Devant le perron justiciables et avocats s'arrêtent, pour deviser ou pour demander des renseignements. La place à l'entrée de la grille est constamment animée, avec les gens de justice, comme dirait le caricaturiste français Damien, souvent quelques uns éreintés d'attendre un verdict ou une fixation d'audience viennent s'asseoir familièrement sur les plates formes de part et d'autres des marches menant au vestibule du palais. C'est une animation quotidienne, qu'a toujours connue ce monument de justice qui renferme plus d'une histoire dans ses couloirs ses salles d'audiences et ses nombreux méandres. « Attention aux rabatteurs » (Dixit le bâtonnier) Dans les parages du boulevard Bab Benat, se trouvent trois grands tribunaux, à savoir, le palais de justice, la cour d'appel, et la cour de Cassation derrière le palais, sur le boulevard du 9 avril. Un emplacement qui a favorisé une concentration de cabinets d'avocats aux alentours. Hélas les choses ne sont plus ce qu'elles étaient il y a quelque quarante ans. Promenez-vous boulevard Bab Bénat, vous remarquez que les plaques professionnelles foisonnent, mais ce n'est plus le moyen idéal pour un avocat de se faire connaître ou d'attirer la clientèle comme ce fut le cas jadis. Désormais un avocat s'impose par ses compétences et la réputation qu'il se fait, sur le plan professionnel et déontologique. Toutefois, les défenseurs de la veuve et de l'orphelin rencontrent beaucoup de difficultés, et la situation des jeunes avocats aujourd'hui est très difficile », comme l'a affirmé dernièrement à une radio de la place le bâtonnier Ameur Meherzi, surtout quque ces dernières années trop d'avocats ont réintégré le circuit. Il a ajouté par ailleurs qu'il ya de plus en plus des avocats rabatteurs en précisant que « Ces personnes chipent le travail des autres. Des comportements peu éthiques au sein d'un métier séculaire et qui a une longue tradition. Nous nous employons à éradiquer le phénomène ». Tribunal de première instance de Tunis Auparavant, quand le tribunal de première instance de Tunis , avait un seul emplacement : le palais de justice au boulevard Bab Bénat . Mais avec la nouvelle organisation judiciaire, il y a désormais un tribunal de première instance à Sijoumi désigné par Tunis 2. C'est dans ce tribunal qu'a été dernièrement jugé, l'agresseur d'un imam à la mosquée Sidi Hassine, et qui a écopé de 8 mois de prison. A la Maison de l'avocat Dans le cadre des festivités organisées à l'occasion du 120ème anniversaire de la profession d'avocat, une conférence de presse a eu lieu jeudi dernier à la maison de l'avocat, face au palais de justice, au cours de laquelle, le bâtonnier Ameur Meherzi a présenté le programme des différentes manifestations qui s'étaleront sur trois jours à partir du 23 février courant, date à laquelle se tiendra la cérémonie d'ouverture, au palais de Carthage, sous le haut patronage du président de la République, Caïd Essebsi, en tant que « patriarche » des avocats tunisiens. Un gala de musique andalouse sera donné le même jour, par Zied Gharsa, à l'Acropolium de Carthage, à 20 heures. A propos des consultations gratuites qui étaient prévues dans le programme, Me Hatem Lahmar membre de l'Ordre qui supervise le déroulement et le suivi des festivités, nous a confié qu'elles ont été annulées pour des raisons d'ordre pratique. Tribunal de Zaghouan Un mouvement de protestation, prévu mardi dernier a été reporté Sine Die. Des mouvements de protestation se sont déclenchés suite à une problématique avec la présidente de la chambre civile près ledit tribunal. Selon le bâtonnier Ameur Meherzi « les autorités de tutelle ne sont pas parvenues à trouver une solution à cette problématique, ce qui a approfondi la crise et bloqué les intérêts des citoyens et des avocats ». Nécrologie Nous faisons part des décès: -Du père de Me Sabah Zouaghi, qui a été inhumé le 14 février dernier au cimetière de Monastir. -Du père de Me Hedi Hammami, et beau père de Me Radhia Nasraoui. Le défunt a été inhumé le 15 février dernier au cimetière de Bou Arada. Puisse Dieu Le Tout Puissant, leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son éternel Päradis. Ahmed NEMLAGHI