Le Transport et le Tourisme sont deux secteurs indissociables. Le transport est toujours une partie intégrale et un élément-clé de l'expérience touristique. Le transport est même parfois au cœur de cette expérience, comme dans les cas des croisières et du cyclotourisme. Le tourisme implique le transport puisqu'il exprime le loisir en déplacement à l'extérieur du domicile. Au-delà du désir de voyager, plusieurs facteurs, parmi lesquels l'offre de services touristiques et de services de transport, déterminent la nature des déplacements touristiques. Le développement du tourisme découle de celui du transport, par la création et l'expansion des moyens de déplacement. Comme tous les marchés, le marché touristique est aussi dans la recherche des nouveaux territoires des nouveaux produits parce que le touriste, aujourd'hui, disposant de plus en plus de temps libre, cherche toujours des nouvelles destinations, des nouvelles offres de loisir. A coté de destinations classiques, les nouveaux espaces touristiques, jusqu'à hier enfermés donnent envie d'être explorés. Dans ce contexte-la, le transport en général et, surtout, le transport aérien devient essentiel pour permettre l'accès a ces destinations touristiques. La Tunisie dispose d'un grand potentiel touristique. L'aérien doit suivre, surtout qu'il est l'un des éléments qui composent le produit touristique, car c'est à travers ses service que le voyagiste évaluera le produit touristique. A la veille du remaniement ministériel en Tunisie qui devrait toucher le secteur du tourisme, Plusieurs professionnels du tourisme recommandent vivement au chef du gouvernement de ne faire qu'un ministère du Tourisme et des Transports. "Il n'y a pas de tourisme sans transports" a indiqué Hakim Tounsi, le PDG d'un tour-opérateur installé à Paris. "Nous devrons suivre l'exemple du Maroc. Pour la réalisation de ses objectifs Vision 2020, le Maroc a un même ministère regroupant le tourisme, le transport aérien, l'artisanat et l'économie sociale". Dans les dix ans à venir, le tourisme est le premier élément qui va adresser une demande forte au transport aérien, car, malgré la crise, «le contexte global du marché est plutôt favorable à long terme», a souligné Jean-Marc Roze, Secrétaire Général du SNAV (Syndicat français des agences de voyages). "Chaque crise est souvent suivie d'un rebond, parfois plus fort qu'auparavant. De nouveaux enjeux apparaissent, liés aux facteurs technologiques, sociologiques et économiques. Le phénomène de dématérialisation des e-billets ou l'essor d'outils d'information intégrés, comme le Self Booking Tool pour les voyages d'affaires, conduisent à de nouveaux défis. La nécessité de s'adapter en permanence est l'une des exigences du tourisme du demain. Sans aérien, le tourisme ne peut pas décoller" Le tourisme tunisien est ainsi fortement tributaire du transport aérien pour les touristes. Le tourisme fournit des passagers et crée des opportunités d'affaires nouvelles et accrues pour le secteur du transport aérien. Aussi, le tourisme et le transport aérien sont interdépendants et se renforcent mutuellement. Les économies insulaires, les destinations lointaines, notamment celles qui sont isolées géographiquement, dépendent presqu'entièrement de l'accès au transport aérien. La politique aérienne est un des premiers facteurs de la relance de la destination de la Tunisie. Les opérateurs locaux sont unanimes là-dessus. «S'il y avait un seul chantier prioritaire, c'est bien celui de l'aérien où il faut de toute urgence définir et déployer une stratégie». Autre chantier à travailler, l'Open-sky qui tarde à se mettre sur place. La problématique de l'aérien nécessite une réflexion et une politique gouvernementale qui implique différents départements (le tourisme, le transport et les finances). «Lorsqu'on opte pour une stratégie touristique, il faut se donner les moyens», nous dit un vieil hôtelier d'Hammamet. Ainsi, un petit effort du ministère pourrait rapidement changer la donne. Un plus grand soutien de la compagnie nationale pourrait renverser la tendance. Bref, un ministère du tourisme et des transports fera l'affaire des professionnels du tourisme