La 29è édition du festival des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) aura lieu du 3 au 10 novembre 2018. Cette manifestation, devenue une institution, a fait tant et tant d'émules à travers le monde depuis sa création en 1966 sans pour autant arriver à le surclasser ou à lui ressembler. Il est devenu annuel depuis l'année dernière après plus de cinquante années de rendez-vous biennaux. Son comité directeur rappelle dans un communiqué que la date limite de réception de l'inscription des films pour la sélection officielle : compétition officielle ouverte aux films africains et arabes (longs et courts- métrages, fictions, documentaires et animation) est fixée au 15 août 2018. Moins d'une semaine reste donc aux cinéastes et autres producteurs de proposer leurs œuvres pour une éventuelle sélection à ce rendez-vous incontournable des cinémas africains et arabes, mais aussi ceux de la diaspora et des autres sections crées à l'intention des jeunes cinéastes comme la section « Takmil. » anciennement « Atelier de projets » qui a soutenu depuis 1992 les talents africains et arabes pour l'écriture de leurs scénarios et qui, depuis 2014 permet à des cinéastes africains et arabes de soumettre leur film en phase de postproduction à l'expertise d'un jury international. D'un autre côté, l'Irak sera l'invité d'honneur des JCC 2018. La participation de ce pays frère aux Journées cinématographiques de Carthage depuis leur création a souvent laissé de bonnes impressions auprès du public, étant donné la qualité des films qu'il proposait. On se rappelle des films irakiens aux JCC, comme ceux de Mohamed Chokri Jamil, Faiçal Al Yassiri, Khalil Chaouki... Aujourd'hui, l'Irak est en train de sortir de sa crise éclatée en 2003 et de sa guerre contre le terrorisme qui a failli en 2014 détruire un pays dont la civilisation est l'une des plus anciennes au monde. L'Irak se relève aux niveaux politique, économique, social et culturel, si bien que les musées ont rouvert et ‘activité cinématographique y renait. Le public des JCC 2018, à travers cet hommage au cinéma irakien, aura donc l'occasion de savourer à nouveau de nouvelles images, voire de nouvelles fictions venues du pays du Tigre et de l'Euphrate après une longue période de léthargie.