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Macron au Niger: L'avenir de l'Europe se joue au Sahel
Publié dans Le Temps le 24 - 12 - 2017

Pour la deuxième fois ce trimestre et après son déplacement au Burkina Faso en novembre, Emmanuel Macron a choisi de se rendre au Niger pour fêter Noël avec nos forces stationnées là-bas. Ces dernières y traquent sans relâche les djihadistes de mouvements armés regroupés autour de la franchise Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
L'intention est bien évidemment louable, mais ce déplacement oblige à nous interroger sur la politique suivie par les autorités françaises depuis le lancement de l'opération Serval au Mali en février 2013. Les Français sont en droit de se demander pourquoi nous combattons et pourquoi, après pratiquement cinq années de guerre, nous continuons cette lutte sur l'ensemble de la zone sahélienne, quels sont nos buts de guerre et si nous avons une politique cohérente à proposer pour la région pour vaincre les mouvements islamistes.
En tant que président de la République et chef des armées, Emmanuel Macron a endossé l'héritage géopolitique laissé par François Hollande dans cette partie de l'Afrique qui consistait à briser l'élan djihadiste au Mali et traquer des bandes armées dans l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Sur place, Emmanuel Macron a assuré que « l'effort » serait « maintenu » en 2018 pour lutter contre les groupes djihadistes, estimant que cette lutte « est une priorité » car « c'est là que se joue notre sécurité, l'avenir d'une partie du continent africain ». « Nous ne devons pas laisser le Sahel aux organisations terroristes (...) (il ne faut pas) que nous leur cédions la moindre once de territoire », a-t-il ajouté.
Certes ! Mais soyons clairs, gagner cette guerre est devenu impossible pour trois raisons.
Première raison, les reculs successifs sur le budget de la défense et les annulations de crédit à répétition ne permettent pas de financer la guerre. Il faut rappeler que l'année 2017 se termine par un gel spectaculaire des crédits du ministère des Armées. En novembre dernier, concernant les 700 millions d'euros toujours gelés, Florence Parly, ministre des armées, qui était interrogée en commission à l'Assemblée nationale, a concédé que les discussions avec Bercy n'avançaient pas sur cette question. Or, si les discussions n'avancent pas avec Bercy, c'est que la volonté politique est absente.
Deuxième raison et conséquence de la première, nos matériels et nos forces sont à bout de souffle. L'abnégation des personnels militaires est une chose, leur état opérationnel à long terme en est une autre. Comme François Hollande, Emmanuel Macron tire sur la corde des personnels militaires. C'est bien de partager Noël avec eux ; c'est mieux de leur offrir des renforts. Mais ceux-ci n'existent pas. De même, depuis le rapport de la Cour des Comptes de septembre 2014 sur la disponibilité de nos matériels, la situation s'est au mieux stabilisée et en réalité aggravée pour bien des équipements. Les opérations extérieures (OPEX) usent nos équipements, ce qui est logique, mais l'arrivée de nouveaux équipements se fait forcément attendre du fait de crédits budgétaires clairement insuffisants.
Troisième raison et probablement la plus grave, la politique française vis-à-vis de l'Afrique d'une part, de la progression de l'islamisme d'autre part, est incohérente et illisible. Nous faisons face à une menace existentielle pour la France et nos dirigeants n'ont en réalité aucune idée pour vaincre l'hydre islamiste parce que le faire, c'est affronter la dictature du politiquement correct qui ravage les pensées de nos élites et nous empêche de réagir pour imposer d'autres valeurs plus respectueuses des droits humains que celles prônées par l'islamisme, tout en offrant un avenir en Afrique à ceux qui choisissent de partir vers l'Europe, gonflant des flux migratoires qui, s'ils se poursuivent, finiront par emporter notre continent. A cet égard, c'est en France, dans nos banlieues, dans nos émissions télévisuelles, que se déroule et se perd aussi la guerre.


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