Les prix des légumes au marché de Nabeul semblent enregistrer une stabilité notable, ce qui les a rendus à la portée des citoyens modestes, considérant que la période a vu la récolte de nombreux produits de saison, à l'instar de la pomme de terre, de la tomate , induisant un équilibre entre l'offre et la demande. Une tournée au niveau du marché a permis de constater une certaine satisfaction chez les consommateurs, à l'égard des prix affichés pour les légumes de base notamment, les qualifiant de raisonnables, dont notamment ceux de la pomme de terre proposée, vendredi, à des prix fluctuant entre 800 millimes et un dinar/kg, contre 1d200 pour le kilo de tomate, 800 millimes pour l'oignon et 1 dinar pour la carotte. Pour Helmi Ben Slimane, Président de l'Organisation de défense de consommateurs cette stabilité des prix contribue à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen, tout en mettant un terme à la flambée des mois écoulés. Senda, avec son couffin pleine de légumes et de fruits , a émis le souhait que ces prix «perdurent au moins jusqu'à la fin du mois sacré de Ramadan, afin de nous départir de la sempiternelle habitude qui veut que les prix flambent à la veille du mois sacré».Mais c'est du côté des fruits que l'on constate les hausses les plus importantes : les pommes importées dépassent 7000 le kg, les bananes plutôt vertes et pas mûres, ne descendent pas de leur perchoir à 4D500. Une grosse pastèque revient en moyenne entre trois et cinq Dinars. La palme d'or revient aux pêches plates qui dépassent les 2d500 ! Mais, bizarrement, bon nombre de citoyens achètent à ces prix...Le citron bat le record : 1,450le kg ! . Si, pour le poulet, on relève une certaine stabilisation du prix à 4d900 le kilo, pour la viande rouge, c'est parti pour la baisse, le kilo passant de22 à 20 D pour le mouton et de 20 à 17D pour le veau. « C'est trop cher », nous dit Asma qui ne cache pas sa surprise devant les prix de viande. « Ma bourse ne me permet pas d'acheter chaque jour de la viande. C'est devenu inaccessible » dit-elle. Au marché du poisson, la cohue est la plus grande, sauf que les prix sont décourageants : 13D000 pour les daurades d'élevage, plus de quinze Dinars pour les crevettes et autant pour le mérou et la sole. Les sardines se vendent à 3 dinars le kg ! A la sortie du marché, Les feuilles de briks fabriquées occasionnellement durant Ramadhan par de vieilles femmes à la maison « Diari » ont vu leurs prix grimper : entre 1000 et 1d 200 la douzaine, selon le lieu d'achat. Les citoyens rencontrés estiment que les prix de certains fruits et légumes ont flambé, toutefois ils expliquent qu'ils n'ont pas le choix, et qu'ils ne peuvent pas se passer de certains produits nécessaires, tels que la pomme de terre. A ce propos disent-t-ils, «les prix sont trop élevés mais on n'a pas le choix. Pour les fruits, on peut tricher de temps en temps et compenser avec d'autres produits tels que les yaourts, mais les légumes, on doit les acheter», nous a confié une maman, la quarantaine. Selon les vendeurs rencontrés, malgré la flambée de certains produits, notamment les fruits, les clients achètent toujours et n'ont jamais boycotté les produits. . Certes, il est arrivé qu'un client affiche son mécontentement par rapport aux prix affichés mais il achète quand même. « Le client n'a pas le choix, parfois il est obligé d'acheter un produit même s'il affiche un prix élevé, surtout quand il s'agit de produit de grande consommation tel que les tomates et les piments», a témoigné un vendeur de fruits et de légumes.