Comme sur un terrain de foot, jusqu'à ce que les voix se perdent au loin, baissent le ton, fatiguées et désemparées de constater que le coup de sifflet final, par arrêt de l'arbitre, vient de tuer tous les espoirs dans l'œuf. On est les meilleurs..., avec l'envie d'y croire, et le désespoir de savoir, qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, en guise de lot de piètre consolation. On est les meilleurs alors du coup, il faut bien faire quelque chose pour que le miracle advienne, enfin, afin qu'il y ait un basculement de l'ordre de 180% sur l'échelle de nos rêves fracassés, et de nos illusions usées jusqu'à la corde, et qui continuent, tout de même, contre toute logique, d'essayer d'inverser le cours des choses. Histoire de se convaincre que tout n'est pas perdu. Et qu'il y a bien des batailles à mener, qu'il faudra gagner. Celle qui reste à conduire sur le front de l'éducation, et de l'enseignement intra-muros, est certainement la plus ardue. Après celle de la sécurité et de la santé. Car nous avons dévalé la pente, et nous avons pris une pelle pour piocher, afin d'agrandir la béance si besoin est. Ainsi donc aujourd'hui, la Tunisie qui s'enorgueillissait du niveau de ses diplômes, n'a même pas été fichue d'arracher un classement, fut-ce le dernier, dans le top 500 des meilleures universités de par le monde! Cela laisse pantois... Et pour dire vrai, cela fait mal au cœur. Il n' y a donc pas de quoi pavoiser, puisque nous avons tellement régressé à ce niveau-là, que l'on se demande quelle recette-miracle sera à même de nous permettre de sortir de l'ornière, pour, à nouveau, remonter la pente, et aspirer à aller vers les hauteurs, lorsque l'on est descendu aussi bas. Notre honneur en prend un coup; un sacré coup il faut bien le concéder, puisqu'il faut envisager ce non-classement, à l'aune de tous les sacrifices, qui nous croyions avoir, jusque-là consentis, afin que nos enfants puissent en recueillir les dividendes, en fréquentant cette école publique, censée être l'ascenseur social par excellence, qui n'aura jamais été pris en défaut, refusant de céder à la panne de circonstance, pour ne pas faillir à sa mission. Au jour d'aujourd'hui, non seulement cet ascenseur est tombé en panne, mais la société qui est censée s'occuper de la maintenance a mis la clé sous la porte, pour emménager sous d'autres cieux. Y a t-il un pilote dans l'avion? Samia HARRAR IIntra-muros dans les universités les plus connues !