Festival du cinéma méditerranéen "Manarat" :10 films en compétition, le Maroc et la Palestine invités d'honneur Une sélection de 52 films de 12 pays est au line-up de la première édition de "Manarat", un festival dédié aux cinématographies des deux rives de la Méditerranée, qui aura lieu du 9 au 15 juillet 2018. Ce festival, parrainé par la banque BIAT, est organisé par le Centre National du Cinéma et de l'Image (CNCI), en partenariat avec l'Institut français de Tunisie (IFT) et le Centre national français du Cinéma et de l'image animée (CNC). Il vise à construire une plateforme professionnelle réunissant tous les représentants institutionnels et des personnalités du cinéma autour d'échanges entre pays ayant la Méditerranée en partage. Selon un communiqué de l'IFT, cette édition inaugurale prévoit une section compétitive, un panorama du cinéma Méditerranéen et un hommage au Maroc et a? la Palestine, les deux pays invités d'honneur. Dix films de pays de la Méditerranée sont en lice pour le Manar d'Or, prix du meilleur film de la Méditerranée et un prix d'interprétation. Les meilleures œuvres seront sélectionnées par un jury féminin composé de 5 comédiennes des deux rives de la Méditerranée. "Manarat" se tiendra en quatre temps avec un programme de projections, un forum professionnel, des rendez-vous institutionnels entre professionnels de l'industrie cinématographique et des Toiles de mer, un segment pour des projections sur les plages de La Goulette, La Marsa, Hammam-Lif, Bizerte, Hammamet, Sousse, Monastir et Gabès. Le programme prévoit la présentation de portrait d'un réalisateur en 6 films, un hommage à la cinématographie de deux pays des deux pays hôtes, le Maroc et la Palestine, avec 6 films par pays, en plus de 7 séances spéciales en hommage aux invités d'honneur. Un panorama de 16 films est également au menu en une sélection qui fait le point sur l'actualité cinématographique des pays de la Méditerranée. Au Forum Professionnel, des Success stories de producteurs arabes auront lieu en présence de Mohamed Hefzy (Egypte), Said Hamich (franco-marocain), Lamia Chraïbi (marocaine), Wassim Béji et Nadim Cheikhrouha (tous les deux franco-tunisiens). Une discussion aura lieu autour de la vitalité du cinéma de la rive sud de la Méditerranée entre professionnels de l'industrie du cinéma, à savoir Charles Tesson, Nabil Ayouch, Jacques Fieschi et Dominique Besnehard. Les représentants de la commission européenne et du CNCI feront la présentation des opportunités du programme MEDIA, et des soutiens et fonds dédiés à la production et à la coproduction. Dans le cadre des rendez-vous institutionnels, il y aura la réunion du fonds d'aide à la coproduction franco-tunisienne et des rencontres des représentants des CNC européens et des CNC de la région Méditerranée. Le programme détaillé sera présenté, mardi 3 juillet, au cours d'un point de presse à Tunis. Clôture de la 1ère édition "Carthage Dance" célébrant un coprs dansant libre, digne et engagé La première édition des Journées chorégraphiques de Carthage "Carthage Dance" s'est achevée, dimanche, en célébrant un corps dansant libre, digne et engagé. "Cette première édition était l'occasion de vivre une expérience humaine et artistique unique" a souligné la directrice du festival Mariem Guellouz, lors de la cérémonie de clôture organisée au théâtre des Régions, à la Cité de la Culture. "Cette première édition a été ainsi une occasion pour des artistes, des universitaires, des danseurs et des représentants de la société civile de la rive Nord et Sud de la Méditerranée d'échanger leurs expériences par le biais du corps" a-t-elle encore expliqué. La première édition a voulu mettre l'accent sur la question de la dignité du corps dansant afin de mettre à nu les contraintes et les difficultés du danseur arabe et africain dans une époque mondialisée, a fait savoir Guellouz. Et d'ajouter " Tous les danseurs n'ont pas la même liberté de circulation, plusieurs d'entre eux sont obligés de vivre l'humiliation pour pouvoir travailler ou voyager". La directrice a, par ailleurs, tenu à exprimer sa fierté face à l'organisation du premier festival national de la danse en Tunisie, appelant, dans le même contexte, l'Etat à continuer à soutenir le danseur tunisien. Ainsi tout au long de cette première édition (26 juin-1er juillet 2018), "Carthage Dance" a invité le public à voyager à travers le corps dansant pour s'interroger sur les questions de domination, de précarité et d'intolérance régissant les sociétés contemporaines. Proposé lors de la cérémonie de clôture, le spectacle "Nass" (les gens) du chorégraphe franco-marocain Fouad Boussouf s'interroge sur les frontières et les barrières humaines en questionnant les identités multiculturelles du corps à travers la danse. En puisant dans le patrimoine marocain particulièrement dans le rythme de la musique Gnaoua et les danses régionales du Maroc, Fouad Boussouf a mis en avant la liberté du corps et sa force. Durant 60 minutes, sept danseurs se livrent dans un rythme effréné et une transe collective ponctuée par les sonorités de la musique, les pieds, et les cris des danseurs. Boussouf a proposé à travers sa création "Nass" une réflexion autour du caractère universel de la danse en mélangeant les registres entre la danse contemporaine, le Hip-hop qui est une danse issue de la culture urbaine américaine, et les danses folkloriques marocaines. A travers le rythme du corps dansant et des mouvements de transe des danseurs, "Nass" est une invitation à rompre les frontières individuelles pour s'unir et fusionner à travers la danse.