* L'année dernière, 37214 avertissements ont été adressés aux restaurateurs qui ne respectent pas les normes d'hygiène. * Bilan de contrôle de la qualité pour l'an 2007 Les règles d'hygiène dans les restos de Kabab, Chawarma ou libanais, sont-elles conformes aux normes ? Ces petits commerces qui gagnent du terrain et se prolifèrent dans les différents coins de la capitale emploient des personnels sans aucune formation préalable en matière d'hygiène. Notamment, les sauces et les aliments sont conservés à température ambiante, les légumes sont mal protégés... »Les sandwicheries » classiques, ou encore les restos qui préparent le pain traditionnel « Mlaoui » ne sont pas en reste. Les règles d'hygiène sont défectueuses dans ces espaces qui enregistrent une grande affluence. Certes, le contrôle d'hygiène dans les restos classiques ou autres est d'une importance majeure. Pour ce faire, les agents du ministère de la Santé publique ont effectué l'année dernière 461710 inspections aux différents espaces qui offrent ces prestations. En dépit des efforts déployés et des avertissements adressés aux restaurateurs, qui s'élèvent à 37214, les normes d'hygiène continuent d'être défectueuses. Cela se constate aussi bien dans les gargotes que dans les pizzerias, ou les restos qui servent des plats et des sandwichs orientaux (Chawarma, Kabab...). En effet, les rôtissoires sont placées en dehors des restaurants, même sur le trottoir. Elles sont directement exposées à la pollution dégagée par les véhicules. De même, l'espace interne est mal aménagé, le parterre est tacheté d'huile, les aliments sont mal stockés, les toilettes insalubres, les lavabos sont parfois bouchés, absence de savon ou de produit détergents...
Programme du ministère L'autorisation d'ouvrir d'un restaurant est soumise à des règles d'hygiène, cependant, rares sont les restaurateurs qui veillent à leur application. Quant à eux, les employés négligent ce facteur primordial. Ils n'accordent même pas l'attention requise en ce sens aux petits détails relatifs à la propreté et à la protection de la santé humaine qui demeure un élément de base. Les employés négligent de laver leurs mains régulièrement, ils utilisent très rarement les gants. Très souvent, ils préparent les sandwichs sans utiliser les ustensiles réservés à cette tâche. De même, seule une minorité porte une toque. Bien que les normes en la matière imposent aux travailleurs dans la spécialité de soigner rigoureusement leur apparence et leurs tenues, ils ne les respectent pas. Seuls les espaces qui misent sur la qualité sont rigoureux à propos de la question. Ce n'est pas tout. Les travailleurs dans ces espaces ne se gênent pas pour rendre la monnaie et servir les sandwichs en même temps. Manque de personnel oblige. Conscient des dangers qui se posent dans le domaine, -les infections banales risquent parfois de se transformer en infections aiguës- le ministère de la Santé publique a lancé il y a déjà quelques années un programme de sensibilisation sur la question. Il vise en fait les propriétaires des restaurants et des cafés. Un appel permanent est adressé aux employeurs qui doivent respecter les règles d'hygiène. Toutefois, ils ne s'engagent pas à l'appliquer rigoureusement. Le ministère a également, établi un programme national de protection contre les maladies et les infections alimentaires. Il touche notamment, les secteurs suivants ; les espaces ouverts au public, les usines des produits alimentaires, les établissements d'hôtellerie et les espaces de loisirs et les parcs, le contrôle des jouets d'enfants et le contrôle de boulangeries. Un travail rigoureux est appliqué dans le domaine mais les restaurateurs n'y prêtent aucune attention. Toujours dans le même contexte, le ministère de tutelle a mis en place un programme pour enraciner la culture sanitaire auprès des différents intervenants. Des dépliants sur la question sont en cours de réalisation. Le ministère compte également organiser des activités de sensibilisation dans le domaine de la protection de la santé. Mais à quand un engagement collectif de la part des acteurs dans le domaine de la restauration.
Bilan de contrôle de la qualité pour l'an 2007 Comme de coutume, la Direction Générale de la Qualité et de la Protection du Consommateur procède à la vérification et au contrôle de la qualité des aliments aux différents niveaux. Le bilan de l'année dernière se chiffre en tonnes. Notamment, les agents du contrôle ont saisi 14 tonnes de jus concentré, 114 tonnes de beurre avarié et 13 tonnes de fruits secs et sorgho. Ces opérations ont été effectuées suite au prélèvement des échantillons des produits alimentaires afin d'être analysés dans les laboratoires. La liste est diversifiée dont, 180 échantillons de thon conserve, 40 échantillons de feuille de « Brik », 232 échantillons des sandwichs pour enfants, 364 échantillons de concentré de tomates, etc. Ainsi, 120 procès verbaux ont été dressés suite à la vérification de la qualité des produits. Ils sont relatifs entre autres, au non-respect des délais de consommation et la non-conformité du poids net par rapport à celui affiché sur les étiquettes...