Le Président va s'adresser à la nation. Incessamment, sous peu. Et alors? C'est bien le devoir d'un président de s'adresser à la nation lorsque les circonstances l'exigent! Lorsque tout semble aller mal et qu'il faut bien mettre des mots sur un malaise, qui n'a de cesse de perdurer et qu'il faut bien endiguer, il n'est jamais superflu de tout mettre en œuvre afin de clarifier une situation confuse, lorsque l'on est au sommet de la fameuse pyramide, et que l'on a la responsabilité d'apporter de l'apaisement dans un paysage, aux contours "floutés" par tellement de contradictions, qu'il faut s'ériger en devin pour pouvoir en percer l'opacité ambiante, afin de ne pas être acculé à naviguer à vu, en espérant une embellie qui viendrait. Ou pas. Maintenant, ce qu'il faut en entendre, c'est qu'il n'y a aucune raison d'anticiper une catastrophe, ou de crier au loup là où il n'y en a pas, parce que le président va parler. Non, il ne va pas nous annoncer la fin du monde, ni l'invasion des extra-terrestres intra-muros. Quoique... Ni notre capitulation face à une puissance étrangère qui serait venue nous déclarer la guerre, comme ça, pour la beauté du geste, et devant laquelle nous aurions cédé du terrain, en se faisant porter pâles. Alors pourquoi extrapoler? Le Pen s'est vue infliger un camouflet; ah bon, quel rapport? On n'en sait rien, mais du coup, tous les espoirs sont permis. Alors voilà: BCE va parler, et nous on va l'écouter. Sagement. En croisant les doigts pour qu'un miracle advienne. C'est qu'on est fatigués...