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Un laboratoire pour les libertés !
Publié dans Le Temps le 12 - 11 - 2014

Ils sont venus, ils sont tous là, les journalistes de la place pour assister à la conférence de presse qu'a donnée hier à la salle le Rio, Dorra Bouchoucha, directrice des Journées Cinématographiques de Carthage 2014. Se trouvaient à ses côtés, Ikbal Zalila, critique de cinéma ainsi que les autres membres de son équipe pour débattre de la tant attendue 25ème édition des JCC, programmée cette année du 29 novembre au 06 décembre avec la participation de 48 pays, une cinquantaine de films provenant de 22 pays : 15 longs métrages, 19 documentaires et 16 courts métrages.
Fenêtre ouverte sur le monde, le festival qui à près de cinquante ans, a beaucoup gagné en maturité lui conférant plus de notoriété à s'imposer sur l'échelle africaine, arabe et internationale.
« Cette session, précise Dorra Bouchoucha lors de son intervention, revêt un sens tout particulier cette année, cinématographique bien entendu, mais aussi historique et politique. Notre pays, petit par sa géographie, grand par ses idées a enclenché un changement, dit-elle, interpellant l'ensemble de la région à se prendre en main et demeure aujourd'hui un laboratoire pour les libertés.
Pour Ikbal Zalila, « quarante huit ans d'existence ça pèse forcément dans la vie d'un festival. Passé sublimé, Rides camouflées, erreurs refoulées, nostalgie ressassée. Les JCC ont vieilli, peut être par moments failli mais s'il y a une chose qui ne s'est jamais démentie, c'est la fidélité du public tunisien à cette manifestation en dépit de tout et en toute circonstance... ».
Un lieu privilégié d'expression pour la jeunesse, les JCC, commente Dorra Bouchoucha, constituent une plateforme pour notre jeunesse qui y trouve l'occasion de manifester son talent et son intérêt pour la culture à travers les projections de films, les rencontres, les débats et par la sélection où la majorité des films sont des premières ou deuxièmes œuvres. « Cette année, notre Atelier de Projets, qui depuis 1992 a été une section phare des JCC ayant fait des émules un peu partout dans le monde, se transforme en « Takmil » C'est un coup de pouce aux films africains et arabes en finition par l'attribution de Prix leur permettant de financer des travaux de postproduction... », précise-t-elle.
Pour cette nouvelle édition, trois principes constituent la base de la programmation ; à savoir, une attention particulière donc aux jeunes cinéastes de la région à travers une sélection qui compte plusieurs premières œuvres dans ses trois sections compétitives mais aussi à travers une section « Tarchikat » consacrée à des films réalisés par de jeunes cinéastes dont les démarches conjuguent avec bonheur, liberté formelle et impertinence du propos. Souvenons nous de noms de cinéastes confirmés tels que : Ousmane Sembène, Djibril Diop Mambéty, Souleymane Cissé, Mohamed Malas, Borhène Alaouié, pour ne citer que ceux-ci qui ont trouvé en les JCC, un tremplin inestimable pour leur ouvrir les plus larges horizons.
Le jeune cinéma tunisien, ajoute Ikbal Zalila n'est pas en reste ; la compétition nationale de courts-métrages ayant repris ses droits cette année.
Autre principe, le cinéma documentaire sera mis en exergue à travers les hommages rendus aux regrettés Samba-Félix Ndiaye et Omar Amiralay.
Troisième et dernier principe, l'ouverture des JCC sur les cinémas du monde à travers le riche panorama des films les plus marquants des deux dernières années, les deux hommages au cinéma roumain et chilien et la rétrospective Maurice Pialat. « Ce désir de ne pas confiner les JCC dans la sphère arabo-africaine part de notre conviction, rappelle Ikbal Zalila, que les films dialoguent nécessairement entre eux et que le temps des cinématographies ostracisées et confinées dans des niches est révolu.
Pour accentuer encore plus l'esprit de décentralisation, la fête du cinéma se déplace à travers les régions de la Tunisie ; à la demande du public et des acteurs culturels locaux, une partie du programme officiel sera projetée à Jendouba, Menzel Bourguiba, Kairouan, Thala, Gafsa et Médenine. Une belle initiative qu'on espère voir s'étendre sur toutes les régions du pays dans les prochaines éditions du festival.
Et, malgré les difficultés de tous genres ; absence de mécénat et de grands sponsors, situation défectueuse de certaines salles de projection et le timing des JCC qui coïncide avec celui d'autres festivals : du Caire, d'Abu Dhabi, Dubai, Marrakech... une innovation va marquer les JCC 2014, à savoir le passage du Festival à l'annualité. Cette décision permettra au public tunisien, selon les organisateurs, de voir la production cinématographique nationale et internationale de l'année à l'instar de tous les grands festivals.
Rappelons que l'ouverture et la clôture des JCC auront lieu au Théâtre municipal et le choix pour l'ouverture a porté sur le film du Mauritanien Abderrahmane Sissako « Timbuktu le chagrin des oiseaux ».
Bon vent à nos Journées Cinématographiques de Carthage, l'un de nos grands acquis culturels dont nous sommes fiers surtout par ces temps où le cinéma et la culture sont bannis par les courants obscurantistes !


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