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Des dérapages aux graves conséquences
Publié dans Le Temps le 01 - 02 - 2018

Une nouvelle polémique qui tourne au vinaigre et qui n'en finit plus. Les journalistes sont, de nouveau, en ligne de mire de quelques policiers. L'histoire remonte à une manifestation ‘#Sayabni' (lâche-moi en dialecte tunisien) qui a été oppressée par des agents de police en civil. Reprise par plusieurs journaux nationaux et internationaux, cette interdiction a été expliquée par le ministère de l'Intérieur par des mots des plus anodins : problèmes de sécurité. Ces problèmes de sécurité auraient donc empêché les pros libertés individuelles de manifester et les policiers n'auraient fait que leur travail habituel qui consiste à protéger les citoyens tunisiens indépendamment de leur race, de leur origine, de leur croyance ou encore de leur appartenance politique...
Les choses auraient pu en rester là si le ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem, n'avait pas tenu des propos plus étranges lors de sa récente audition par une commission parlementaire. Ne démentant pas la mise sur écoute de quelques journalistes – alors que la mise sur écoute téléphonique ne peut être faite que suite à une autorisation juridique –, Brahem est allé jusqu'à menacer les bloggeurs qui font exprès de porter atteinte au moral des forces armées. Interrogé sur la discipline des syndicats sécuritaires, le ministre n'a par contre eu aucune gêne a déclaré que ni lui ni son ministère n'avaient de contrôle sur ces derniers.
Une déclaration qui n'a pas tardé à faire effet immédiat après que des sécuritaires syndicalistes aient décidé de bénéficier librement de leur toute nouvelle liberté sans limite et sans règle. Ainsi, le porte-parole du syndicat régional des forces de l'ordre intérieur de Sfax, Noureddine Ghattassi, a déclaré, sur un post publié sur sa page officielle Facebook, que ‘le ministère de l'Intérieur a de vrais hommes à sa disposition qui feront pleurer des larmes de sang et qu'ils feront engrosser les journalistes hommes et femmes'. Des menaces directes et sans équivoque contre les journalistes avec recours à une vulgaire violence qu'on a presque oubliée durant ces sept dernières années.
Indigné, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a rappelé que ces agents sont sous l'ordre du ministre de l'Intérieur et qu'ils sont payés par le contribuable. Pour sa part, le bureau régional du SNJT au Sud Ouest a annoncé avoir déposé plainte contre le syndicaliste sécuritaire ayant proféré des menaces directes contre les journalistes.
Des propos plus que décevants de la part d'un corps qui, au lendemain des événements du 14 janvier 2011, avait mené plusieurs mouvements pour prouver son innocence des atrocités commises sous l'ancien régime. Depuis, plusieurs initiatives ont été faites pour que la police et les journalistes se sentent plus en sécurité dans leurs échanges quotidiens. Ces incidents et les déclarations du ministre de l'Intérieur viennent malheureusement tout annuler pour que l'on revienne au point de départ. Entre journalistes et policiers, la guerre est de nouveau déclarée. Si les événements de cette semaine peuvent sembler être anodins pour certains, leurs impacts directs et indirects pourraient cependant s'avérer beaucoup plus graves.


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