Le président du groupe parlementaire du Mouvement Nidaa Tounès, SofièneToubel a émis le souhait de voir la loi électorale révisée avant les prochaines élections municipales. Au terme de la cérémonie organisée au palais de Carthage à l'occasion de la fête de l'indépendance, Toubel a salué la proposition du chef de l'Etat de réviser cette loi qui, a-t-il dit, "comporte plusieurs lacunes". Selon lui, "le président de la République a confié au ministre de la Justice et au Chef du gouvernement la présentation d'une initiative législative qui sera clairement gouvernementale". "Bien que positive, l'initiative présidentielle en faveur de la révision de la loi électorale doit contribuer à réparer plusieurs lacunes dont notamment la non émergence d'une majorité claire au sein du parlement", a pour sa part, souligné le président du parti Afek Tounès, Yassine Brahim.Pour lui, "le peuple doit évaluer cette loi électorale après sa révision". Pour sa part, le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a salué la proposition du président de la République, Béji Caïd Essebsi, de réviser la loi électorale qui, a-t-il dit, " vise à consacrer le principe de majorité ". "Le mode de scrutin proportionnel adopté actuellement par la Tunisie a permis de dessiner un paysage politique éparpillé et déchiré", a-t-il regretté. "Cette loi électorale a quand même des points positifs. Elle consacre le pouvoir de coalition et le pluralisme et empêche le monopole du pouvoir par un seul parti dans un pays qui garde encore de mauvais souvenirs de l'expérience du régime du parti unique", a-t-il ajouté. Dans le même contexte, Ghannouchi a salué le rejet par le Chef de l'Etat dans son discours à l'occasion de la fête de l'indépendance, de l'exclusion et son attachement à ouvrir la voie aux partis dépourvus de sièges au parlement à la participation au gouvernement. L'expert en droit constitutionnel, Sadok Belaid a estimé que l'amendement du système électoral, tel que prôné par la société civile et certains partis politiques, est de nature à aider à la réforme du régime politique. Il a indiqué que les chercheurs et universitaires qui avaient appelé à cet amendement pensent que l'actuel système électoral (représentation proportionnelle au plus fort reste) comporte des lacunes qui vont à l'encontre des principes de la révolution. Le système électoral adopté pour l'élection des membres de l'Assemblée des représentants du peuple, a-t-il expliqué, comporte de nombreuses lacunes qui vont à l'encontre des principes de la révolution, ce qui implique nécessairement son réexamen et de lui trouver une alternative. Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a jugé mardi souhaitable de modifier la loi électorale avant les prochaines élections. "J'adhère à tous ceux qui prônent la révision de la loi électorale. C'est une action hautement souhaitable et nous devons nous engager à la modifier avant les prochaines élections quelles que soient les critiques ", a-t-il indiqué lors d'une cérémonie organisée au palais de Carthage à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance. A ce propos, Caïd Essebsi a proposé la formation d'une équipe restreinte au sein de la Commission du Document de Carthage pour la révision de cette loi.