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Publié dans Le Temps le 29 - 01 - 2017


Par Khaled Guezmir
Tout le monde parle de la nécessité de l'amélioration du climat des affaires dans notre pays, et ça va, du chef du gouvernement, aux décideurs de l'UTICA et autre CONECT, jusqu'à l' UGTT et son secrétaire général sortant M. Hassine Abassi, mais personne n'ose prendre les mesures adéquates, pratiques et nécessaires à son niveau. C'est triste, mais ça prend l'air d'un vieux disque ou d'un CD, rayé et qui perd la voix à force de coupures répétitives. On s'enthousiasme le temps d'un Conseil ministériel, d'une réunion multipartite ou d'un colloque d'experts, généreusement piloté par une fondation allemande amie, mais le surplace perdure parce que la rétention est tenace et les acteurs du blocage sont bien là à veiller jalousement à leurs prérogatives « bureaucratiques », sous couvert de respecter les lois. D'autant plus que depuis la révolution et la multiplicité des instances de « l'inquisition nationale », plus personne ne veut prendre le risque « d'enfreigner la loi », de peur de subir les foudres des nouveaux justiciers de la lutte contre la « corruption » !
Pourtant, la sagesse de nos aïeux a bien enfanté un adage de toute beauté : « Man ijtahada wa assaba falahou ajrani... wa man lam youssib falahou ajroun wahed », (celui qui essaie, ose et réussit a un double mérite, et celui qui ose et ne réussit pas, aura un seul mérite...). On ne peut pas demander au gouvernement une réussite à tous les coups et même les assurances mondiales ne prévoient pas de couvrir ce genre de risques ! L'art du gouvernement est un art essentiellement humain avec ses forces et ses faiblesses. Le tout c'est de pratiquer une certaine éthique et de ne pas céder à la tentation de « se servir » au lieu de servir. Pour le reste, les hommes du pouvoir ont le droit à l'erreur à condition de servir de bonne foi l'intérêt général.
Je reviens au climat des affaires qui a besoin d'une dynamique nouvelle et surtout d'une image différente de celle enfantée et projetée en grande partie par la pagaille « révolutionnaire ».
Soulignons, d'abord, un acquis fondamental et qui se vend bien : Nous sommes une démocratie ! Ce qui n'est pas négligeable au vu de l'environnement proche et éloigné. Mais, alors, qu'est-ce qui grince et ralentit la projection d'une bonne image de la Tunisie à l'intérieur comme à l'extérieur, condition sine qua non, pour relancer les investissements, finaliser les projets en cours et surtout débloquer les mégaprojets et autres affaires de moyennes et petites dimensions générateurs de croissance et d'emplois nouveaux !
Soyons simples, évitons les longs et savants discours et développements et allons comme disent les Marseillais... « Droit au but ».
Tout d'abord, la propreté des villes, l'hygiène publique, la remise à niveau minimale des routes avec ces nids de poules en forme de fromage-gruyère et qui donnent la première impression aux visiteurs d'un pays délabré, négligent et donc, indiscipliné. Or, les affaires nécessitent de par le monde, une dose de discipline essentielle à la réussite et ce ne sont pas les Chinois qui risquent de nous contredire.
Deuxièmement et surtout la « bureaucratie » qui, il est vrai, applique des règlements et des lois absolument déclassées pour l'étape actuelle, et qui nécessitent soit une révision rapide, pratiquement impossible avec cette lourde machine de rétention et de blocage, appelée « ARP », soit prendre le taureau par les cornes et agir par décrets et autres directives pour donner aux problèmes fonciers, à l'indemnisation rapide aussi des expropriés pour cause d'utilité publique, et surtout donner les autorisations pour le démarrage des travaux. Une bonne médiatisation de la part du gouvernement et des gouverneurs dans les régions aidera énormément à rendre ces mesures « acceptables » auprès des citoyens et de notre peuple qui attendent ce miraculeux changement depuis 6 ans !
Bourguiba, ses pairs et des générations successives l'ont fait à l'aube de l'indépendance et pendant les premières décennies de la construction nationale et de la modernisation. Aujourd'hui, certains esprits chagrins et prétentieux, reprochent à cette époque et ses acteurs, ces « cortèges » de lancement des projets avec pose de premières pierres et de marbres symboliques et d'inaugurations en grande pompe des centrales électriques, des barrages, des aéroports, des facultés universitaires des hôpitaux etc... etc..., avec les discours de Bourguiba, les banderoles d'accueil populaire et toute cette « culture » du progrès et de l'audace qui a fait la Tunisie performante et « leader » sans pétrole ! Eh bien, Messieurs, Dames, les nouveaux prophètes de la classe politique, de la société civile agitée et des médias « révolutionnaires », faites redémarrer la Tunisie et nous vous ferons l'économie des « tintamarres » et des festivités de l'époque de Bourguiba et de l'ancien régime.
Faites-le et nous observerons un silence religieux s'il le faut, pour faire humble... Mais faites-le !
Rappelez-vous tout de même un certain Nicolas Boileau, poète et critique français : « La critique est aisée... mais l'art est difficile ». Montrez nous ce que vous êtes capables de faire et on vous applaudira ! On attend, mais pressez-vous un peu... « Harimna » à nouveau !


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