Ils avaient tenu à remporter leur confrontation face aux Cabistes afin de chasser le signe indien et démontrer à leurs supporters, et en particulier leur coach, qu'ils possédaient les moyens techniques et tactiques ainsi que le niveau des joueurs de Ligue 1. Les Zarzissiens méritaient encore une fois de gagner, après leurs trois dernières sorties satisfaisantes, mais perdues. Leur volume de jeu s'est nettement amélioré, leur volonté de se surpasser et leur application étaient visibles. Seulement, la victoire n'a pas voulu leur sourire et tout cela n'a servi à rien. Mokhtar Tlili, leur entraîneur, l'a souligné après le coup de sifflet final : « Nous avons certes dominé notre vis-à-vis, mais ce qui importait le plus pour nous, qui sommes encore dans une situation inquiétante, c'était plutôt les trois points de la victoire. » Hormis la seconde moitié du premier half, et après l'ouverture du score par Farouk Chaïbi, au cours de laquelle les Nordistes prirent l'ascendant, acculant l'arrière-garde sudiste dans ses derniers retranchements, les visiteurs subirent le jeu durant tout le reste du temps de jeu. En effet, ils ne purent que rarement inquiéter Rami Jridi qui ne parut pas, une fois de plus, sûr de lui malgré le changement d'entraîneur des gardiens, notamment sur le coup franc proche du corner tiré par Adlène Baghouli et qui aurait pu le surprendre.
Manque d'expérience et de métier Férid Ben Belgacem, le coach bizertin, reconnut la domination zarzissienne et avoua même que les protégés de Tlili avaient raté la victoire : « Aujourd'hui, la partie n'a pas atteint un bon niveau et nous n'avons pas réussi à poser notre jeu fait de petites passes. Nos hôtes, quant à eux, furent à chaque fois les premiers sur le ballon et réussirent à se créer quelques occasions dangereuses qui avaient été annihilées par notre gardien, particulièrement vers la fin de la seconde mi-temps. En un mot nous avons gagné un point », conclua-t-il. Mais dominer n'est pas gagner. Les poulains de Mokhtar Tlili vécurent dimanche le même scénario que lors des deux autres précédents matches perdus face aux Stadistes du Bardo et aux Gafsiens. Cette fois, ils n'ont pas perdu, mais ils n'ont pu arrêter la série noire. Ils continuent de se morfondre en bas du classement. Mokhtar Tlili impute le manque de réussite à la pression et à l'absence d'attaquants capables de faire la différence : « C'est certain que nous avons mieux géré le cours du match. Nous n'avons pas été battus comme les semaines passées, mais cela n'a rien changé. Notre ligne d'attaque est composée de jeunes éléments manquant d'expérience et de métier, en plus, une grande pression les empêchent de s'imposer et faire étalage de leurs potentialités », devait-il reconnaître. Alors, à quand la fin du signe indien qui poursuit les Sang et Or du sud ?
Concentration sur les matches à venir Beaucoup de rumeurs faisant le tour des rues de Zarzis prêtant à tel ou autre responsable avoir dit que Mokhtar Tlili aurait entamé la grande lessive au sein de son effectif dans le but de se préparer pour la seconde manche du championnat cruciale pour l'avenir de l'équipe sudiste parmi l'élite du foot tunisien. Mais le « dinosaure » répondit à ces allégations lorsque nous lui avions demandé de les confirmer en disant qu'il n'a encore rien décidé concernant ce volet : « Il est encore prématuré d'en parler. Il nous reste trois rencontres avant la fin de cette première partie et nous nous devons de les préparer dans des conditions propices aux succès. Au contraire, ce que nous sommes en train de faire c'est de gonfler les joueurs à bloc, de les inciter à faire preuve de sérieux et de volonté et de les encourager à se donner à fond pour aspirer glaner quelques précieux points dont nous aurons besoin plus tard. » Les Zarzissiens végètent encore en queue du peloton malgré la présence à leur tête d'un des meilleurs coaches du pays, mais les responsables ainsi que la plupart des fans ont confiance en Mokhtar Tlili pour sortir de cette situation fâcheuse qui n'a que trop duré. La venue prochaine des Banlieusards d'Hammam-Lif sera-t-elle l'occasion de la reprise ?