Après deux saisons au cours des quelles l'ASM a évité la relégation de justesse, la sentence est tombée samedi condamnant l'équipe au purgatoire de la Ligue 2. Une sentence juste pour une équipe qui a flirté durant toute la saison avec la descente en Ligue 2 et cela dès le premier match de l'actuel exercice débuté par une défaite à domicile qui a précipité cette chute. La défaite contre l'ES Metlaoui a annoncé un parcours difficile, surtout que l'ASM devait céder du terrain en concédant deux autres revers qui ont précipité le départ de Gérard Buscher. Valse d'entraîneurs La séparation avec le français n'a pas arrangé les affaires de l'ASM et Abdelkrim Bouguerra laissé seul aux commandes n'est pas parvenu à éviter la dégringolade. Son successeur Khaled Ben Sassi a pris le train en marche et à la fin du parcours deux victoires face à l'OB et le CSHL ont permis à l'ASM de sortir la tête de l'eau et éviter une relégation automatique en Ligue 2. Le début des play-outs n'a pas été meilleur avec une défaite à Zarzis après avoir pris deux buts d'avance à la mi-temps. Une défaite qui a pesé lourd lors du décompte final, mais qui a poussé Ben Sassi vers la porte de sortie. Son remplaçant, Tarak Thabet a donné l'impression de pouvoir éviter le purgatoire mais ses choix tactiques largement contestés qui ont conduit à des résultats négatifs (nul contre le CAB et défaite face à la JSK à La marsa) ont précipité la relégation, même si le suspens a duré jusqu'au bout et la victoire miracle à Hammam-Lif a sauvé la relégation, mais n'a pas été salutaire. La suite ont l'a connait. Une prestation catastrophique à Kairouan face au COM lors du match barrage et une défaite des plus logique a définitivement condamné l'ASM à la relégation. Prémices d'un naufrage Les déboires de l'ASM ne datent pas de cette saison, mais depuis l'exercice précédent lorsque la relégation a été évité grâce à la victoire sur tapis du match perdu sur le terrain à Kasserine. Mais les dirigeants marsois n'ont pas retenu la leçon et les mêmes erreurs ont été refaites avec un mercato raté à un très grand pourcentage. Les Amine Aouichaoui, Isamaïl Diakité et Mohamed Aouichi venus lors du premier mercato n'ont pas apporté le plus escompté et ce n'est que le plus logiquement du monde que les deux premiers sont repartis aussi vite qu'ils ne sont venus cédant leurs places à Fakhri Amdouni, Thierry Ernest, Houssem Lahbibi et Fehmi Ben Romdhane. De ce lot, seul le dernier nommé à réussi à être à la hauteur des espérances des supporters marsois mais également des responsables. Un nouvel échec au niveau des recrutements alors que l'équipe avait besoin de renforts pour sortir la tête de l'eau. Peine perdue car les résultats n'ont pas donné raison aux décideurs, et la relégation se dessinait au profil, mais personne ne voulait voir la réalité en face jusqu'au verdict fatal de samedi. Ecarts disciplinaires La gestion humaine a été loin d'être parfaite et les écarts de conduite de certains joueurs n'ont pas été traités avec la rigueur requise. Le cas de Khaled Ben Yahia est le parfait exemple qui a fait que la discipline bat de l'aile et cela s'est largement répercuté sur le comportement des joueurs en dehors du terrain avec une hygiène de vie très approximative portant préjudice à l'équipe qui a encaissé des buts en fin de rencontres ce qui dénote d'une déconcentration chez les joueurs qu'aucun entraîneur n'a pu traiter. 4ème revers La première accession de l'ASM remonte à la saison 58/59. Depuis l'équipe banlieusarde a réussi à se faire un statut parmi l'élite et sa relégation à la fin de la saison 85/86 a constitué un fait retentissant dans le monde du football. Depuis l'ASM a connu les affres de la relégation deux autres fois à la fin de la saison 98/99 puis à la fin de celle de 2008/2009. Huit ans après, les Banlieusards reprennent le chemin de la Ligue 2, mais pour combien de saisons ?