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Le déficit budgétaire se creuse...
BCT — CONJONCTURE
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 02 - 2017


Dépréciation continue du dinar
Accélération des crédits accordés aux ménages et aux professionnels
Le déficit budgétaire s'est creusé, selon l'examen des résultats provisoires de l'exécution du budget de l'Etat jusqu'à fin novembre 2016, pour atteindre 4.058 MD contre 1.865 MD au cours de la même période de l'année 2015, en raison de l'accélération des dépenses hors principal de la dette à un rythme plus élevé que celui des recettes propres, a indiqué la Banque centrale de Tunisie (BCT), dans sa note sur «les évolutions économiques et monétaires et perspectives à moyen terme», publiée cette semaine.
Les dépenses de fonctionnement se sont accrues de 9,7% durant cette période (contre -0,1% une année auparavant), portant la marque de l'accélération des dépenses de rémunération (+16,8% contre +12,7%).
Les dépenses de subvention se sont établies à un niveau nettement inférieur à celui de 2015, indique la BCT, dans sa note, faisant état, sur un autre plan, d'une nette reprise des dépenses en capital (titre II) qui est due, principalement, à l'accélération de l'exécution des projets d'investissement qui a atteint presque 82% du montant programmé dans la LF 2016.
Accroissement des ressources propres de l'Etat
Les ressources propres de l'Etat se sont accrues durant les 11 premiers mois de 2016 (+5,3% contre +1,1%) tout en demeurant en deçà du taux de progression prévu dans la loi de finances 2016 (LF 2016), soit 12,4% pour l'ensemble de l'année. Leur évolution émane d'une hausse considérable et exceptionnelle des recettes non fiscales (cession de la licence 4G et dinarisation de la dernière tranche des recettes de privatisation de 35% du capital de Tunisie Télécom).
En revanche, les recettes fiscales n'ont progressé que très modérément (0,5% à comparer au taux de 11,4% prévu dans le cadre de la LF2016). Traduisant une conjoncture économique morose, les recettes au titre d'impôts directs se sont inscrites, au cours des onze premiers mois de 2016, en baisse de 3,7% par rapport à la même période de l'année précédente, reflétant une évolution contrastée de leurs composantes. En effet, la hausse de 19,6% des impôts sur le revenu a été plus que neutralisée par l'effet de la baisse des impôts sur les sociétés (-43,1%), laquelle baisse a touché aussi bien les sociétés pétrolières que les sociétés non-pétrolières.
Les recettes d'impôts indirects ont enregistré une hausse de 3,6%, grâce à la progression des droits de consommation (+23,4%) qui a compensé la baisse des droits de douane (-24,8%) et la faible performance de la TVA (+0,7%). Le financement du déficit durant les onze premiers mois de 2016 a été, principalement, assuré grâce à un recours intensif au financement intérieur pour combler le gap dû à la non-mobilisation de certaines ressources extérieures prévues dans le cadre de la LF 2016.
Morosité de la conjoncture
Par ailleurs, l'évolution des paiements extérieurs en 2016 s'est fortement ressentie de la poursuite de la morosité de la conjoncture économique, de la persistance d'un climat social tendu et des incertitudes entourant le rétablissement de la stabilité sécuritaire. Ainsi, les pressions sur le solde des opérations courantes se sont poursuivies en 2016, avec un déficit légèrement supérieur à celui de l'année précédente, soit 8,9% du PIB contre 8,8% en 2015, fait ressortir la même note de la Banque centrale.
Cette contreperformance porte la marque du creusement, en niveau, du solde commercial qui, en dépit de la reprise de la demande en provenance de la Zone Euro, demeure fortement fragilisé par la persistance du déficit énergétique (qui semble désormais revêtir un caractère «structurel») et par la hausse des importations de biens de consommation face à des exportations très vulnérables.
Par ailleurs, on notera un rétablissement — quoique graduel — du secteur touristique, tel que reflété à travers la hausse notable des entrées de non-résidents, notamment de nationalités russe et algérienne, ainsi que le nombre de nuitées passées dans des unités touristiques. Toutefois, cette performance n'a pu qu'atténuer la baisse des recettes à -3,8% en 2016 contre -33,4% une année auparavant.
Dépréciation continue du dinar
En ce qui concerne les transferts au titre de revenus du travail, la persistance d'un déficit courant élevé conjuguée au repli des entrées nettes de capitaux à MLT (fortement affectées par la baisse des tirages sur les emprunts à MLT de plus de 25% par rapport à l'année précédente et la hausse du principal de la dette extérieure) se sont traduits par la détérioration du solde général de la balance des paiements (-1.143 MDT en 2016 contre +783 MDT une année auparavant), induisant une contraction des réserves de change. Ces dernières sont revenues de 14.102 MDT (soit l'équivalent 128 jours d'importations) en 2015 à 12.935 MDT (111 jours) en 2016. Exprimées en dollar américain, les réserves de change se sont établies à leur niveau le plus bas sur la période 2006-2016, ils ont quasiment stagné à leur niveau de l'année précédente, soit 3.870 MDT.
