L'Afrique subsaharienne sera à l'honneur pour la session 2017 du Festival international du film amateur de Kélibia qui se déroulera en août prochain. Toujours dynamique et avant-gardiste, la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs poursuit son maillage du territoire et consolide son identité formatrice. De bon augure pour le cinéma tunisien... C'est désormais officiel: le Festival international du film amateur de Kélibia aura lieu du 12 au 19 août. La ville du Cap Bon s'apprête à recevoir la 32ème édition de ce festival devenu emblématique de toute une région. Organisé par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs (FTCA), ce festival est en outre un banc d'essai incontournable pour les jeunes générations qui y ont toujours trouvé liberté d'expression et découvertes artistiques. Le travail de fond de la FTCA De fait, la FTCA continue à compter parmi les premières pépinières de cinéastes et l'un des espaces de formation les plus respectés. D'ailleurs, les soutiens de la FTCA sont nombreux et cette association culturelle a contribué à forger des générations de cinéastes en Tunisie, à l'instar des Ridha Béhi, Khaled Barsaoui et autres Ridha Ben Halima. Aujourd'hui, ce pôle formateur s'articule autour du travail d'une vingtaine de clubs relativement bien répartis sur le territoire national. Deux nouveaux clubs viennent de voir le jour à Menzel Bourguiba et Béja et participent désormais aux nombreux ateliers périodiques tournants organisés par la fédération au profit des jeunes cinéastes. Ce réseau et la qualité des membres dans chacun des clubs donnent des ailes à la FTCA qui parvient à produire annuellement un plus grand nombre de films et résiste ainsi à l'essor des nombreuses écoles de cinéma qui existent désormais en Tunisie. Il faut en ce sens souligner que nombreux sont les élèves de ces écoles à s'inscrire au sein de la FTCA. De plus, cette association crée un équilibre en termes de formation cinématographique à l'échelle du territoire. Elle est en feet présente là où il n'existe pas d'écoles. Cette stabilité de la FTCA - malgré le manque de moyens - a des répercussions positives sur la culture de l'image et aussi sur le rayonnement du festival de Kélibia qui se bonifie au fil des ans. Toutefois, cette croissance pose parfois des problèmes car elle amplifie certains soucis matériels lorsqu'il s'agit de gérer des flux plus importants en matière de formation ou un nombre grandissant de clubs. Pour qu'elle puisse continuer à jouer son rôle de vecteur populaire de formation artistique, cinématographique en l'occurrence, la FTCA nécessite des moyens plus importants qui restent à trouver. L'Afrique de l'ouest à l'honneur Pour l'heure, le FIFAK est à nos portes et s'annonce sous les meilleurs auspices. Ainsi, le ministère des Affaires culturelles, partenaire essentiel de la FTCA a confirmé son soutien et pourrait même apporter une rallonge budgétaire pour cette session. De plus, le Centre national du Cinéma et de l'Image (CNCI) continue son appui au festival qui bénéficie aussi de l'aide du ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que celle de la ville de Kélibia. Ces appuis conjugués donnent des ailes aux organisateurs du FIFAK qui escomptent multiplier les espaces de formation comme les workshops et les masterclasses. De fait, le festival sera structuré autour des deux compétitions qui lui donnent son identité: la nationale et surtout l'internationale. Simultanément, les compétitions concernant les scénarios et la photo deviennent de plus en plus prisées. Outre cet ensemble de compétitions, le festival proposera plusieurs autres projections parmi lesquelles celles qui concernent des cinémas étrangers sont les plus suivies. Dans cette optique, ce FIFAK 2017 devrait faire la part belle aux films en provenance d'Afrique subsaharienne. La FTCA a en effet signé plusieurs accords dont une convention avec le festival de Dakar, ce qui augure d'une belle participation ouest-africaine. Pour le moment, les films commenceront bientôt à arriver aux fins de sélection et les listes de participation devraient être finalisées d'ici le 15 juillet prochain, à peu près un mois avant la tenue du festival. Menant sa mission sans tambours ni trompettes, la FTCA continue donc à renforcer le FIFAK qui est bel et bien à considérer parmi les fleurons culturels tunisiens. Cette édition 2017 devrait le confirmer et, comme toujours, souligner la part des amateurs dans les dynamiques du cinéma tunisien.