Restaurer une Institution culturelle ou la rénover, entraine forcément des aménagements à faire, des travaux à gérer et des délais à respecter. De telles mesures intéressent actuellement, la Maison des Arts (Dar El Founoun) au Belvédère, qui fermera ses portes à partir du mois de mai et jusqu'au mois d'octobre de cette année, pour faire l'objet de travaux de restauration et de maintenance : réaménagement de la bibliothèque, démolition de cloisons et extensions à l'étage supérieur, réparation de la toiture, du sol et des murs, car il est toujours inquiétant de voir apparaitre des fissures murales notamment dans une galerie d'art où le sens de l'esthétique doit toujours prévaloir...sans parler des installations vétustes de l'électricité et des égouts. Un vrai chantier ! Pour Mme Sameh Habachi, directrice des lieux, la situation ne supporte plus d'attendre et le bâtiment risquerait de se détériorer davantage face à un laisser -aller qui a trop duré, d'où la décision du ministère de tutelle, de fermer l'espace pour une période déterminée. Un espace dédié à l'art et à la culture Situé en plein cœur du Belvédère, Dar El Founoun a été depuis toujours, le joyau de la ville de Tunis, un espace convivial dédié à l'art et à la culture, qui vient enrichir le paysage culturel de la capitale. Il se propose aussi, comme étant un lieu de création et de réflexion, ouvert à tous. Espace polyvalent, Dar El Founoun abrite, outre les expositions personnelles et de groupe, des conférences, des concerts, des projections de films et des séminaires. A la fin de l'année écoulée, (décembre 2017), la Maison a abrité les festivités à l'occasion du centenaire du célèbre écrivain, Béchir Khraief. Actuellement, l'espace vient de prêter ses cimaises à deux intéressantes expositions d'arts plstiques, l'une signée Ali Fendri, « Symphonies colorées » et l'autre, Sélima Tria, « Second souffle », pour céder la place à partir du 10 mars prochain, à l'Union des artistes plasticiens tunisiens. Fin mars et jusqu'au 17 avril, une exposition de groupe, organisée par l'association « L'art pour tous », réunira des artistes du monde arabe. Les publications du Centre Nommée à la tête de la Maison des Arts qu'elle gère de main de maitre depuis 2014, Sameh Habachi, est artiste vitrailliste et conseillère de formation en vitrail et décoration sur verre. Nombreux sont ceux qui reconnaissent aujourd'hui sa performance lors de son passage par le Centre de Formation aux Arts du Feu de Nabeul, ou l'Institut Supérieur d'Arts et Métiers de Kairouan ... Elle a par ailleurs pris part à d'autres importants événement, dont l'exposition de Art Fair Vermeg, « Vivons d'art ensemble », au musée de Carthage, (mai 2017) et au Liban, Ehden's International Symposium on Painting and Sculpture and Mixed Media, (octobre 2017). Sans oublier sa participation à la restauration d'une coupole de la bibliothèque nationale de Tripoli, (ancien palais bâti par les Italiens durant leur colonisation de la Libye). Quant aux visiteurs habitués de Dar El Founoun, ils ont toujours l'agréable surprise de découvrir lors des vernissages d'expositions, des catalogues soigneusement édités par le Centre et mis à la disposition du public : « Trop visible », (expo de photos avec l'Institut Goethe, 2014) ; « Architecture du vivant » (2015) ; « Men's Game Children's War » : Michela Margherita Sarti ; « Intersection d'empreintes », (2016) ; « Smail Ben Frej : réveil de la Tunisie » (2017) ; « Rétrospective de Boujemaa Belaifa ( (1967_ 2015) ; « Skhat Figourats : Abdelaziz Mohseni » (2016) ; « Tunis ville invisible : expo de photos de Luigi Sorrentino » (2015) ; « Escape : Tarak fakhfakh » (2016) ; «Racines : Fayza M'Rabet » (2016) ; « Hommage à l'artiste Mahmoud Sehili et à l'ensemble de son œuvre » (2015) ; « Overview , évolution de l'aquarelle en Tunisie » (2014) ; « Rencontres Internationales El Maken, Gafsa » (2016) ; « Najib Bougacha : la peinture à l'épreuve de la gestuelle » (2014) ; « Etre Monde : Mohamed Chelbi » (2015), etc...Espérons qu'avec les nouvelles transformations, Dar El Founoun au Belvédère, reprendra la place qu'il a toujours méritée.