Sans se soucier de l'absence de l'Etoile du Sahel, préoccupée par d'autres objectifs plus urgents, le Club Africain fait son petit bonhomme de chemin. Cahin-caha, le CA s'est, donc, frayé un passage pour trôner en tête de la hiérarchie de notre compétition locale. Pourtant, à la veille du derby, les Clubistes étaient au bord de la rupture. Défaite à Monastir, suivie d'une série de trois résultats nuls, dont deux à domicile (CSS et ESS) et un à Béja. Buts concédés en fin de match, difficulté à développer du jeu et tenir le rythme pendant quatre vingt-dix minutes. Les poulains de Ben Chikha commençaient à inquiéter sérieusement leurs fans, mettant dans l'embarras leur coach qui s'est retrouvé sur un siège éjectable. Et puis, jaillit la lumière à l'issue d'une prestation étincelante lors du derby. Un coup d'éclat qui décupla l'énergie des coéquipiers d'un Dhaouadi enfin brillant et d'un Mouihbi désormais, imprégné de ses nouvelles couleurs. Résultat ; trois victoires de suite qui sont venues rassurer tout le monde, à commencer par Ben Chikha. Mais attention aux apparences ! Certes, le derby a constitué un galvanisateur de premier ordre, mais le Club Africain a démontré aussi qu'il sait mieux gérer ses fins de match, mais l'équipe a, quand même, encore du mal à imposer sa loi de façon autoritaire, se laissant secouer jusqu'au bout. A l'image de ce qui nous a été donné dimanche dernier avec des Gafsiens qui ont poussé les Clubistes dans leurs derniers retranchements jusqu'au coup de sifflet final de Kacem Ben Naceur. Manque d'autorité Le ouf de soulagement poussé par un peu tout le monde est plus que révélateur des inquiétudes que donne encore l'équipe à ses supporters. Pour espérer aller encore de l'avant et lutter jusqu'au bout pour le sacre final, le Club Africain doit avoir d'arguments autrement plus solides et convaincants. Mais, Ben Chikha en a-t-il les moyens ? Pour le moment, c'est le cas ! Mais la compétition est encore longue et les moyens d'aujourd'hui ont besoin d'être renforcés et consolidés. On ne peut pas tenir le rythme sans un effectif plus large et surtout composé de joueur du même niveau que les Dhaouadi, Mouihbi et autre Ouertani, qui seront appelés d'une manière ou d'une autre à un besoin de souffler un peu. Heureusement que le mercato arrive à point nommé pour parer à pareilles insuffisances et aborder la deuxième moitié du championnat avec de nouvelles munitions et une nouvelle énergie.