Maintien de la moyenne de 15/20 pour les collèges et lycées pilotes, et lutte contre les cours particuliers Un manque important est enregistré au niveau du nombre des instituteurs, estimé à 10 mille postes vacants, a affirmé, vendredi, Hatem Ben Salem, ministre de l'Education, sans toutefois, annoncer de solutions pour remplir ces vides qui ne font qu'aider à la dégradation de l'enseignement, surtout avec le recours à des suppléants payés misérablement et manquant de formation et, parfois, de compétence, pour remplir cette tâche. Lors d'une séance plénière tenue à l'ARP, il a également souligné la régression du nombre des conseillers et des surveillants, précisant que la prochaine année scolaire 2018-2019, s'annonce "difficile". Ben Salem a indiqué, dans ce cadre, que son département est en train d'étudier le problème du manque d'effectifs avec la présidence du gouvernement. Par ailleurs, il s'est engagé à introduire des réformes au niveau de la restauration scolaire à partir de l'année prochaine. Le ministère ambitionne de créer une banque alimentaire scolaire ainsi que des sections indépendantes des offices d'œuvres scolaires et œuvre pour remédier aux problèmes liés au transport scolaire et à l'aménagement de cantines, a-t-il dit. Sur un autre plan, le ministre a réitéré sa détermination à lutter contre les cours particuliers, à partir de l'année prochaine, vu leurs répercussions négatives sur l'éducation. Maintien de la moyenne de 15/20 En outre, le ministre a déclaré qu'il ne reviendra pas sur sa décision concernant la moyenne minimale exigée pour l'admission aux établissements pilotes et qui est fixée à 15 sur 20." "Pas question d'abaisser cette moyenne et la loi sera appliquée cette fois", a-t-il insisté. Ben Salem a rappelé que la circulaire de 1992 fixe la moyenne d'accès aux établissements pilotes à 15/20, affirmant qu'"il n'est pas responsable si certains de ses prédécesseurs avaient abaissé cette moyenne". Une mesure qui constitue selon ses dires une "grave infraction à la loi". Réagissant aux propos du ministre, certains députés l'ont exhorté à faire preuve de souplesse dans l'application de la circulaire en question après que des parents, des enseignants et des élèves ont organisé, devant l'ARP, un mouvement de protestation pour contester la décision du ministre. S'adressant aux parents, Ben Salem a souligné que l'accès aux établissements pilotes ne doit en aucun cas être une obligation car, selon lui, il ne constitue pas un vrai critère d'évaluation des élèves, mettant l'accent sur la nécessité de réviser le système d'enseignement pilote. Par ailleurs, il a fait savoir que le choix des sujets des épreuves nationales est conforme aux dispositions prises depuis l'indépendance, critiquant, à cet égard, le fait que certaines parties cherchent à remettre en question la crédibilité des résultats et la commission de correction des épreuves nationales. Master professionnel Par ailleurs, il est à rappeler que le décret gouvernemental relatif au recrutement des admis au concours d'accès au master professionnel en sciences de l'éducation a été signé par le chef du gouvernement et sera publié au début de la semaine sur le site officiel du ministère de l'Education, a affirmé le ministre.. "Le ministère veille à résoudre ce problème en recrutant 2354 étudiants à partir du septembre 2019", a précisé Hatem Ben Salem. Dans sa réponse à une question adressée par le député Ibrahim Ben Said, il a appelé les étudiants du Master à tirer profit de cette formation appliquée. "Une solution consensuelle a été proposée en partenariat avec la commission de l'éducation à l'ARP, consistant à inciter les admis au Master à suivre une formation théorique de trois mois et une autre formation appliquée dans les collèges et les lycées", a fait savoir le ministre. Ils seront aussi chargés d'assurer des cours à partir du 15 septembre 2018 jusqu'au 20 juin 2019, a-t-il ajouté. La décision du conseil des ministres portant sur le recrutement de tous les admis au master entrera en vigueur le 15 septembre 2019, après l'achèvement de ces formations, selon Hatem Ben Salem.