L'Association pour la Sauvegarde de la Ville de Nabeul (ASVN) commémore le cinquantenaire des premières fouilles entreprises à la cité antique de Néapolis en invitant Jean-Pierre Darmon, directeur de recherche honoraire en archéologie (CNRS/ENS – France) et premier archéologue à avoir travaillé sur le site. C'est une invitation à revivre les émotions ressenties il y a un demi-siècle, en découvrant la Maison des Nymphes, les mosaïques romaines de l'abside-fontaine en sous-bassement du mausolée de Sidi Mahrsi et autres trésors archéologiques révélés par les fouilles. Ainsi, Jean-Pierre Darmon sera les 18, 19 et 20 mai 2017, l'hôte de Nabeul et de l'ASVN qui a concocté à cette occasion, un programme copieux portant sur plusieurs axes dont notamment, des visites au site romain de Néapolis et au musée de Nabeul, une sortie guidée dans le vieux Nabeul ainsi qu'une rencontre avec l'élite de la ville et les férus d'histoire, d'histoire de l'art et de l'archéologie à Dar Nabeul, siège de l'association. Jean Pierre Darmon parlera durant son passage à Nabeul la mosaïque romaine. Cette mosaïque romaine constitue une grande source utilisée par les archéologues pour savoir la vie des romains, elle constitue une grande référence montrant la vie quotidienne, les grands moments de l'histoire romaine... Mais aussi elle représente un inventaire faunistique et floristique illustré par les romains. En effet, les collections proviennent, pour la plupart, du site antique de Néapolis mais des pièces appartenant à d'autres sites archéologiques du cap Bon se trouvent également dans le musée. Les pièces antérieures à la période romaine comprennent, outre des céramiques et des amulettes de style égyptien issues de Kerkouane des statues en terre cuite provenant du sanctuaire néo-punique de Thinissut. Les collections romaines sont illustrées par de nombreuses mosaïques trouvées à Néapolis. Le musée de Nabeul contient aussi les plus belles collections d'objets de mosaïque en provenance de divers sites du Cap Bon. Cette collection comprend des objets en provenance, soit de nécropoles, soit de vestiges d'habitations arasées. De ce fait, c'est le mobilier funéraire qui fournit la plus grande part des objets usuels ou d'apparat qui garnissent les vitrines. Les pavements de mosaïques constituent les témoignages les plus «parlants» pour raconter les croyances, mais aussi le mode de vie qui prévalait à l'époque romaine dans ce «Beau Promontoire» (Pulchri Promontorium). Riche et varié, le répertoire des mosaïques comprend de rares spécimens de la période romaine.