Le manque d'hygiène et la mauvaise manipulation des produits alimentaires constituent les deux reproches principaux que la direction régionale de santé préventive fait aux pizzerias, restaurants, fast-foods et gargotes. Le Ramadan est synonyme de consommation, et les commerçants en profitent pour commettre certains abus. Nombre d'entre eux ne sont pas aux normes, notamment en termes d'hygiène. En somme, beaucoup de commerçants n'investissent pas dans l'hygiène. Ce qui peut être remarqué dans plusieurs commerces au Cap Bon. Un four, quelques sacs de farine et le tour est joué ! Il n'est pas difficile pour un visiteur de dénicher un espace pour apaiser sa faim. Les restaurants remuent au petit matin leur marmite de pois chiches qui dégage son odeur particulière tandis que les plateaux de pizzas et autres friteuses prennent le relais quelques heures plus tard. C'est la prolifération des fast-foods ! Quoi de plus facile que de se munir d'un bail de location et d'un registre du commerce permettant cet exercice ! L'hygiène est absente chez quelques-uns, en témoignent les multiples propositions de fermetures de 27 établissements au Cap Bon. La brigade de contrôle sanitaire de la direction régionale de santé de Nabeul composée de 19 agents a effectué 4650 visites durant le mois de ramadan. Elle a rédigé 1220 infractions et 23 procès verbaux, envoyé 1220 avertissements aux établissements ,proposé la fermeture de 27établissements, saisi 600 Kg de produits alimentaires et effectué 160 analyses d'aliments pour s'assurer de leur conformité aux normes en vigueur. Nul ne peut nier ou ignorer, après s'être fait servir un sandwich ou une pizza, avoir été surpris par la vue, de certains corps étrangers.... Pis, cette alimentation a été apportée par des serveurs, femmes ou hommes, portant des tenues de travail ou des tabliers aussi sales que l'établissement lui-même. Ces derniers investissent dans la restauration rapide sans prendre en considération la santé du citoyen. Un décor externe bien agencé et coloré attire souvent les travailleurs pressés, les jeunes et les passagers à venir calmer leur faim en ces fast-foods, gargotes, pizzerias, salons de thé, etc. Des bacs à ordures débordant de déchets ménagers, des sachets non attachés s'étalent à l'entrée d'une pizzeria, d'un fast-foods, d'un magasin d'alimentation générale ou près d'autres commerces similaires. La majorité des locaux de restauration rapide et légère présentent des anomalies majeures : manque flagrant d'hygiène des locaux ou du personnel, réfrigérateur défectueux, origines douteuses de la viande, congélation illicite, manque de protection des denrées et bien d'autres carences constatées... la liste reste malheureusement bien longue. Le travail à la boucherie ou à la poissonnerie nécessite la propreté. Le boucher, le vendeur des volailles et le poissonnier doivent mettre des gants pour servir leur marchandise, éviter la chique, la cigarette dans la boutique... Des gestes faciles et primordiaux pour préserver la vie et la santé des clients. Mais C'est au niveau des fast-foods, un lieu incontournable, que le danger de l'intoxication alimentaire se fait menaçant. L'hygiène est souvent reléguée à l'arrière-plan, quand elle n'est pas totalement absente. Les consommateurs ne font malheureusement pas attention aux portes des rôtissoires qu'on laisse ouvertes, permettant de la sorte aux bactéries, gaz d'échappement des voitures, poussière et rayons de soleil de s'y introduire. Dans plus de la moitié des commerces visités, de graves problèmes d'hygiène ont été constatés, particulièrement au sein des restaurants, chez les vendeurs de chawarma et autres pizzarias. Devant cette situation, une vague de contrôles sanitaires s'impose, notamment à l'approche de la saison estivale pour les mettre en conformité. D'ailleurs, le directeur régional de santé préventive de Nabeul , Amor Slimi n'a pas caché ses craintes quant aux mauvaises conditions d'hygiène qui règnent dans certains fast-foods et commerces de produits alimentaires qui menacent directement la santé publique. Une campagne de contrôle sanitaire dans plusieurs établissements de vente et de stockage de produits alimentaires situés dans le Cap Bon a été menée durant ce mois sacré et plusieurs infractions ont été relevées dans des établissements de restauration rapide et de stockage de produits alimentaires. Ce manque d'hygiène au niveau des fast-foods et des restaurants, pâtisseries et commerces demeure un véritable problème qui nécessite l'intensification des efforts de tout un chacun afin de préserver la santé du consommateur qui est finalement la seule victime. Des contrôles réguliers sur le terrain sont nécessaires pour endiguer ce mal qui ronge notre restauration