La salle des pas perdus, légèrement dégagée Que de pas ont foulé le sol de cette grande salle au premier étage du palais de Bab Bénat, ornée d'un lustre gigantesque et fabuleux de style italien, qui illumine cette salle appelée communément, « la salle des pas perdus, que dans les grandes occasions. Que de procès ont eu lieu en cette même salle, depuis l'ère coloniale, le premier en date étant celui de l'affaire du Jellaz en juin 1912. Que de manifestations s'y sont déroulées, dont parmi lesquelles on retiendra celle intervenue à l'issue de la Révolution, et qui a réuni les magistrats et les avocats pour exprimer leur solidarité en dénonçant les abus de l'ancien régime et appeler à une réforme de la justice, afin de recouvrer les droits et les libertés longtemps bafoués. Que de souvenirs renferme cette salle immense et imposante qui renferme tant de souvenirs, les derniers en date étant les commentaires et les interviews et les discussions qui ont lieu au c ours des procès célèbres postrévolutionnaires, dont celui qui a abouti à la dissolution de l'ex parti RCD. Au jour d'aujourd'hui c'est le calme qui revient dans cette salle qui reste toujours encombrée, et où les justiciables ont du mal à se retrouver. Le Pôle judiciaire, de plus en plus encombré C'est une juridiction spécialisée et non spéciale, qu'est le Pôle judiciaire, qui bien que constituant un jalon important dans le processus de la lutte contre le terrorisme, ainsi que contre la corruption et le blanchiment d'argent, il n'en reste pas moins qu'il reste encore beaucoup à faire, afin d'avoir une meilleure infrastructure et un plus grand effectif de magistrats pour une meilleure diligence dans le traitement des dossiers. Actuellement les affaires, une fois diligentées sont jugées devant une chambre criminelle spécialisée en la matière au sein du tribunal de première instance de Tunis, à Bab Bénat. Le nombre de ces affaires ne faisant qu'augmenter, il est nécessaire de renforcer , aussi bien l'effectif des salles d'audience que celui des magistrats. Au tribunal cantonal C'est toujours une galère pour arriver au tribunal cantonal de Tunis. Ayant été auparavant, au boulevard Bab-Bénat, dans un bâtiment, pas loin du palais de justice, il est transféré depuis quelques années à la Kasbah, à l'ancien bâtiment du RCD, au boulevard du 9 avril. Il est situé au 2 étage, et ce n'est pas très commode pour s'y rendre, surtout pour les handicapés ou les personnes âgées parmi les justiciables, car il est dépourvu d'ascenseur, sinon il est souvent en panne, ce qui revient pratiquement au même. C'est un tribunal d'une grande importance car il connait tous les litiges civils et pénaux, dans le cadre de sa compétence géographique. Il est compétent notamment dans les affaires de pension alimentaire, et bien souvent, les justiciables qui ont du mal à se présenter sont considérés comme défaillants, et s'ils font l'objet d'une condamnation par défaut, ils sont automatiquement portés sur la liste des recherchés. Ce qui créé des surprises pour certains qui sont arrêtés illico, à la suite d'une rafle ou même d'un contrôle de police. CSM : L'AMT invitee à prendre part au dénouement de la crise L'Association des magistrats tunisiens (AMT) a déclaré avoir accepté l'invitation à prendre part au dénouement de la crise du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) . En effet, trois membres du CSM ont annoncé le lancement d'une initiative pour aplanir les difficultés qui entravent la mise en place du Conseil et résoudre les problèmes auxquels fait face le corps de la magistrature. Il s'agit du premier président du Tribunal administratif, Abdessalem Mehdi Krissiaa, du président du Tribunal immobilier, Radhouane Ouarthi et du vice-président de la Cour des comptes, Noureddine Zaouali, ouverte à toutes les composantes du paysage judiciaire. « cette initiative vise à définir les meilleurs moyens pour juguler cette crise dans les plus brefs délais, sur la base d'une vision cohérente, a expliqué le président du tribunal immobilier à l'agence TAP, en précisant que les auteurs de l'initiative se sont engagés à entamer l'audition des représentants des structures judiciaires et les parties du conflit pour aboutir à des propositions pratiques à même de permettre de surmonter la » situation catastrophique que traversent la magistrature et les institutions constitutionnelles ». Au greffe de l'exécution des jugements pénaux Ceux qui sont condamnés à des peines privatives de libertés, par défaut, peuvent se présenter au greffe spécialisés en la matière pour régulariser leur situation. En principe, ils peuvent formuler opposition et recevoir une convocation pour être jugés de nouveau dans un délai maximal d'un mois, à compter de la date d'opposition. Mais au tribunal de Ben Arous, ceux qui sont dans ce cas ils se trouvent parfois dans l'obligation d'attendre pendant des heures avant d'enregistrer leur opposition. Au cours de cette attente, ils appréhendent entre autres d'être renvoyés à la police judicaire à Gorjani à Tunis, s'ils s'avèrent faire l'objet d'un mandat de recherche pour d'autres délits. C'est la raison pour laquelle au tribunal de Ben Arous le greffe de l'exécution des jugements pénaux, n'est pas encombré. Avocats stagiaires et parrainage de l'Ordre Dans le temps, les avocats nouvellement inscrits, devaient faire presque du porte à porte pour trouver un stage chez un avocat inscrit au grand tableau. C'était un peu la galère pour les avocats fraîchement débarqués et n'ayant pas beaucoup de relations. De nos jours les stages de ceux qui sont en deuxième année du l'institut supérieur des avocats, sont parrainés en quelque sorte par l'Ordre national des avocats. Il y a en effet une liste sur laquelle ceux sollicitant un patron de stage, peuvent s'inscrire.