Les journalistes tunisiens sont venus, nombreux, hier à Tunis, assister à la première réunion du Conseil de la presse, façon de leur part d'affirmer leur adhésion active à la mise en place de cette structure de type associatif, créée à leur initiative, en vue de veiller à la bonne marche du secteur dans toutes ses composantes écrite, audio-visuelle et électronique, de promouvoir la profession de journaliste dans ce domaine et d'améliorer le rendement du secteur, en général, et ce sur la base du concept de l'autorégulation. Il s'agit de la première réunion officielle et publique tenue par ce Conseil depuis l'annonce de la constitution et de la composition de son comité fondateur au mois d'avril dernier. Le secteur de l'audiovisuel est régi par une Instance constitutionnelle, la haute Autorité indépendante de l'audiovisuel (HAICA), sur la base du concept de la régulation. Au nom du comité fondateur, Manoubi Marrouki a passé en revue les étapes franchies dans la voie de la mise en place du Conseil de la presse, sa mission et son programme d'action.Habiba Mejri, membre du comité a clarifié le rôle du Conseil notamment pour ce qui est de la pratique journalistique et la relation avec le public Hafedh Ghribi, au nom de la Fédération des directeurs de journaux, Hichem Snoussi, au nom de la HAICA et Soukayna Abdessamad, au nom du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ont fait part de leur soutien actif à la constitution du Conseil de la presse, en exprimant la volonté de lui fournir toute l'assistance nécessaire à tous les plans afin qu'il entame son travail dans les meilleurs délais et les meilleures conditions. L'accent a été mis par tous sur la volonté de travailler en étroite collaboration au service du développement du secteur de la presse et des médias, sans exception. Manoubi Marrouki a annoncé que le SNJT a déjà mis, momentanément, à la disposition du Conseil une salle dans son siège à Tunis, pour tenir ses réunions et accueillir ses documents, insistant sur la nécessité de procéder à un diagnostic approfondi de la situation du secteur en général pour mieux éclairer les orientations de l'action du Conseil. La Fédération des directeurs des journaux, par la voix de Hafedh Ghribi, a promis également un appui logistique et matériel au Conseil. L'espoir est qu'il pourra être opérationnel avant la fin de l'année 2017, car de l'avis de tous les participants, le secteur de la presse mérite une action en profondeur tous azimuts, pour répondre aux attentes, dans le nouveau contexte tunisien, d'après la révolution. Le Conseil de la presse accomplira son rôle sur la base d'une charte déontologique qui sera mise en place par un comité d'experts et de journalistes. Observation et suivi de la pratique journalistique en relation avec plusieurs sujets seront à cet effet de mise. Il s'agira de de suivre systématiquement et périodiquement la production journalistique nationale et de l'évaluer en fonction d'un ensemble de critères liés aux normes et règles de la profession journalistique et de la déontologie, outre la formation et le recyclage des journalistes sur les aspects en rapport avec l'exercice de la profession. Une collaboration étroite sera à ce propos instaurée avec la Haica. Par ailleurs le Conseil recevra les remarques, plaintes et autres observations du public et jouera le rôle de modérateur pour rapprocher le citoyen du journaliste et améliorer ainsi l'image quelque peu écorné du secteur. Le Conseil de presse est appelé, également, à donner son avis sur la politique nationale en matière d'information, et les mesures et dispositions pouvant être prises dans ce domaine, bien que les participants aient déploré l'absence d'une telle politique, à l'instar de la répartition de la publicité publique entre les journaux , en fonction du respect des normes et des règles de la déontologie et de la profession journalistique.