- Le ministre du Transport n'a pas cessé d'accumuler les bavures et les bévues, condamnant le secteur à des errements qui menacent tous les intervenants et les professionnels qui n'ont pas trouvé un interlocuteur qui leur permet de faire parvenir leurs doléances et qui peut aider au développement des différents axes de ce secteur pourtant vital que ce soit au niveau des voyageurs, des marchandises ou des transactions économiques et de l'exportation. Rien ne fonctionne normalement dans le secteur du transport, avec l'aérien qui bat de l'aile, le maritime victime des mouvements sociaux et le terrestre qui souffre de différents maux, avec la hausse des prix des hydrocarbures et ceux des automobiles et des moyens de transport, ainsi que du ferroviaire, avec les magouilles, les malversations dans l'acquisition des trains et des rames de métro, au cours des dernières années. Pourtant, le ministère est aux abonnés absents et ne cherche même pas à lever le voile sur les transactions douteuses pour l'acquisition des bus usagers acquis auprès de la France. Lassée d'attendre la réaction attendue d'un ministre qui semble dépassé par les événements, la Fédération nationale du transport (organisation patronale) a demandé la tenue d'une rencontre d'urgence avec le chef du gouvernement Youssef Chahed pour examiner l'ensemble des conventions signées avec le gouvernement lesquelles ont nui au secteur du transport, placé au bord de la faillite avant son recours à un mouvement de protestation. Le premier vice-président de la fédération, Moez Sallami a déclaré, mercredi, à l'agence TAP, que la fédération et le gouvernement ont signé un accord le 6 avril 2016, comportant 11 articles, dont un seulement a été réalisé, lequel concerne l'augmentation des tarifs du transport public commun (taxis, louages...). Il a ajouté que les revendications de la fédération n'ont aucun impact financier sur l'Etat, cette dernière comprenant parfaitement les difficultés que l'économie nationale connaît, mais représentent, bien au contraire, des critères de contrôle et de logistique pour garantir la bonne marche du secteur et assurer la bonne coordination entre les différents intervenants. Sallami a également fait observer que le secteur du transport privé emploie près de 100 mille personnes dont 60 mille transporteurs publics communs, sans compter les sociétés opérant dans le domaine du transport des marchandises et du transport maritime et aérien. Pour rappel, les chambres syndicales nationales ont tenu le 13 septembre 2018, une réunion pour examiner l'état d'avancement de leur convention avec les parties gouvernementales. La fédération du transport s'est lamentée du manque de sérieux de l'autorité de tutelle dans son interaction avec le secteur.