Lors d'un point de presse tenu, hier, au siège spécial de sa direction, aux Berges du Lac, des responsables de l'Union patriotique libérale ont révélé que leur président, Slim Riahi, a reçu, mardi dernier 7 mars, de nouvelles menaces d'atteinte à son intégrité physique et que la police a été saisie et procède aux enquêtes et investigations d'usage pour faire toute la lumière sur l'affaire. La porte parole du parti, Samira Chaouachi, son directeur exécutif, Nabil Sebai, et la directrice du bureau de presse du président du parti, Yosr Mili, se sont relayés pour fournir des détails sur ces menaces. Nabil Sebi a indiqué que face à ces nouvelles menaces que nous avions jugées graves, car elles concernent l'intégrité physique du président du parti, nous avons cru opportun d'informer l'opinion publique à travers la presse et les organes d'information après en avoir saisi la justice. Selon Yosr Mili, en recevant , mardi dernier 7 mars, le courrier personnel du président du parti, au siège de la direction, elle a trouvé posées au dessus du courrier deux photos de Slim Riahi la tête découpée, insérées dans le numéro de ce même mardi 7 mars de l'hebdomadaire en langue arabe « Akher Khaber » dans lequel était publié un entretien que lui avait accordé Slim Riahi et où ce dernier faisait des appréciations plutôt critiques sur la situation politique, en Tunisie, et sur les principaux acteurs politiques. Les services de sécurité qui avaient été aussitôt informés, ont ouvert une enquête qui se poursuit encore. Quant à Samira Chaouchi, elle a indiqué que ces nouvelles menaces de mort interviennent suite à une série de menaces similaires précédentes, ciblant aussi bien l'intégrité physique du président du parti que celle des membre de sa famille, évoquant une tentative de ce genre au gaz survenue dans un hôtel touristique à Hammamet, des menaces directes par téléphone et une menace sous forme d'une fausse alerte à la voiture piégée, lors de la rencontre entre l'équipe de football du club africain que préside Slim Riahi,et l'équipe de football de Paris Saint Germain au stade de Radès. Elle a indiqué que cette série noire a commencé depuis la décision de l'ULP de quitter la coalition gouvernementale constituée autour de la charte de Carthage, et de rejoindre l'opposition, ajoutant que la protection sécuritaire rapprochée dont bénéficiait, jusque là, Slim Riahi, sous la supervision de la présidence de la République, avait été, aussi, levée, et qu'il ne bénéficie aujourd'hui que d'une protection simple de la part des services de sécurité compétents du ministère de l'Intérieur. Elle a indiqué que l'ULP n'accuse personne ni aucune partie en particulier, mais, a-t-elle déclaré, nous disons que nous payons le tribut de nos choix, en nous retirant de la coalition gouvernementale et en rejoignant les rangs de l'opposition. Elle a noté que l'ULP considère qu'il ne faut pas sous-estimer pareilles menaces, afin de ne pas reproduire les erreurs commises par le passé, lorsqu'on avait négligé les menaces pesant sur certains opposants politiques en particulier et le résultat avait été l'assassinat de ces opposants (allusion aux assassinats des opposants politiques Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, respectivement en février et juillet 2014).