Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Au cours d'une réunion que les avait groupés, mercredi 24 janvier, au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, MM. Slim Khalbous, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Hatem Ben Salem, ministre de l'Education et Fawzi Abderrahmane, ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi, ont convenu d'un train de mesures destinées à renforcer la coordination entre ces trois départements ministériels chargés de la formation de nos jeunes générations, exigence qui aurait dû être codifiée et institutionnalisée, depuis longtemps. Les trois ministres ont ainsi décidé de réactiver le comité national des ressources humaines créé en 2013 et de renforcer son rôle en matière de coordination entre les politiques respectives de ces trois ministères dans les domaines de l'éducation, de la formation et de l'enseignement. Il a été, également, convenu d'intensifier la coordination entre les trois départements en ce qui concerne la révision du système d'orientation scolaire et universitaire des élèves et des étudiants, parallèlement à la création de passerelles entre les divers types ou cursus de formation ainsi qu'entre les filières d'enseignement, conformément aux recommandations de la Conférence nationale sur la réforme universitaire tenue en décembre dernier. Or, les passerelles existent dans les textes, mais, dans la réalité elles sont peu poreuses, selon des rapports officiels d'évaluation. L'adéquation entre le système de formation et d'enseignement d'une part et les besoins en compétences et en cadres du monde du travail , d'autre part, reste également en deçà des espoirs, malgré l'importance accordée à la question, dans toutes les réformes éducatives. La réhabilitation de l'enseignement professionnel, dans le cadre de la formation professionnelle proprement dite, et au niveau de l'enseignement supérieur, demeure aussi un vœu pieux, à cause notamment de l'appréciation réductrice de ce type de formation de la part des élèves, des étudiants et des parents, de sorte que les spécialistes parlent de déconnexion entre le système de formation et le marché de l'emploi, d'où le nombre croissant des diplômés sans emploi, dans toutes les disciplines et spécialités. Enfin, les trois ministres ont convenu de créer une commission mixte chargée d'impulser la formation dans les métiers tendres dits en anglais soft skills au niveau des programmes des divers cycles d'enseignement et de formation.