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Une si nécessaire reprise
Publié dans Le Temps le 04 - 07 - 2017

Les relations tuniso-syriennes sont de nouveau sous les feux des projecteurs de l'actualité nationale avec la discussion, aujourd'hui ou demain, en séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) d'une pétition appelant à la reprise des relations diplomatiques entre Tunis et Damas.
En effet, sur initiative du bloc parlementaire d'Al Horra, soutenu par ceux du Front populaire, d'Afek Tounès et de l'Union patriotique libre (UPL), les députés du peuple vont débattre et voter une pétition réclamant la reprise des relations entre les deux pays, rompues depuis plus de cinq ans, plus précisément en février 2012 par Moncef Marzouki, parachuté en décembre 2011, en tant que président provisoire de la République alors qu'il était un simple député élu grâce aux « restes » des voix islamistes. Un précédent dans les annales en la matière !
L'élu, Sahbi Ben Fraj, du parti Machrou Tounès et membre du bloc parlementaire Al Horra, a parlé de l'initiative prise pour le rétablissement des relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie qui survient quelques mois après la visite effectuée par une délégation de six parlementaires à Damas afin d'engager une action sérieuse en vue de la reprise avec la Syrie, car selon lui « ceux qui ont rompu ces relations ont fait, plutôt, du mal à la Tunisie et à sa diplomatie qui avait, pourtant, rejeté, par le passé cette manie d'alignement derrière les recommandations d'un bloc bien déterminé».
Et à ce propos, Sahbi Ben Fraj affirme que la pétition a de fortes chances d'être adoptée par l'ARP surtout qu'il a confiance en la bonne résolution des membres de Nidaa qui ont fait, il ne faut pas l'oublier, de la reprise des relations avec Damas, un de leurs crédos durant la campagne électorale de 2014. C'est dire que tout dépendra du vote des élus de Nidaa Tounès...
Or, un éventuel vote positif de l'initiative ne veut pas dire une reprise automatique des relations, mais cela constituera une sorte de forte recommandation auprès du président de la République, Béji Caïd Essebsi, seul habilité, selon les dispositions de la Constitution, à prendre une telle décision.
Pression et encouragement
Mais cette adoption, si elle venait à avoir lieu, constituerait, également, un important facteur de pression et d'encouragement au pouvoir exécutif, plus précisément le président de la République, pour se résoudre à franchir le pas.
Ce qui facilitera, selon les observateurs, la tâche aux deux pays pour s'occuper des affaires de la communauté tunisienne en Syrie et, surtout, pour mieux cerner le phénomène de la présence des jeunes Tunisiens dans les rangs des groupes terroristes dont des éléments peuvent retourner au pays suite à la multiplication des revers subis par le mouvement Daêch.
Et il est évident, conclut M. Ben Fraj, que le gouvernement syrien sera le mieux placé pour aider notre pays à bien connaître le dispositif de ce mouvement terroriste et de ses éléments tunisiens. Mais sans l'existence de relations diplomatiques, une pareille coopération ne sera pas possible, sans oublier qu'avec la prochaine fin des affrontements, les décideurs tunisiens doivent penser à une éventuelle participation de notre pays à la reconstruction de la Syrie.
Il faut dire que des bruits courent quant au recyclage des extrémistes ayant combattu en Syrie, notamment en Turquie où certaines universités seraient disposées à leur livrer des diplômes et des cursus attestant de leur séjour et de leurs études supérieures dans les institutions universitaires de Turquie.
Les autorités tunisiennes sont donc averties pour observer la plus haute vigilance concernant tout éventuel diplômé débarquant à Tunis en provenance de Turquie. Et si des cas de ce genre sont détectés, il serait plus raisonnable, alors, de refuser, systématiquement, l'octroi des équivalences aux diplômes turcs, dans leur globalité.
On n'en est pas encore là, mais la Tunisie est appelée à traiter la question avec grand tact et perspicacité. D'où, d'ailleurs la nécessité de ladite reprise avec Damas et d'une collaboration avec les autorités syriennes en vue d'avoir le maximum d'informations sur les extrémistes tunisiens ayant combattu avec les mouvements terroristes jihadistes et sur les réseaux ayant organisé et financé les voyages des jeunes en question en Syrie.
Cette reprise serait, par ailleurs, d'un précieux apport, notamment pour la poursuite de l'enquête parlementaire sur les voyages des jeunes Tunisiens dans les foyers de conflits.
Marzouki et aussi les islamistes
Bon à rappeler que la rupture des relations tuniso-syriennes s'est produite, comme suscité, lorsque Moncef Marzouki, était président provisoire dans un régime outrageusement dominé par Ennahdha et dont le chef du gouvernement à l'époque, Hamadi Jebali, affirme n'avoir pas été ni consulté ni informé d'une pareille décision grave.
Il en est de même pour le Nahdhaoui Rafik Abdessalem, alors ministre des Affaires étrangères, qui affirme que Moncef Marzouki a pris la décision tout seul sans la moindre concertation avec quiconque. Pourtant, tout le monde sait le rôle joué par Rafik Abdessalem dans l'organisation à Tunis du fameux forum des « amis de la Syrie ».
Plus encore, la décision d'expulser l'ambassadeur de Syrie à Tunis, s'était accompagnée de « mesures pour retirer toute reconnaissance du régime au pouvoir à Damas et réclamer le départ d'El Assad », sans oublier le rôle très actif joué par la Tunisie dans la radicalisation de la campagne anti-syrienne aussi bien au niveau de la Ligue des Etats arabes qu'à celui d'autres institutions internationales dont l'Organisation des Nations Unies (ONU).
Mais force est de reconnaître que plusieurs partis d'opposition tunisiens avaient aussi critiqué cette décision, la jugeant « précipitée » et s'inquiétaient de ses éventuelles répercussions sur les Tunisiens installés en Syrie.
Et il a fallu attendre l'avènement de BCE et de Nidaa au pouvoir en 2015 pour que la Tunisie fasse, enfin, un pas vers le rétablissement des relations diplomatiques avec la Syrie où une représentation consulaire liquide les affaires dites courantes et « suit » la situation des Tunisiens qui s'y trouvent, dont les nombreux ressortissants ayant rejoint les rangs de groupes terroristes armés.
En tout état de cause, avec la pétition, qui sera examinée et votée à l'ARP, le président de la République disposerait, en cas de son adoption, d'une opportunité majeure afin de réparer l'énorme erreur commise par Moncef Marzouki et ses alliés et redonner à la diplomatie tunisienne sa force et l'indépendance dans la prise de ses décisions.


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