L'ambiance était amicale et conviviale lors du spectacle donné le 16 septembre au Théâtre des jeunes créateurs à la Cité de la Culture par le ballet indonésien « Viatikara Bandung. » Un merveilleux voyage. Devant un public pas trop nombreux, mais impatient de découvrir des danses traditionnelles venues d'Indonésie, un pays lointain et un archipel de l'Asie du sud-est, très ami avec la Tunisie, la soirée s'annonçait captivante.Et durant près de deux heures, avec un entracte pour savourer une pâtisserie traditionnelle indonésienne, les danses se succédaient. Elles étaient introduites en langue arabe littéraire et en dialectal tunisien par un présentateur-animateurindonésien résident en Tunisie depuis sept ans. Il essayait avec un air jovial d'expliquer au mieuxchacune des danses qui représentaientl'une ou l'autre parmi les îles indonésiennes et écoutait les remarques des spectateurs présents. Les îles indonésiennes, faut-il le rappeler, se comptent par des dizaines de milliers ! Le spectacle s'ouvrait avec la danse des paons de Sunda à l'ouest de l'île de Java. Cette danse transmettait la grâce et la beauté de cet oiseau rare aux couleurs enivrantes et célèbre par sa magnifique roue. Les costumes des danseuses et les mouvements exécutés renvoyaient au monde fabuleux du paon. L'animateur de la soirée n'a vu de paons en Tunisie qu'au Belvédère, soit au parc zoologique de ce quartier. Et parmi les danses qui suivaient celle du papillon venait raconter la relation de ce dernier avec la fleur. Ils forment un duo magique et irrésistible. Quant à la danse du parapluie, elle venait insister sur l'omniprésence du parapluie lors des fêtes de mariage à l'ouest de Sumatra et chez les amoureux, étant donné qu'il pleut intensément en Indonésie. D'un autre côté, la danse des lucioles, des insectes appartenant à la famille des lampyres, qui, le soir, produisent de la lumière. Soit un vrai ballet sur le bord d'un lac, par exemple, en lumières phosphorescentes au cours d'une nuit tranquille. Le public participe A la fin du spectacle aux multiples et belles danses, le public était invité à y participer. Une fusion entre les danseurs, les danseuses et la majorité des spectateurs présents avait eu lieu. Chacun parmi ces derniers essayait de bien suivre les mouvements spécifiques des bras, des jambes et des mains des danseurs de la troupe indonésiennes. Une initiation à l'une des danses traditionnelles de ce pays ami avait lieu par-là même. Une fin de spectacle en beauté et en gaieté sous le signe du rapprochement et du partage.