'un pas franchi sur la voie de la qualification en quart de finale. Mais, rien n'est encore définitivement acquis. Le plus difficile reste en effet à faire lors de la 3ème et dernière rencontre de ce tour face au Zimbabwe. Une équipe qui possède suffisamment d'arguments peut nous poser des problèmes. Surtout qu'elle joue, à l'occasion son ultime carte. La défense tunisienne toujours aussi fébrile sur les accélérations adverses devra être revue. Dans cet ordre d'idées, Abdennour, notamment, qui a failli jouer de nouveau un mauvais tour à son équipe par les nombreux coups francs dangereux qu'il a concédés à la limite de la surface de réparation devra être mis sur le banc. Cafouillant et impulsif dans ses interventions, il constitue un danger potentiel pour la défense. Autre joueur qui est passé à côté de la plaque. Il s'agit de Ahmed Akaïchi lequel après sa piètre prestation face aux Sénégalais n'a guère convaincu contre l'Algérie et devrait être par conséquent céder sa place à Yassine Khenissi qui mérite qu'on lui donne une chance entière. Des correctifs donc à apporter impérativement au niveau de la formation. Parallèlement, les joueurs doivent faire l'objet d'une bonne préparation mentale afin qu'ils soient fin prêts pour négocier avec, toute la lucidité requise et l'application tactique nécessaire, ce match piège où ils risquent le tiraillement et donc de se mêler les pinceaux en ne savant pas trop s'ils doivent privilégier le match nul ou jouer carrément pour la victoire. Ameur KERKENNI Déclarations Naïm Sliti : «Une victoire venue à point nommé ! » «Pour avoir réussi à battre une solide formation algérienne nous avons dû faire preuve de beaucoup d'application tactique et de réussite en attaque où la chance fut, cette fois, de notre côté. C'est pour vous dire que nous sommes soulagés par cette victoire qui vient à point nommé nous relancer dans la course pour une qualification en quart de finale. Maintenant nous allons tout faire pour battre le Zimbabwe et rien attendre de personne » Leekens : «Nous avons perdu les pédales » «On sait que dans ce genre de match et à ce niveau, il est stictement interdit de faire le moindre cadeau à l'adversaire. Nous, malheureusement, nous avons en donné deux aux Tunisiens en première mi-temps et de ce fait il nous était plus possible de gagner. Encaisse un but sur une remise en touche est une erreur impardonnable. La manière avec laquelle nous avons concédé le penalty est aussi inacceptable. Nous perdons la balle et subissons le contre de l'adversaire et dans l'action nous commettons une grosse bourde en défense défense. Le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons perdu les pédales contre la Tunisie ». Brahimi : «Nous avons laissé passer notre chance en première mi-temps» «On ne va pas mettre la défaite sur le dos d'unun ou deux joueurs seulement. C'est toute l'équipe qui a perdu aujourd'hui. On est très déçus par cette défaite. On voulait tellement gagner et passer au deuxième tour. Mais maintenant que le mal est fait il ne faut baisser les bras et aller jusqu'au bout de la compétition. On va essayer de battre le Sénégal et attendre car, tant qu'il y a de la vie il ya de l'espoir ! ».