Trouver des solutions pour traiter les problèmes de peau est plus que jouer sur l'apparence des femmes et des hommes concernés, c'est contribuer à leur qualité de vie, tel est le message lancé à l'ouverture du symposium du 27ème Congrès national de dermatologie qui se tient du 4 au 6 mai 2017, à Yasmine Hammamet. Ce congrès, organisé par la Société tunisienne de dermatologie et de vénéréologie (STDV) verra la participation de plus de 300 spécialistes tunisiens, français et américains .Pour cette édition, le Congrès a focalisé ses travaux sur plusieurs thèmes notamment les Mélanomes (cancers de la peau), les Urticaires, les réactions cutanées à certains médicaments, certaines pathologies génitales ainsi que les relations entre les maladies de la peau et la médecine interne. Seront également organisés des ateliers de formation pratique dans divers domaines tels que les produits de comblement, certains lasers, ou encore la Dermoscopie, nouvelle technique de diagnostic dans diverses pathologies dermatologiques. Ce congrès a pour objectif de renforcer les échanges, de communiquer les résultats d'expériences des uns et des autres et de permettre aux plus jeunes de partager avec les moins jeunes D4AUTANT PLUS que la dermatologie tunisienne avance à grands pas. Les cancers de la peau seront traités par plusieurs spécialistes tunisiens et français au cours de ces journées. Ce sont les cancers les plus fréquents et leur incidence ne cesse d'augmenter. Leur prise en charge, depuis la prévention jusqu'au traitement des formes métastatiques, représente un véritable enjeu de santé publique. Le développement des thérapies ciblées et de l'immunothérapie a changé la survie des patients atteints de mélanomes et de carcinomes baso-cellulaires évolués. Les enjeux actuels reposent sur une meilleure compréhension des mécanismes d'échappement et de résistance aux thérapies ciblées, sur la mise en évidence de bio marqueurs prédictifs de réponse pour l'immunothérapie et sur la prise en charge optimale des effets secondaires de ces traitements, très différents de ceux des chimiothérapies classiques. Les traitements sont ainsi de plus en plus personnalisés pour certains encore en cours de développement. D'autres thèmes seront soulevés par les congressistes comme les effets indésirables cutanés (ou toxidermies) qui sont probablement les plus fréquemment rencontrés avec les médicaments. On connaît très mal leur incidence car ils sont rarement déclarés sauf les effets très graves. Quels sont les médicaments concernés ? Plusieurs classes de médicaments sont concernées par les effets indésirables cutanés. Les plus pourvoyeurs d'effets indésirables sont les antibiotiques, des anti-inflammatoires comme les oxicams (piroxicam...), des neuroleptiques, l'allopurinol, des anticancéreux. Les antibiotiques induisent toute la gamme des toxidermies et sont exemplaires du problème majeur qui est de comment limiter, sinon éviter, ces effets indésirables. L'urticaire une affection très répandue, sera traitée durant ce congrès. En effet, une personne sur cinq en souffrira au cours de sa vie (pendant des périodes variables). Parfois, il s'agit d`une réaction allergique véritable, provoquée par un aliment, un animal, un médicament, une piqûre d'insecte, un produit chimique ou un autre agent sensibilisant comme le latex. Cependant, le plus souvent, l'urticaire n'est pas de nature allergique. Par conséquent, il ne faudra pas être surpris si l'allergologue ne propose pas de tests cutanés d'allergie. Pour la traiter, il suffit d'éliminer la cause allergique (aliment, médicament, contact sensibilisant, etc.) et éviter les facteurs qui provoquant des poussées d'urticaire «physique» comme la chaleur excessive, le soleil, les vêtements trop serrés. Ceci sans oublier d'autres actualités en dermatologie clinique, en allergologie, en dermatologie thérapeutique et en chirurgie unguéale et en pathologie vulvaire