Réunir en un même lieu tous les acteurs du monde de l'entreprise, favoriser l'accès à une information qualifiée sur la création et le développement d'entreprises, assurer une présentation détaillée des dispositifs d'aides financières et d'ingénierie mis en place par les banques, pour favoriser la création et le développement d‘entreprises, soutenir et accompagner les porteurs de projet de création d'entreprise, valoriser l'expérience des acteurs des territoires en matière d'esprit d'entreprise et de création d'entreprises, assurer une démarche de proximité en créant une synergie des institutions en charge du soutien aux entreprises et du développement économique et promouvoir l'esprit d'entreprise auprès d'un large public (jeunes, sans emploi, personnes en difficultés...),tels sont les objectifs du salon de l'entrepreneuriat qui se tient à l'UTICA . Cette 4ème édition réunit les 22 et 23 février 54 exposants acteurs de l'écosystème de l'entrepreneuriat en Tunisie. et comme l'a souligné Skander Haddar, le commissaire du salon, cet événement a pour objectif de vulgariser l'esprit entrepreneurial chez les jeunes et d'identifier les porteurs d'idées de projets afin de les mettre en relation directe avec les opérateurs d'accompagnement publics et privés. L'entrepreneuriat est une culture qui doit être implémentée dans l'esprit des tunisiens depuis l'enfance, dans la famille, la cité et l'école. Cette culture suppose que l'entrepreneur utlise les bonnes pratiques dans la gestion et le développement de son entreprise (management, fiscalité, social, écologie..) Les visiteurs ont la possibilité de rencontrer sur place tous les professionnels de l'Entreprenariat susceptibles de les guider, les informer et les accompagner dans leur projet. Le projet novateur des 4 C Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous, a souligné que son département est appelé à institutionnaliser la promotion des diplômés de l'université. « Nous venons de lancer le projet novateur des 4C. Novateur par son envergure nationale, ses dimensions multiples et ses ambitions. Le projet des Centres de Carrière et de Certification des Compétences (4C) est un des leviers majeurs de la stratégie du ministère en matière d'employabilité. Cette problématique est sans doute le plus grand défi de notre université aujourd'hui. Les difficultés rencontrées par nos diplômés pour trouver de l'emploi sont d'abord dues à la croissance insuffisante de notre économie au cours des dernières années. C'est un chômage structurel! Mais cette crise de l'emploi est doublée d'une inadéquation entre les aptitudes professionnelles de nos diplômés et les besoins des employeurs. Nous vivons également ce que j'appellerai un « chômage d'inadéquation » ou une « crise de compétences ». Mais ce n'est pas une fatalité et nous pouvons agir sur ces insuffisances. Notre stratégie en matière d'employabilité repose sur 3 axes majeurs: la réforme de la pédagogie universitaire qui touchera aux contenus des enseignements aussi bien qu'aux méthodes utilisées. Elle prévoit également la formation des enseignants aux nouvelles technologies et aux approches novatrices; l''instauration d'une nouvelle dynamique au sein de l'université qui favorisera la vie associative et les formations complémentaires (extra cursus) pour l'acquisition de soft skills. Cette dynamique préparera les étudiants aux exigences de l'univers professionnel (compétition, travail en équipe, sens des responsabilités, communication, autonomie, etc.) et l''institutionnalisation de l'ouverture de l'université sur son environnement Comprendre le statut de la startup Sayida Ounissi, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle chargée de l'initiative privée a estimé que les jeunes rencontrent aujourd'hui des difficultés et des contraintes pour la conduite de leurs affaires. Ainsi, plusieurs facteurs limitent leurs actions en matière d'entreprenariat. Ce sont : le fait de ne pas disposer de garanties pour l'accès au crédit, le défaut de propriété de terre, le faible accès aux moyens de production (intrants, équipements modernes), Ce sont autant de facteurs qui, non seulement limitent la qualité des activités, mais bloquent ou ralentissent surtout la formalisation des entreprises. C'est pour quoi dit –elle « notre stratégie nationale de l'entrepreneuriat essaie d'accompagner ces jeunes diplômées pour la réalisation de leurs projets qui seront sélectionnés sur la base de leurs impacts social et environnemental, en leur offrant des idées de projets, une formation en matière de finances, de management et de marketing. Nous voudrons mettre de l'ordre, guider ces porteurs de projets. En plus, nous avons un arsenal juridique à l'instar du partenariat public privé qui nous permet de créer des passerelles entre le secteur privé et public. Il faut avouer que les jeunes rencontrent essentiellement deux obstacles : d'abord financier. Aujourd'hui, nous avons besoin de structures bancaires publiques compétentes nécessaires pour comprendre le profil du « startuper ». Quand les banquiers ne comprennent pas l'innovation apportée, ils n'accordent pas le crédit. Nous allons bientôt lancer un nouveau mécanisme de micro-finance qui va véritablement être là pour apporter ce dynamisme qui manque à l'écosystème de création d'entreprises. Le deuxième obstacle, ce sont les obstacles administratifs qui bloquent les porteurs de projets. Il faudrait enlever les barrières, notamment pour comprendre ce qu'est entrepreneuriat et clarifier le statut d'entrepreneur et le statut de la startup. Il faut des textes clairs et nous sommes en train d'y travailler » explique t-elle