Changer de régime de change est synonyme de faillite nationale! Nous sommes dans un mode change qualifié de type "arrimage souple" (voir synthèse Ci-joint des différents régimes de change). La Banque centrale tunisienne (BCT) fixe tous les matins la parité du dinar (cours pivot) en fonction du taux de change de la veille sur le marché interbancaire, mais aussi d'une péréquation très complexe qui n'est connue que par certains responsables de la BCT. Le passage à un régime de change flottant signifie le passage à un système de change où la loi de l'offre et de la demande détermine la parité du dinar, c'est-à-dire le taux de change par rapport aux autres devises. L'offre et la demande du dinar sont fonctions de plusieurs paramètres macroéconomiques : le taux croissance, le taux d'inflation, le taux de chômage et surtout le taux du déficit commercial et plus généralement de la balance des transactions courantes. Le déficit chronique de notre balance des transactions courantes exerce une forte pression en termes de demande de devises étrangères sur le marché de change. Ce qui se traduit dans les faits par une dépréciation du dinar. Le risque est donc réel tant que nos fondamentaux économiques (solde commercial, taux d'inflation, taux de croissance, le taux d'endettement par rapport au PIB et par rapport aux recettes fiscales et les recettes en devises) ne sont pas à l'équilibre. Nous risquons l'hémorragie. En 2008, le FMI recensait 48 pays avec un régime de change fixe (arrimage ferme) et 60 pays avec un régime intermédiaire (arrimage souple) et 79 pays avec un régime de taux flottant. Ces derniers sont en net progrès depuis le début des années 1990.