La situation ne cesse de s'aggraver, depuis la révolution, avec des secteurs de production qui faisaient le bonheur de la Tunisie, sont devenus tellement stériles et sans rendement aucun pour l'économie du pays. Depuis 2011, la production du phosphate est en pleine débandade, avec des pertes qui se chiffrent en milliards de dinars, offrant la possibilité à des pays concurrents de se frotter les mains et de profiter de la manne qui leur permet de prendre la place de la Tunisie, d'exporter leurs produits de belle manière, même chez nous, notamment les engrais phosphatés, ce qui est une aberration pour un pays qui occupait une place de leader dans ce domaines. Les protestataires ont trouvé que le blocage de la production est le meilleur moyen pour atteindre leur objectif et cela a fait tâche d'huile, pour le secteur du pétrole, puis, maintenant, pour la production du ciment blanc, et d'autres encore. Dans le domaine du phosphate, la situation est au point de non-retour, avec l'unité de production d'acide phosphorique de Mdhilla 1 est à l'arrêt pour rupture de stock de phosphate, suite aux mouvements de protestation dans les délégations du bassin minier, fait savoir à l'agence TAP le directeur régional du Groupe chimique tunisien à Gafsa, Mustapha Mrad. Toute l'activité du GCT est menacée d'interruption, d'ici quelques jours, à cause de la rupture du stock de phosphate et de soufre, avertit Mrad. Selon une source de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), la production de phosphate est totalement paralysée à Redeyef, Om Larayes et Metlaoui, par les protestations, après l'annonce des résultats du concours de recrutement de la 4ème tranche des 1700 employés à la CPG. Le transport de phosphate par camion est, également, interrompu à cause des barricades installées sur les routes par les protestataires qui ont bloqué, lundi, la Nationale n°3 reliant les gouvernorats de Gafsa et de Tozeur, au niveau de Metlaoui. La côte d'alerte Le stock de phosphate aux unités de production du GCT à Gabès a atteint son niveau le plus bas et ne peut suffire que pour un seul jour, a affirmé le directeur régional des unités, Taoufik Jemal. "Depuis janvier 2018, les unités du GCT n'assurent que 22% de leur capacité quotidienne de production à cause du manque d'approvisionnement en phosphate", a-t-il expliqué. Jemal a fait savoir que l'épuisement des réserves de phosphate risque d'induire à l'interruption de la production d'acide phosphorique et des engrais DAP, et par conséquent le GCT sera incapable de remplir ses engagements envers ses clients locaux, selon ses dires. Il a formulé l'espoir de résoudre dans le plus bref délai les problèmes et mouvements de protestation dans les délégations du bassin minier et reprendre le transport du phosphate et l'approvisionnement du GCT.