Bonne nouvelle pour les élèves inscrits en 9ème année de l'enseignement de base dans les collèges pilotes et qui désirent intégrer les lycées pilotes sur la base de la moyenne annuelle 15 sur 20. « Ils bénéficieront cette année, à titre exceptionnel, de cette décision. Car, le concours de la 9ème année sera obligatoire à partir de l'année prochaine afin d'intégrer ces établissements », c'est ce qu'a annoncé M. Hatem Ben Salem, ministre de l'Education lors de la rencontre périodique avec la presse tenue hier au siège du ministère. Six thèmes ont été évoqués par le ministre à cette occasion où il a parlé des mécanismes d'évaluation des études au niveau de l'enseignement de base, du concours d'accès aux lycées pilotes, de l'aménagement et de l'entretien des établissements scolaires, de l'amélioration de la position des enseignants, de la nouvelle structure du ministère et des nouvelles technologies de l'information et de la communication et du contenu pédagogique. Plusieurs modifications au niveau du système d'évaluation dans l'enseignement de base ont été prévues lors de l'année scolaire 2009-2010 dont le recours au carnet de notes et l'annulation du concours de la 4ème année de l'enseignement de base. Tant attendu par les parents, ce système a été annulé afin d'être appliqué à partir de la prochaine année scolaire. D'ailleurs, une commission multidisciplinaire composée de députés et de conseillers, d'universitaires, d'administrateurs, d'enseignants, d'inspecteurs, et de représentants du syndicat a été formée au sein du ministère et se penche depuis trois jours, sur l'étude des nouvelles procédures qui seront appliquées en la matière. « C'est à la fin du mois de mars que la commission présentera son rapport pour être présenté par la suite au Conseil Ministériel », signale M. Ben Salem tout en précisant que la commission travaille sur la question en se basant sur les résultats d'études et de consultation effectuées dans ce sens. Entre temps, le concours de la 4ème année reste encore valable cette année. Les 7, 8, 9 et 10 juin 2010, nos élèves inscrits dans ces classes seront évalués « tout en leur offrant les meilleures conditions d'examen », ajoute le ministre. Il déclare dans ce cadre que plusieurs facteurs seront pris en considération afin d'offrir des conditions idoines et surtout confortables pour les élèves. « Le concours de déroulera dans les mêmes classes où les élèves poursuivent leurs études au cours de l'année. Ce sont leurs enseignants qui veilleront sur le déroulement de l'examen », explique M. Ben Salem. Lycées pilotes et capacité d'accueil Parlant d'un autre sujet qui ne manque pas d'importance essentiellement pour les élèves ayant pour objectif d'intégrer les lycées pilotes, le ministre a rappelé que le concours de la 9ème année sera obligatoire pour ceux qui désirent intégrer ces établissements. « Dès lors, les élèves qui auront une moyenne générale de plus de 15 sur 20 et qui désireront s'inscrire dans ces lycées pourront bénéficier de cette décision », déclare le ministre. Et d'enchaîner : « nous n'allons pas les priver de cette chance ». Toujours dans le même contexte, M. Ben Salem a rappelé les causes de la révision des démarches d'orientation vers les lycées pilotes. En fait, la circulaire régissant ce point a négligé la décision du décret qui stipule que « l'accès à ces établissements ne s'effectue que suite au concours de la 9ème année », a tenu à expliquer le ministre qui a ajouté que « la capacité d'accueil a été multipliée au niveau des premières classes ». Aménagement des établissements Par ailleurs, M. Ben Salem a parlé de l'aménagement et de l'entretien des établissements scolaires. Il a rappelé dans ce cadre le budget alloué à ce volet tout en précisant qu'il a été multiplié par cinq pour se situer à 140 MD en 2009-2010 contre 30 millions de dinars seulement en 2007-2008. « Une attention particulière sera accordée à l'aménagement des blocs sanitaires et des façades, des classes, des salles de sport couvertes et surtout aux espaces multimédia », réitère M. Ben Salem. « Cette expérience lancée sera généralisée au fur et à mesure et ce pour offrir à nos élèves les meilleures conditions de prise en charge, d'encadrement et d'orientation lors des heures creuses », ajoute le ministre.
Le statut de l'enseignant Autre point soulevé lors de la rencontre, le statut de l'enseignant. A cet égard, M. Ben Salem a insisté sur le fait que l'instituteur sera soutenu par le ministère chaque fois qu'il est confronté à l'une des formes de violence qui « heureusement ne représente pas une vraie menace dans nos écoles et lycées ». Pour ce qui est de la promotion des enseignants, le ministre a annoncé que les résultats seront affichés avant fin févier. Et d'ajouter : « Au total, 13482 postes sont disponibles dans ce cadre contre 2020 en 2008. Une enveloppe de 11 millions de dinars y a été réservée ». Pour ce qui est de la restructuration du ministère, M. Ben Salem a expliqué que la nouvelle structure sera basée sur deux aspects : le central et le régional. Des délégations régionales de l'éducation seront créées afin d'avoir plus d'autonomie en matière de prise de décision. D'ailleurs, un projet de loi dans ce sens sera examiné le 9 février à la Chambre des députés. Quant à l'insertion des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le système pédagogique, le ministère compte acquérir plus de 1200 tableaux interactifs pour généraliser cette technique dans tous les lycées. Une offre a été conclue avec la Chine pour acquérir ces supports « de qualité meilleure et à un prix moins cher ». Le made in China en créneau monte. Sana FARHAT ---------------------------------------- Formation des formateurs Répondant aux interrogations des journalistes relatives à la formation des formateurs notamment, en ce qui concerne les laboratoires de langues, M. Ben Salem a précisé que cette démarche reste obligatoire pour améliorer le niveau de formation en la matière. « Nous n'avons pas assez de formateurs », avoue le ministre. Evoquant le concours du CAPES, il a insisté sur le fait que cette démarche est la meilleure pour garantir la transparence en terme de recrutement.