«L'érosion des réserves risque, en cas de poursuite, d'exacerber les pressions sur le taux de change du dinar et de rendre sa gestion une tâche de plus en plus difficile», a fait remarquer la BCT. Il y a lieu de noter que malgré l'importance des interventions de la Banque centrale sur le marché de change, depuis la Révolution, pour répondre aux besoins des opérateurs économiques en matière de liquidités en devises, le taux de change du dinar a poursuivi sa dépréciation vis-à-vis des principales devises à cause, notamment, de la persistance du déséquilibre entre l'offre et la demande sur ce marché. En termes de moyennes annuelles, le dinar a enregistré, pour toute l'année 2016, des dépréciations de 8,6%, 8,3% et 18% respectivement vis-à-vis du dollar américain, de l'euro et du yen japonais.
Pétrole et gaz : extraction en baisse
La branche «extraction de pétrole et gaz» a baissé de 10,1%, en 2016, par rapport à 2015, selon la note du de la Banque centrale.
Sur l'ensemble de l'année 2016, la production nationale de pétrole brut a accusé une baisse de 6,2%, après une régression de 9,6% en 2015 et -10,6%, en 2014.
La BCT a expliqué cela, entre autres, par l'arrêt de la production, dans certains champs pétroliers, engendré par des problèmes sociaux récurrents et par la succession de pannes techniques au niveau de quelques sites de production. De même, la production nationale de gaz a diminué de 11% sur la même période (contre une baisse de-3,9% en 2015 et -8,5% en 2014).
Pour le secteur minier, malgré la poursuite des mouvements de protestation, au niveau des sites de production, la valeur ajoutée aurait connu une hausse en 2016, par rapport à 2015. Le niveau de production de phosphate a, en effet, atteint 3,8 millions de tonnes sur toute l'année 2016, en augmentation de 17,4%, par rapport à 2015.
Par comparaison avec l'année précédente, le transport ferroviaire ainsi que les exportations de phosphate brut et de ses dérivés ont augmenté respectivement de 1,2% et 50,3%, en 2016.
Augmentation des créances nettes sur l'Etat
La masse monétaire au sens large (de M3) a progressé de 6,6% en moyenne annuelle en 2016, contre +5% uniquement en 2015. Cette évolution est principalement attribuée à la forte augmentation des créances nettes sur l'Etat (+21,8% ou +2.792 MD) mais aussi à celle des concours à l'économie (+8,2% ou +5.247 MD), selon la même note.
La monnaie a, toutefois, connu une destruction importante en relation avec la baisse des créances nettes sur l'extérieur de -2.854 MD.
Les dépôts se sont inscrits en hausse quasi généralisée en 2016, par rapport à 2015. On relève, particulièrement, une accélération de l'épargne des ménages, notamment dans les comptes spéciaux d'épargne. Cette évolution pourrait refléter un comportement de reconstitution de l'épargne après les augmentations salariales enregistrées au début de l'année 2016, selon l'institut d'émission.
Quant aux crédits à l'économie, ils se sont inscrits sur une pente haussière en 2016. En glissement annuel, ils ont terminé l'année avec une évolution de +9,6% contre +6,2% une année auparavant. Cette évolution porte la marque de l'accélération conjointe des crédits aux professionnels et de ceux accordés aux particuliers.
Les crédits aux particuliers ont progressé de 87,7% entre 2015 et 2016, tirés principalement par une hausse significative des crédits à la consommation.
Quant aux crédits aux professionnels, l'essentiel de leur progression a concerné les crédits à MLT (moyen et long termes) accordés au secteur des services et les crédits à CT (court terme) accordés à l'industrie. Il est, toutefois, à préciser que l'accroissement des crédits à MLT aux services est imputable, en grande partie, au financement bancaire de l'acquisition de la licence 4G par les trois opérateurs télécom.
Les tensions sur la liquidité ressurgissent
Après une légère détente relevée en octobre 2016, les tensions sur la liquidité ont ressurgi de nouveau, portant la marque des effets restrictifs émanant, notamment, de la persistance d'un déficit courant important, de la hausse significative des billets et monnaies en circulation et d'un recours plus intense du Trésor aux ressources intérieures, pour combler le manque de ressources extérieures.
Les opérations de politique monétaire ont atteint leur plus haut niveau historique, en décembre 2016 avec 7.476 MD en moyenne, contre 5.385 MD en décembre 2015, soit une augmentation de 2.091 MD.
Le niveau d'intervention de la Banque centrale a permis d'équilibrer le marché et de réduire les fluctuations du taux du marché monétaire autour du taux directeur, consacrant ainsi ce dernier comme un instrument privilégié dans la conduite de la politique monétaire.


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