Une flambée généralisée, des prix des fruits et légumes, est constatée ces derniers jours dans les marchés de la Capitale. Le kilo du citron oscille entre 3d500 et 4d000 en cette période estivale. Son prix continue à prendre des ailes, surtout qu'avec la baisse de la production, les prix explosent. Depuis le début du mois de juillet, le prix du citron n'est pas descendu sous la barre des 2 dinars le kg. Le consommateur qui s'est réjoui, il y a quelque temps, de constater une légère baisse sur les étals des marchés s'est vite résigné. Un tour au niveau des marchés de la capitale, laisse entrevoir qu'après la flambée liée à la saison estivale, les prix, après une accalmie de courte durée, ont repris leur envol. Tout est hors de portée. L'envolée des prix des citrons ne semble pas connaître de répit ces derniers jours. En effet, «les prix s'avèrent inaccessibles pour les bourses moyennes. Il faut dire que le panier de la ménagère, déjà pénalisé par un faible pouvoir d'achat, est devenu de plus en plus léger avec la flambée des prix des fruits et légumes.ne peux plus me permettre le luxe d'acheter ce produit», se lamente un autre citoyen. Avec cette flambée des prix, des consommateurs reconnaissent qu'ils se sont détournés du citron. Des citoyens, courroucés par cette hausse vertigineuse des prix jugent injustifiable «un phénomène qui se répète» chaque année. «J'achète les produits par pièce seulement, afin de répondre au besoin minimal de mes enfants et ma famille», nous dit Fatma. Les citoyens révoltés tentent toujours de faire face à cette flambée des prix imposée par les commerçants. Depuis le temps que les pouvoirs publics promettent de mettre en place des mécanismes de régulation des prix, les citoyens ne voient rien venir, «ce n'est pas uniquement une question d'offre et de demande. D'autres paramètres interviennent pour fixer les prix des citrons. La spéculation et l'avidité du gain sont également de mise», dira un père de famille. Selon M. Chelli, commerçant en produits agricoles, «les prix sont inabordables, au niveau des marchés de gros. On n'a pas de choix. On est obligé de vendre ce produit à un prix élevé. Il est vrai que la saison agricole de citrons en est juste à ses débuts. A l'état vert, on ne peut pas le cueillir et certains agriculteurs essaient d'approvisionner le marché par des citrons peu mûrs». Dans leurs explications sur la hausse des prix du citron, certains détaillants mettent en exergue le fait qu'ils souffrent de l'intervention des spéculateurs et des intermédiaires en les obligeant à acquérir leur marchandise à un prix fort. Bref, rien n'encourage à faire sa citronnade durant cet été. Sonia estime que «le citron n'est pas un luxe». C'est vrai que ce n'est pas la campagne. Mais faut-il l'importer pour ne pas se priver de son jus? Le ministère du Commerce soutient, dans ce contexte, que ses services ne ménageront aucun effort pour veiller à l'approvisionnement large et régulier du marché en produits alimentaires et à la stabilité des prix, notamment à travers le suivi quotidien du marché et de l'évolution des prix, et en accordant une extrême importance à la qualité des denrées, aux conditions de leur conservation et à la transparence et la régularité des transactions commerciales