Les avoirs nets en devises s'élèvent au 14/02/2017 à 11983,2 MDT (101 jours d'importations) contre 12909,2 MDT (119 jours d'importations) une année auparavant soit un écart négatif de 926 MDT, l'équivalent de 18 jours d'importations. Une descente aux enfers que la Banque Centrale de Tunisie attribue à la faible mobilisation des ressources extérieures à moyen et long termes et par la hausse du principal de la dette extérieure face à un dinar tunisien de plus en plus fragilisé. En effet, le repli d'entrée de capitaux a affecté le solde de la balance des paiements qui déplore un déficit de 1143 MDT en 2016 contre un excédent de 783 MDT en 2015. « Les réserves de change sont revenues de 14.102 MDT (soit l'équivalent 128 jours d'importations) en 2015 à 12.935 MDT (111 jours) en 2016. Exprimées en dollar américain, les réserves de change se sont établies à leur niveau le plus bas sur la période 2006-2016 », souligne le dernier rapport de la BCT. Après l'eurobond de 850 millions d'euros levé la semaine dernière sur le marché international, le gouvernement reste toujours dans l'expectative en attendant le feu vert du FMI daignant débloquer la seconde tranche du crédit convenu avec le gouvernement tunisien. Dépréciation de 8.3% du dinar face à l'euro en 2016 « L'érosion des réserves risque, en cas de persistance, d'exacerber les pressions sur le taux de change du dinar et de rendre sa gestion une tâche de plus en plus compliquée. Il y a lieu de noter que malgré l'importance des interventions de la Banque centrale sur le marché de change, depuis la Révolution, pour répondre aux besoins des opérateurs économiques en matière de liquidités en devises, le taux de change du dinar a poursuivi sa dépréciation vis-à-vis des principales devises au ca où le déséquilibre persiste entre l'offre et la demande sur ce marché. En termes de moyennes annuelles, le dinar a enregistré, pour toute l'année 2016, des dépréciations de 8,6%, 8,3% et 18% respectivement vis-à-vis du dollar américain, de l'euro et du yen japonais », ajoute le rapport de la BCT. Les indicateurs monétaires sont là pour témoigner de la fragilité de la situation économique qui n'est pas près de s'estomper. La mobilisation des ressources extérieures, l'attraction des investissements et la reprise du secteur du tourisme permettront de redresser la barre.